Histoire Cycle 3 NumComplete

EN COUVERTURE Image féminine, Raivavae, iles Australes, sculpture sur bois, fin du XVlll8 siècle. Dessin de Vetea Pugibet, d'après "Océanie", Jean Guiart, coll. L'Univers des Formes, éd. G·ammard, 1963, D.R.

Livre du maÎtre Hist 1 01re au cycle 3 sous la direction de Jean-Marc Regnault, maître de conférences à l'Université française du Pacifique et la coordination de Jean-Marie Dubois, professeur à l'École Normale Ministère de !'Éducation CTRDP-ETAG Polynésie française

OUVRAGECOLLECTIF sous la direction de Jean-Marc REGNAULT, maître de conférences à /'Université française du Pacifique et la coordination de Jean-Marie DUBOIS, professeur à /'École Normale réalisé par Hélène BLUM, maître-formateur ChristineBRIANT, professeur de collège Jean-Marie DUBOIS, professeur à /'École Normale Michel LEXTREYT, inspecteur pédagogique régional, inspecteur d'académie Jean MEUNIER. professeur à /'École Normale LiliaMORGANT, professeur à /'École Normale Maryel PEREZ. maître-formateur Jean-Marc REGNAULT, maître de conférences mise en page Jean-Pierre DUPONCHEL, conseiller pédagogique d'après une maquette de Isa ARTUR avec la participation de Vetea PUGIBETD, aniel DUBUS couverture Guy WALLART, éditions des Mers Australes coordination de l'édition Jean-Pierre DUPONCHEL impression Imprimeriedu Service de l'Éducaflon © Ministère de l'Êducation - CTRDP- ETAG,1998 ISBNn° 2-11-090-425-9

AVANT-PROPOS Un livre de ce type est toujours assez austère. Il doit répondre à des critères scientifiques dont on ne peut se passer. Les rédacteurs ont fait l'effort de traduire, en des termes les plus simples possibles, les fruits de recherches les plus récentes, notamment sur l'Histoire de la Polynésie. À ce propos, il faut signaler que la recherche proprement historique est très récente et encore incomplète. Les très nombreux ouvrages qu'on peut trouver sur la Polynésie sont d'inspiration littéraire, ethnologique essentiellement pour les plus sérieux, anecdotiques souvent. Des auteurs ont parfois cherché à faire œuvre historique, mais en plaquant ce qu'ils croyaient savoir de l'Histoire de France sur l'Histoire de la Polynésie. Éclairons cela d'un exemple. Les historiens contestent la notion d'absolutisme pour la royauté de Louis XIV. Que penser alors de ceux qui présentent Pomare II comme un monarque absolu ? C'est vouloir appliquer à une civilisation les traits d'une autre civilisation avec les mots d'une civilisation étrangère. Vouloir mettre à la disposition des élèves un livre sur l'Histoire de leur pays alors que les recherches sont loin d'être achevées, n'est-ce pas une gageure ? Non, si l'on prend les précautions nécessaires. Et les auteurs de l'ouvrage ont travaillé en ce sens. Il fallait impérativement donner dès à présent aux enfants une idée la plus précise possible de ce qu'a été leur Histoire. Bien sûr, l'Histoire n'est jamais finie. Les recherches, avec des méthodes sans cesse renouvelées, apporteront encore des révélations, des éclairages nouveaux. Mais nous avons voulu qu'au moment précis où les livres de l'élève et du maître sortent, ceux-ci bénéficient de ce qui est acquis avec sûreté. Ces livres ont été rédigés à la demande du Ministre de l'Éducation du Territoire, par des enseignants et des chercheurs soucieux d'écrire ce qui est, pour les scientifiques qu'ils sont, la vérité historique. Ces livres resteront valables quelles que soient les majorités politiques en place, quels que soient les statuts futurs. Ils sont le patrimoine de tous. Cela ne signifie pas qu'ils sont la "Vérité", la "pensée unique"_- Malgré l'honnêteté intellectuelle des auteurs, malgré les conseils pris auprès de personnalités locales de sensibilités différentes, il peut subsister ici ou là une approximation (d'autant qu'il faut être court), une maladresse de langage. D'avance, nous acceptons les critiques qui nous aideront lors d'une réédition. Le plus grand mal qui puisse être fait aux enfants de ce Territoire, ce n'est pas de laisser une erreur involontaire, c'est de ne pas leur parler du tout de leur passé. S'il y a eu effort des auteurs, nous espérons un effort des maîtres. L'Histoire n'est pas simple et il y a tant de priorités dans l'enseignement... Mais nous avons essayé de faire en sorte que le niveau du livre du maître ne dépasse pas ce que l'on peut exiger d'un lycéen de classes terminales. De plus, nous avons concentré en quelques pages des informations dispersées et nombreuses. Ce livre du maître permet donc de gagner du temps. Si nous indiquons quelques références bibliographiques, c'est pour que les plus curieux complètent leur information aux meilleures sources (les non spécialistes ont malheureusement recours parfois à des ouvrages connus certes, mais pas toujours d'une grande rigueur scientifique). Nous voudrions aussi dire aux maîtres à quel point il est important qu'ils aiment lire et qu'ils fassent partager ce goût aux enfants polynésiens. Il n'y aura pas de succès contre l'échec scolaire si cet aspect est négligé. Avec le livre de l'élève, celui du maître et le cahier d'activités, devrait se terminer le temps des photocopies qui s'entassent dans les cartables. Faire manipuler un livre, apprendre aux élèves à l'utiliser, c'est la meilleure des pédagogies qui soit. Si un enfant quitte l'école primaire en sachant comment on recherche une information, on lui a donné non seulement une instruction, mais aussi une éducation. Ce livre du maître a été bâti sur un plan identique pour chacun des chapitres, soit 3

