La résisitance polynésienne de 1940 à 1946

32 Félix Broche, commandant supérieur des troupes du PACIFIQUE à Papeete, il attendait les volontaires tahitiens dès l’appel du Général de Gaulle. Londres, le 18 juin 1940, le Général de Gaulle depuis la radio BBC lance un appel à tous. Il incite tous les volontaires, militaires ou civils, à continuer le combat. Il a été entendu jusqu’en Polynésie française et en Océanie. Le gouvernement provisoire de Papeete, avant même la désignation de Mansard, adresse un avis à la population dans lequel il annonce son intention de constituer un corps de volontaires pour aller combattre aux côtés des Alliés. Le document est signé mais pas daté. L’attente du capitaine Félix Broche : Dès le 1er août 1940, alors que Tahiti n’est pas encore ralliée à la France libre. Le recrutement des «Tamari’i volontaires» «Et également qu'il y avait des volontaires. Ils m'ont envoyé la goélette Tamara (de Papeete) et j'ai pris quelques volontaires aux Gambier et par la suite aux Tuamotu lors de notre passage dans les autres îles. Il y avait tant de volontaires que bientôt il n'y avait plus de place sur le navire.» Francis Sanford. Parmi les volontaires, il a fallu écarter les chefs de famille, les hommes déjà âgés et les infirmes. Il en est resté encore trop qui ont espéré partir avec le deuxième contingent, qui n’a jamais existé. Maxime Aubry raconte qu’au moment du départ du bataillon, les soldats restés à quai faisaient la tête, pendant que ceux qui s’embarquaient se moquaient d’eux... Le 27 septembre 1940, «Le ralliement des É.F.O. à la cause du Général de Gaulle a pour but essentiel, en plus de la défense propre de la Colonie, la participation des É.F.O. aux opérations militaires destinées à libérer la France envahie. Dans ce but, un corps expéditionnaire français du Pacifique sera formé pour aller combattre, aux côtés de nos Alliés britanniques, les ennemis de notre Pays. Unités françaises, commandées et encadrées par des Français servant sous pavillon français, les détachements du corps expéditionnaire ne seront composés que des seuls volontaires français de la métropole et des É.F.O., Tahitiens citoyens et sujets français, quels que soient le grade et le degré d’instruction militaire. L’effectif de la C.A.I.C.T. (Compagnie Autonome d’Infanterie Coloniale de Tahiti) étant actuellement au complet, des ordres d’appel seront ultérieurement adressés aux volontaires.» L’appel du capitaine Félix Broche, lancé à la radio. Deux semaines après le ralliement. C’est un appel officiel, qui suit l’avis à la population. 6 - LE BATAILLON DU PACIFIQUE Illustration de l’élève Teraianu Marae L’appel du Général de Gaulle

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