Histoire au cycle 3 1. OBJECTIFS Soyons clairs. Nous avons voulu définir des objectifs simples et strictement Liés à L'enseignement de l'Histoire. Trop souvent en voulant faire de L'excellente pédagogie on risque de passer à côté de ce qui est fondamental. IL y a quelque chose d' artificiel à chercher à définir des objectifs sans connaître profondément Le sujet qu'on va aborder. Les objectifs ne peuvent pas s'imposer à l'Histoire. Ce sont La chronologie, Les faits, Les personnages qui imposent des objectifs, pas Le contraire et surtout nous ne voulons pas que Les maîtres perdent beaucoup de temps et d'énergie à définir ces fameux objectifs alors que L'essentiel de La préparation doit d'abord et avant tout être celui de L'information. Le maître qui connaît bien son sujet trouvera d'autant plus facilement Les moyens pédagogiques appropriés à ses élèves. 2. MISE AU POINT SCIENTIFIQUE Elle est divisée en trois rubriques : ·A. LES' CON·NAISSA.NCE~;>:· Les auteurs font Le point sur ce que Le maître doit connaître au minimum pour bien maîtriser Le contenu des séances. Mais beaucoup de ces connaissances ne peuvent être transmises aux élèves. Le bon sens doit L'emporter en ce domaine. 8 • RÉF·ÉRENCES BIBLIOGRAP·H 0IQUES Dans chaque chapitre figure une bibliographie Limitée. IL serait intéressant qu'un fonds documentaire puisse être constitué dans chaque école à partir de ces indications. Toutefois, il est indispensable que chaque établissement, voire chaque maître, se dote de La bibliographie de base dont vous trouverez Les références page 6. IL existe aussi des collections d'ouvrages, très illustrés, qui pourraient être mis à La disposition des élèves, de façon, Là encore, à Les inciter à La Lecture. C • COMMENTAI.RES ·DES DOCUM1ENTS/ Seuls sont commentés Les documents qui en ont besoin Le commentaire est davantage scientifique que pédagogique. 3. DÉROULEMENT DES SÉANCES Par chapitre, une fiche pédagogique au moins a été élaborée. Après discussion entre Les auteurs, entrevues avec plusieurs I.E.N. et Monsieur Le Ministre, il a été décidé de proposer aux maîtres des méthodes qui ne recourent pas aux groupes de travail. L'Histoire doit s'enseigner, elle ne se découvre pas à travers des documents que Les élèves seraient bien incapables de comprendre, même à plusieurs. Si on regarde Le programme et Le temps consacré à l'Histoire dans Les horaires officiels, on prendra vite conscience que Le travail de groupes ferait perdre un temps considérable. Ajoutons que cette pratique, si elle peut avoir des vertus dans telle ou telle matière, est particulièrement déconseillée par Les spécialistes de l'Histoire. Cette discipline exige un exposé du maître, en dialoguant avec Les élèves, une observation collective des documents (qui sont expliqués, situés dans Leur contexte) et des activités individuelles (voir chacun des trois cahiers d'activités). Lorsque, exceptionnellement, il n'a pas été proposé de fiche pédagogique pour une séance, des "indications utiles" doivent faciliter Le travail du maître. 4. CORRECTION DU CAHIER D'ACTIVITÉS Le maître trouvera La correction de la quasi-totalité des activités. 4

SOMMAIRE • NIVEAU 1 (CE 2) Page 7 Ch. 1 - Pour connaître notre passé lointain : l' Archéologie 12 Ch. 2 - Pour connaître notre passé : les documents d'Histoire 17 Ch. 3 - Pour connaître notre passé : les dates et les calendriers 22 Ch. 4 -Les religions 27 Ch. 5 - Vers la France d'aujourd'hui 33 Ch. 6 - Vers la Polynésie française d'aujourd'hui 38 Ch. 7 - Un personnage important de l'Histoire des Français : de Gaulle 43 Ch. 8 - Un personnage important de l'Histoire des Polynésiens : Pomare II 48 Ch. 9 - Comment la Polynésie est devenue française 55 Ch. 10 - Résultat des migrations et de la colonisation : une population métissée • NIVEAU 2 (CM 1) 58 Ch. 11 - L'homme occupe la terre 69 Ch. 12 - Le peuplement de l'espace polynésien jusqu'au xe siècle 78 - Le peuplement de la France 81 Ch. 13 - Le christianisme et son expansion (Ier au Xe siècle) 87 Ch. 14 - La Polynésie aux temps anciens 97 - Tableau de la société européenne du xe au XVIIIe siècle 100 Ch. 15 - Les grands changements du monde aux XVe et XVIe siècles 107 Acquis 1 (évaluation des connaissances) 108 Ch. 16 - À la recherche du continent austral 114 Ch. 17 -La fin de l'Ancien Régime en France et la Révolution -Napoléon Bonaparte 127 Ch. 18 - Bouleversement de la vie des Polynésiens lors des premiers contacts avec les Européens 136 Acquis 2 (évaluation des connaissances) • NIVEAU 3 (CM 2) 137 Ch. 19 - L'expansion européenne au XIXe siècle -La colonisation de l'Océanie 149 Ch. 20 -La révolution industrielle 158 - La révolution industrielle dans les É.F.O. 164 Ch. 21 - Tahiti et la France au XIXe siècle -Évolution de la France à l'époque du Protectorat 175 Ch. 22 -Les Établissements français d'Océanie et la France de 1880 à 1939 185 Ch. 23 -La Seconde Guerre mondiale 192 - Une des conséquences : la décolonisation 195 Acquis 3 (évàluation des connaissances) 196 Ch. 24 -La Cinquième République et la construction européenne 205 Ch. 25 -Un T.O.M. à la recherche de l'autonomie 216 Ch. 26 -L'ouverture de Tahiti au monde 223 -Les grands problèmes du monde actuel 226 Acquis 4 (évaluation des connaissances) 227 Les magazines en langue polynésienne 230 L'enseignement de ['Histoire en cycle 3, le cadre de travail 231 Chronologie sommaire de ['Histoire de la Polynésie 5

H i s t o i re au c y c L e 3 ■ OBSERVATION SUR LA GRAPHIE DES ÉCRITS EN LANGUES POLYNÉSIENNES Dans Le présent ouvrage, La graphie des mots en Langues polynésiennes a été Limitée, pour des raisons techniques, à La marque de L'occlusive glottale ou 'eta. S'agissant des noms propres, ils ont été écrits, sauf exception, selon La graphie de La Langue française. ■ CONSEIL AUX ENSEIGNANTS IL serait vivement souhaitable que Les enfants soient autorisés à emporter à La maison le manuel de l'élève à chaque fois que possible, car ce manuel est aussi un Livre de Lecture. ■ BIBLIOGRAPHIE DE BASE INDISPENSABLE À CHAQUE ÉCOLE • Conte É., Tereraa, Voyages et peuplement dans Les fLes du Pacifique, collection Survol éd. Polymages-Scoop. L'exposé Le plus clair et Le plus récent sur Les migrations polynésiennes. Nombreux schémas et cartes. • De Deckker P., Jacques-Antoine de Hoerenhout, 1797-1879, Ethnologue et consul, éd. Au Vent de Îles, Papeete, 1997, 406 p. L'analyse capitale d'un témoignage sur La façon dont La Polynésie est progressivement devenue française. • Toullelan P.-Y. et Gille B., Le mariage franco-tahitien, histoire de Tahiti, du XVIIIe siècle à nos jours, Papeete, éd. Polymages-Scoop, 1992, 174 p. Les institutions du Territoire. Un exposé très pédagogique sur l' évolution des Liens entre La Polynésie et La France. • Regnault J.-M., Te Hetua. Échec d'un nationalisme tahitien (1940-1964), éd. Polymages, Papeete, 1996, 240 p. Étude des revendications de Pouvanaa et du R.D.P.T. : La marche vers l'autonomie, avec ses succès et ses échecs. • Goubert P., Initiation à L'Histoire de France, collection Pluriel, Fayard/Tallandier, 1984, 490 p. La plus claire et La plus scientifique des approches de l' Histoire de France. NB - Ces ouvrages sont EN VENTE à l'ETAG et dans les librairies de la place. ■ 0 BSERVATI ON GÉNÉRALE CONCERNANT LA REPRÉS ENTATI ON LIN ÉAI RE DU TE MPS Voir en page 36. 6

P o u r c o n n a î t r e n o t r e p a s s é L o i n t a i n , L ' A r c h é o L o g >i e Ch. 1 - L'Archéologie. Qui étaient nos ancêtres 7 1. OBJECTIFS • Définir l'Archéologie comme un des moyens de connaissance du passé, par La recherche de tout ce que Les hommes ont Laissé (vestiges). • Dégager L'idée que L'organisation spatiale des constructions en pierre Laissées par Les hommes est Le reflet de Leur organisation sociale. 2. MISE AU POINT SCIENTIFIQUE L'Archéologie est La science qui cherche à restituer La vie des hommes du passé plus ou moins Lointain par La recherche et L'étude des témoins d'anciennes occupations humaines. C'est à travers ces vestiges que l'archéologue tente de reconstituer l'environnement, l' Histoire, Les activités économiques, Les relations sociales ou La vie spirituelle ... des communautés disparues. Outre Les techniques qui Leur sont propres, comme Les inventaires, Les relevés de surface et Les fouilles, Les archéologues mettent à contribution diverses sciences auxiliaires : études des sols, des pollens, de La flore, des vestiges osseux, analyses physico-chimiques en vue de datation ... IL est vrai que pour Les élèves l'aspect Le plus spectaculaire est La fouille archéologique. Celle-ci est méthodique. André Leroi-Gourhan nous La décrit : «Pour Lir.e un vieux manuscrit, il fa.µt Le tourner lentement page par page, s'installer devant c::haq;uefeujnet et, en prenant tout son temps, chercher à comprendre Le texte très diffibiLe qu',qr, a s~us Les yeux. Le principe des foüilles 'é!'f'Chéolggiques est le mêrne. IL faut mettre à nu La premièr,e couche aussi complètement:gue PJJ~sible, sans rien déplacer. Quand on,a étalé devaht soi cette g;,r'â'nde p~'ge dè terre av.ec tout ce qui est placé dessus~ il fa.ut rioter, ph'dtqgraptlier, dèssiher, ë'Ssayer' de, comprendre tout ce qu'on voit. chaque gràÏi:l de t"ê'r:re, chi~gue parcelle de charbon, chaque morceau ,de pierre ïr,-forme, •compte 'àutarit qu.e Les plus belles pointes de silex taillés. i[. .. 1 • •• • • C'est seulemeritquand on a fiÎl'.i'i'èfêdéchiffrer La première couche qu'on peut rassembler Les obJe:ts trouvés, mêitte de côté Les êchantillons et Les témoins nècessairès aux rec::hertbes,: et de$cendre à l'étag,e inférieur. Tout ce travail exige beaucoup cfe temps;,Qe patience, et àuss{,urï petit matériel approprié. Pour Lire dans lâ.JÉfrre,<il ne suffit pas d'une pioche. La fouille est unevérital:J(~ dis!jectiorf:cfl;!.sol. Lê,plw?~o,uvent, è'est armé de grattoirs (de dentistes), d·è p{nèes et dé pincealJ>e quel• archéologue. découvre grain par grain Le sol sur Lequel ont marché s'es anc::êtres. [. ..] Ici not.re compa'raison àvec Le manuscrit cesse d'être entièrement valable. Avec un manuscrit:, on pe(!irevenjr en '.arrière efse pencher à nouveau sur un passagé déjà lu\ La têr're, elle, est un Livre db'nt ,on détruit les pages à ntêsùre cj1J1OIÎi)~estÔ'Ùr'ij'e,;:;qiîhëpë'l'.1t,Le Î.i'~ê qù'une seule fois dans Le texte origin'al ;;:quan'êf la :tem:e;d•tr" oucli~:ester:ilevêe,,tout ce qurn•a pas étë tra'nsc.rit I~:ët1~61;f.:;~]~1i;~Ù>tJ~~1~;::s~~ ta ~rèhistoire, 1983. En Polynésie française, Les premières recherches archéologiques, à L'initiative du Bernice Bishop Museum d'HonoLulu (Hawaii) furent des observations de surface faites aux Marquises en 1920 (E.S.C. Handy, R. Linton). Elles décrivaient Les sites de surfa7

Pour connaître notre passé Lointain, l'Archéologie ce (constructions en pierre, pétroglyphes, mais aussi les objets anciens et encore en usage) et cherchaient, à travers Les modes de vie des Polynésiens de l'époque, un début d'explication du passé. En 1925, K.P. Emory répertoriait deux cent quarante sites aux îles de La Société et visitait vingt-sept îles des Tuamotu où il repérait trois cents marae. Les fouilles archéologiques proprement dites débutèrent dans Les années 60. Les fouilles à Ha' atuatua, île de Nuku Hiva (1956), à Hane, île de Ua Huka (1964) et Les fouilles à Maupiti en 1962-63 permirent d'établir des comparaisons entre La Polynésie occidentale et La Polynésie orientale. À La même époque, de grands travaux archéologiques étaient menés à Opunohu (Moorea) et dans La presqu'île de Taiarapu à Tahiti. Plus récemment, Les travaux archéologiques s'intensifièrent : à Vaito'otia et Fa'ahia à Huahine (1983-85), dans Les îles de Tepoto, Reao, Takapoto aux Tuamotu (1984), dans La vallée de Papenoo à Tahiti (1989-91 ), à Nuku Hiva aux Marquises (1993), à Tubuaï aux Australes (1995-96). a - RÉFÉJtENcEs a~,,~.Jo1,,,,llPHrau;~~ Voir celles indiquées aux chapitres 11 et 12 du présent ouvrage. C • CO .M. M ÎtN TAI R È DE s 'l>•O C U·M EN T'S Document A : chantier de fouilles de Tahinu (fond de la Papenoo) en 1989 L'équipe de P. Ottino, archéologue de l' ORSTOM,retrouve un mur de protection de terrasses de culture sur La rive gauche inondable de La Papenoo. Document B : à Rome, sur le Forum, l'arc de triomphe de Septime Sévère entouré de vestiges de fouilles Septime Sévère fut empereur de 193 à 211. L'arc de triomphe fut construit en 205 sur Le forum romain (place publique) pour commémorer La victoire de l'empereur sur Les Parthes en Mésopotamie. Document 1 : les outils des archéologues Ce sont des outils très simples qui sont utilisés généralement. On délimite méthodiquement Le chantier en carrés (mètre-ruban) que L'on repère avec Les piquets. Les parties stériles (= sans vestige) sont descendues à La pioche. Dès que Les premiers vestiges apparaissent, La fouille se poursuit à l'aide de truelles. Les objets sont dégagés avec soin avec des grattoirs (de dentiste) et nettoyés à l'aide de pinceaux de plus en plus fins. Pour ne Laisser passer aucun vestige Les déblais recueillis dans des seaux sont tamisés (tamis à mailles fines). Lors du démontage (enlèvement des vestiges), Les morceaux de poterie, Les objets délicats sont nettoyés avec La brosse douce. Pour révéler Les dessins ou Les gravures éventuels on utilise un pinceau. Document 2 : des apprentis archéologues au travail Photo prise au terrain Rivnac (Punaauia, Tahiti) en août 1996 (CPSH). Comme 1c1, ce sont souvent de jeunes étudiants qui viennent aider sur Les chantiers de fouilles. Nous Les voyons dégager un squelette assez complet, entièrement pris dans La terre. Ce travail étant délicat, ils utilisent un pinceau. Documents 3, 4 & 5 : les hommes ont toujours trouvé le moyen de fabriquer des objets Lorsque Les hommes sont devenus agriculteurs et éleveurs ils ont inventé de nouveaux outils pour faire face à Leurs nouveaux besoins. Ils ont amélioré Leurs techniques de fabrication car ils avaient davantage de temps, n'ayant plus besoin de se déplacer sans arrêt. Les faucilles à Lame de silex (document 3') étaient utilisées pour couper Les herbes, Les épis. Les poteries (document 4) étaient en argile cuite au feu, puis dans des fours. Elles servaient de récipients pour transporter L'eau, conserver Les fruits, Les grains ou cuire Les aliments. Les haches (document 5), d'abord en pierre polie, sont ensuite faites en 8

métal (les hommes ont appris à fondre Les métaux dans des moules). Faites d'abord en cuivre, elles sont ensuite en bronze, comme ici, (vers 2000 av. J.-C.) puis en fer. Document 6 : les hommes utilisaient des abris naturels Les hommes préhistoriques étaient à La merci des animaux sauvages. Les climats froids rendaient Leur vie difficile. Ils utilisaient des abris sous roche et des entrées de grottes. Les abris sous roche, comme ici à La Roque-Saint-Christophe, sont des cavités que L'érosion a taillées dans des falaises à flanc de vallée (ici, La Vézère). En plus de l'abri, Les hommes y trouvaient l'approvisionnement en eau et pouvaient surveiller Les alentours (animaux sauvages rôdant ou tribu ennemie cherchant à les attaquer). Certaines parties de ce site ont été reconstituées pour montrer aux visiteurs comment La vie s'organisait dans ce type d'habitat : coin du foyer, réserves d'eau (on aperçoit Les trous dans La terrasse). Document 7 : était-ce un conducteur ou un fabricant de char ? Dans Les sociétés anciennes, ceux qui avaient une place particulière (par Leur naissance, Leur travail ou Leur mérite) étaient enterrés avec des objets ou des signes distinctifs de Leur spécificité : armes pour Les guerriers, couronnes et objets précieux pour Les rois et Les nobles, outils pour Les artisans, objets sacrés et rituels pour Les prêtres. Dans La plupart de ces sociétés, on croyait que les humains continuaient La même vie après Leur mort, ils avaient donc besoin de ces objets. Cette croyance trouve son apogée pendant l'antiquité égyptienne. Ici, il n'y a pas d'outils particuliers près du squelette ; on peut alors supposer que c'est un conducteur de char, peut-être réputé puisqu'on a pris Le soin de L'enterrer avec son char. Document 8 : fouille d'un habitat ancien retrouvé (vallée de la Vaihiria) C'est souvent par hasard que des restes d'habitat ou de Lieux de culte sont trouvés. En Polynésie, beaucoup de vestiges ont été trouvés au cours de grands travaux d'aménagement : routes, pistes d'aviation. Les archéologues se rendent alors sur place, évaluent La richesse du Lieu ; en accord avec Les responsables de chantier et suivant L'importance de La découverte, Les travaux peuvent être retardés pour permettre une fouille de sauvetage. Le site de Vaihiria a été mis à jour Lors du tracé de La route traversière MataeiaPapenoo. Les pae pae ont été retrouvés. Ils indiquent L'emplacement des tare. On a pu ainsi reconstituer un petit village. Sur La photo, Les archéologues fouillent Le sol des tare à La truelle. Ils découvrent des foyers (emplacement de petits feux), des fosses, des trous de poteaux (ceux qui soutenaient Le tare). Document 9 : chantier de fouilles à Rangiroa, Te hone mahue Caractéristique des Tuamotu, ce marae est construit avec des dalles de corail. IL était enfoui sous une accumulation de sable. Les fils s'entrecroisent, divisant La fouille en carrés, ce qui permet de repérer l'emplacement exact des différents éléments du marae. Document 10 : une herminette L'herminette est L'outil Le plus répandu et Le plus utilisé dans Le monde polynésien. L'herminette a un tranchant perpendiculaire à La direction du manche, alors qu'il Lui est parallèle dans une hache. C'est un outil emmanché dont La Lame, faute de métal jusqu'à l'arrivée des Européens, était taillée dans La pierre ou un autre matériau résistant, généralement un coquillage. Elle sert à «tailler Le bois en L'attaquant presque tangentiellement à sa surface par percussion Lancée, le biseau soulevant Le copeau sectionné par Le fil du tranchant». (Dictionnaire de La Préhistoire, André Leroi-Gourhan). L'herminette polynésienne est composée de trois parties : une Lame en basalte, un manche en bois, une Ligature en nape (bourre de coco tressée). On trouve parfois un morceau de tapa entre La Lame et Le manche pour amortir Les coups. Elle servait à tailler ou abattre des arbres, à creuser une pirogue dans un tronc d'arbre, à sculpter des motifs décoratifs. 9

Pour connaître notre passé lointain, l'Archéologie Documents 11 et 12 : teka et patu • teka : jeu qui consiste à Lancer un javelot aussi Loin que possible, et de telle manière qu'il continue à rebondir et à glisser en avant après avoir heurté Le sol. Le javelot est constitué d'une baguette brute, mais droite, ou d'un roseau de 50 cm à 1,50 m, parfois muni d'une tête de bois dur, taillée et polie en forme de toupie (voir Le document). • patu casse-tête, redoutable arme de guerre. 3. DÉROULEMENT DES SÉANCES ■ 1ère et 2ème séances : voir Les fiches pédagogiques page suivante 4. CORRECTION DU CAHIER D'ACTIVITÉS 1. Je sais situer dans le temps Maîtrise du feu : ... 500 000 ans av. J .-C . Premiers outils : ... 3 millions av. J .-C . Peintures rupestres ... 15 000 ans av. J .-c . 2. Je travaille mes connaissances Mots croisés : Horizontalement 1. archéologie - 2. poterie - 3. grotte ; Verticalement A. hache - B. préhistoire - C. herminette. 3. Je retiens le vocabulaire Le chantier a été dégagé avec une pioche pour creuser La terre. Les piquets sont plantés pour repérer Les Limites des fouilles. Avec une petite truelle, Les archéologues décapent Le sol avec précaution, à l' approche du vestige. Ils nettoient Les objets avec une brosse douce puis, ils terminent Le nettoyage avec un pinceau. 4. Je sais lire une photo a) Document 8 : Ce sont des archéologues qui travaillent. Ils cherchent des foyers, des trous de poteaux. Les outils : des piquets, des seaux, une truelle, une pioche. b) Document 9 : Les archéologues ont trouvé un marae. Le chantier n'est pas terminé car on voit des fils, des piquets et les pierres ne sont pas toutes relevées et remises en place. 5. Je travaille à la maison Outils qui peuvent servir à un archéologue ( PIOCHE RABOT ) ( TRUELLE DÉMONTE-PNEU ) COCOTTE-MINUTE (~_PI_G_U_ET_~) 10 ( BROSSE )

Chapitre 1 - L'Archéologie OBJECTIFS SUPPORTS DOCUMENTAIRES NATURE : DU TRAVAIL 1 1 1 1 1 DÉROULEMENT(1 hE & 2tME SÉANCES) • COMPRENDRE CE QUE SONT DES VESTIGES, DES M. Élève : Cours SITES RESTAURÉS doc. B, p. 8 dialogué :■ P R E M I ~ R E S É AN C E :• Observer Le document, remarquer qu'il y a des : ruines et des parties restaurées. : .Expliquer qui a remis ces vestiges en état. • SAVOIR LIRE UNE FRISE M. Élève : Lect. coll. : .Situer dans Le temps, situer Le Lieu. (DATES AVANT J.-C.) frise, p. 9 de La frise : .Expliquer qu'on trouve des vestiges bien plus _______________________ i ___________ i ___________ l __ ~~:~~~~-q~:_::~~~:"!..- _____________________ _ • COMPRENDRQEUE~RCHÉO-: M. Élève : : Travail :. TRANSITION - Sauriez-vous situer dans Le LOGIE S'INTÉRESSE À UN: frise, p. 9 : individuel : temps quelques découvertes des archéologues ? PASSÉEXTRÊMEMENLOT INTAIN: Cahier act. : : .Activité : 1, p. 34. -----------------------~-----------~-----------~----------------------------------------------- : :. TRANSITION - Savez-vous comment travaillent • AVOIR UN APERCU DU M. Élève : : Lecture : Les archéologues ? : du doc. : .Reconnaître Les outils. TRAVAIL, DES MÉTHODES doc. 1, p. 10 DE L'ARCHÉOLOGUE : Cours : .Expliquer L'utilisation spécifique de chaque : dialogué : outil. : :• Mettre en évidence La simplicité du matériel par : : contraste avec La complexité, La durée du travail. i M. Élève : i Travail i• TRANSITION - Sauriez-vous retrouver L'utilisa- : doc. 1 p. 10: individuel : tion des différents outils ? : Cahier act.: : .Activité : 3, p. 35. _______________________ j ___________ j ___________ j ______________________________________________ _ • DÉGAGER ~IDÉE D'UNE ORGANISATION SOCIALE M. Élève : Cours '• TRANSITION - Mais que cherchent Les archéodoc 3 4 5 dialogué Logues ? & 6 • P~ 1'0 .Expliquer ce que sont Les objets trouvés pen- , dant Les fouilles, Leur ancienne utilisation. M. Élève : Cours dialo- -> Que nous apprennent ces trouvailles ? gué ou Lect. .Montrer que Les Lieux d'habitat et Les objets des corn. p. 9 domestiques renseignent sur Les façons de vivre. , doc. 2 & 7, : p. 10 .Montrer que Les ossements permettent d'imaginer L'apparence des hommes de ce passé Lointain. .Expliquer ce que montrent Les tombes sur Les 1 croyances. ■ DEUXI~ME SÉANCE • VÉRIFIER LES ACQUIS M. Élève Cours dialogué Travail 1 :• MISE EN SITUATION - Sauriez-vous rappeler : comment Les hommes arrivent à connaftre Leur : passé Lointain ? DE LA 1ÈRESÉANCE p. 8, 9, 10 Cahier act. individuel ' A t· ·t' 2 34 , . C 1Vl e , p. . -----------------------➔----------- ➔-----------➔----------------------------------------------- • COMPRENDREQUE LES: '• TRANSITION - Et en Polynésie, y a-t-il des RECHERCHES UR LE PASSÉ: Él, archéologues ? Que trouvent-ils ? INTÉRESSENT TOUS LES':· :v: ~ Cours .Montrer qu'ici aussi Les chantiers de fouilles HOMMES 0 ~- 1 ' dialogué se font avec des outils simples ; importance de p. L'habileté manuelle. • COMPRENDRE LES MÉTHODES DE FOUILLES, LES DIFFICULTÉS .Expliquer La difficulté des fouilles à cause des vestiges cachés, Loin dans Les vallées ou près de La mer. : .Montrer L'organisation des chantiers, L'imper- : tance d'un travail méthodique. -----------------------➔-----------➔-----------➔----------------------------------------------- • COMPRENDRQEU'IL EXISTE 1 1 1 TRANSITION s • L • L "L DE NOMBREUXPOINTS COM-: : . :• , - aur1ez-vous ~x~ 1quer e trava1 MUNS DANS LES PRODUC-: . : :ra~a_,L : des _a,:c,heologues en Polynes1e ? TIONSDESHOMMESDUPASSÉ' Cahier act. 1 rnd ,v 1duel , .Activ,te : 4, p. 35. _______________________ i ___________ i ___________ i ______________________________________________ _ 1 1 Abl"'éviations. utilisées M. Élève : : Cours :• TRANSITION - Les anciens Polynésiens utilisaient-ils • H•.é. • manu~l élève· doc. 10 11 : dialogué : des outils très différents de ceux utilisés par Les & 12, p: 11 : : hommes préhistoriques ? : : .Montrer que Les outils se ressemblent, car Les : : besoins étaient Les mêmes. • C. ac.t. cahier. d'activités • doc. : document : : .Expliquer Les différences, par Les différences : : de matériaux. L-----------L-----------+----------------------------------------------- : M. Élève : : Lecture :. CONCLUSION - Tous Les hommes cherchent à corn- : résumé, : Cours : prendre Leur passé. S'il y avait des différences : p. 11 : dialogué : entre Les peuples d'autrefois, il y avait beau- : : : coup de points communs. L-----------~-----------1----------------------------------------------- : Cahier : Travail :. TRAVAIL PERSONNEL - Jouer à retrouver : personnel : individuel : quelques outils utilisés par les archéologues. 1 1 1 • com. commentaire • coll. collectif • iridilv. : individuel • §. : p;aragraphe • ati. • alinéa 11

Pour connaître notre passé Les documents d'H stoire Ch. 2 - Les documents d'Histoire. Des documents de plus en plus nombreux 1. OBJECTIFS • Montrer que Les hommes ont Laissé des traces de Leur existence, soit volontairement pour que Les générations qui doivent Leur succéder se souviennent d'eux, soit involontairement. • Mettre en évidence La diversité des documents historiques. • Initier Les élèves au métier d'historien en Leur apprenant comment peut s'enrichir La connaissance du passé. Les méthodes de travail sont trop complexes, mais un ou deux exemples peuvent sensibiliser Les élèves : voir plus Loin Le paragraphe sur "La notion de document d'Histoire". 2. MISE AU POINT SCIENTIFIQUE A• LES CONNA!SS4NCES Le premier paragraphe permet de faire Le Lien avec Le chapitre précédent. Les gravures rupestres sont à La fois du domaine de l'archéologie et de l' Histoire (si on englobe dans ce terme générique La Préhistoire). Ces gravures traduisent du moins La volonté délibérée des hommes de Laisser une trace. Dans quelle intention ? C'est un vaste problème auquel on peut proposer quelques réponses : voir Le paragraphe "Art pariétal" au chapitre 11 du présent ouvrage. Les autres domaines de l'Archéologie (chapitre 1) consistent à rechercher puis à analyser des restes plus ou moins épars et plus ou moins partiels des anciennes civilisations. Les gravures rupestres offrent un ensemble cohérent et assez complet, souvent assez bien conservé. Ce qui nous intéresse ici, c'est que ces gravures sont Les premières manifestations de transmission d'un message. Bien sûr, La peinture, Le dessin ont continué jusqu'à nos jours (et de plus en plus) à transmettre soit un message direct, soit un message codé. Les techniques permettant d'interpréter Les gravures préhistoriques n'ont rien perdu de Leur pertinence pour interpréter tout ce qui est du ressort de l'audiovisuel. L1 On remarquera aussi que l'archéologie ne sert pas seulement à connaître La Préhistoire. Retrouver Pompéi, ou Les tombes égyptiennes, c'est de l' archéologie. Retrouver et reconstituer Les premières machines de L'industrie c'en est aussi. L'écriture apparaît d'abord au Moyen-Orient. IL faut prendre avec prudence Les dates qui marqueraient son "invention". IL faut en effet s'entendre sur ce qu'on appelle écriture. Ainsi on trouve un article dans La revue L 'Histoire (n° 215, novembre 1997, p. 15) qui nous présente des galets retrouvés sur Les bords de l' Euphrate et qui dateraient de 9000 ans avant J .-C. On y voit des figures très schématiques (des serpents ?) et des signes indéchiffrables. L'auteur pense que ces signes manifestaient Le désir de conserver La trace matérielle d'une idée, d'un rite ou d'une histoire familiale (donc des aide-mémoire). IL s'interroge sur Le fait de savoir s'il ne faut pas considérer ces signes comme étant une des premières écritures. Certaines écritures sont qualifiées d'idéographiques (qui utilisent des idéogrammes), c'est-à-dire qu'elles sont composées de signes graphiques qui représentent Le sens des mots et non des sons. C'est Le cas des hiéroglyphes égyptiens. Une écriture au sens propre utilise des signes conventionnels qui sont isolément dépourvus de signification. Quoi qu'il en soit, sans tomber dans Les querelles d'experts pour déterminer si tel ou tel système est ou non une écriture, on peut admettre la date approximative de 3300 avant J.-C. comme période d'utilisation des premières écritures. 12

Écriture, Histoire et Préhistoire Parcom111odité, on a distingué La préhistoire . re. C'est' aussi ce que L'axe chronologique la;, cette séparation est purement artificielle et" . c Par exemple, Les Gaulois de Vercingétorix n'avraien .. autant des "hommes préhistoriques" ? À l'évidé~·c:~ mm, éta?nf. certains domaines (art, techniques du métal...). G~s spéciàtîst pression "protohistoire" pour Les périodes et Lêi peuples q pas par des écrits d'originaires de ces peuple~, 111aj~' d'autres. Par exemple, Les1Gaulois sont connus .~t~tffdii~,tt,"è..'... va.ut bannir cette expressipn à l'écolè prifo.~ir~jlC}té'iit èU:ê,E. dites. • • ···· • •.•.· •• 'i•::'"'' •• •••• •• ritqf ·.ql,!~ QJ'(ij'.. our ans L'ex-, .non i:>~i'r iéùx• ér;u~ De plus, dans Le cas de là Polynésie, on déboüëtl'.ê::slJ~)âe~?~b~ij't,.dit:~:s~C~µ'àncfWallis, puis les missionnaires arrivent à Tahiti, ils trouvent un peu:ptê·:~;an~ êêh,ture ... mais pas des hommes préhistoriques. •• • • Le maître devra donc présenter l'axe chronologique en montrant 'lia re,tativité des divisions Préhistoire /Histoire. La notion de documents d'Histoire Ici, il faut simplifier. On ne retient donc que Les documents écrits, Les photographies, Les moyens audiovisuels ... Mais La Liste n'est pas complète, Loin de Là. Prenons quelques exemples, simplement pour que Le maître prenne conscience du problème et soit armé pour répondre éventuellement aux questions des élèves. Pour connaître Le climat d'autrefois, des spécialistes utilisent Les coupes transversales des arbres (la dendrochronologie) ou Les pollens (la palynologie). L'étude de L'architecture, de La musique contribue aussi à La connaissance historique. On pourrait résumer par cette formule : tout est document d'Histoire. Cette discipline est vaste et on ne peut jamais dire que L'on a étudié une question définitivement, tant il est possible de trouver toujours de nouveaux documents qui viennent compléter ou corriger ce que L'on croyait savoir. C'est ce qui fait L'intérêt du travail de L'historien. ~ Suggestion : pour donner une idée aux élèves, de ce que sont Les documents d'histoire écrits (ou archives), on peut visiter Le Service territorial des Archives à Tipaerui. • Ouvrage collectif, L 'Histoire en France, éditions La Découverte, 1990, 130 p. C •; .•;. C O M M ENTAI RilEbC•D· E s D O ·c. û1/ft'fËJf , ,,.Hj,.,~~L , Documents A1 et A2 : grotte de Lascaux, en Dordogne Cette grotte, dans Le Sud-Ouest de La France, a été découverte au hasard d'une promenade en 1940. Elle est considérée comme L'une des plus belles, composée de grandes salles décorées de fresques variées. Les dessins sont très évolués et Les couleurs vives, Les scènes représentées sont très vivantes. Selon Les spécialistes, c'est dans cette grotte que Les hommes de La Préhistoire ont peint Les plus extraordinaires figures d'aurochs (ancêtres de nos vaches et taureaux). Cette découverte enthousiasma Le monde et de nombreux visiteurs se pressèrent à Lascaux. Mais le piétinement des Lieux, les effets de la respiration de milliers de visiteurs ont commencé à causer des dégradations. La grotte fut fermée au public. En 1983, près du site original, on a ouvert une grotte reconstituée pour que tout le monde puisse encore admirer Les œuvres des artistes préhistoriques (40 000 visiteurs par an à Lascaux). Actuellement, Lorsqu'une grotte est découverte, elle n'est pas ouverte au public, c'est sa reconstitution qui est disponible. Cette solution étant très onéreuse, il est envisagé d'utiliser Les images virtuelles pour permettre à tous d'accéder à ces témoignages du passé humain (voir aussi le commentaire sur la grotte Chauvet dans le chapitre 11 du présent ouvrage). 13

Pour connaître notre passé Les documents d'Histoire Document B : une femme à l'époque du Cro-Magnon Sculpture du musée de l'Abri Pataud, les Eyzies-de-Tayac (Dordogne). Document 1 : ce n'est pas encore une écriture ... Pendant la période préhistorique, les hommes ·s•exprimaient en utilisant les matériaux à leur disposition (supports et produits naturels). Ce qu'ils avaient à raconter avait trait à leurs préoccupations principales : La survie (la chasse) et La défense du territoire (la guerre). Comme ici, la plupart des dessins gravés et des peintures rupestres se retrouvent sur les parois de grottes. Abrités de la Lumière, ils sont arrivés jusqu'à nous ; Le problème actuellement est le suivant : montrer à tout le monde ces témoignages ou Les conserver à l'abri ? Document 2 : pierre gravée, trouvée en ~gypte (la pierre de Rosette) Cette célèbre pierre a été appelée "Pierre de Rosette", du nom de l'endroit où elle a été trouvée en Égypte. C'est grâce à elle que Champollion a découvert la signification des hiéroglyphes. Document 3 : les hommes n'utilisent pas la même écriture partout dans le monde Voici quelques exemples d'écritures utilisées, et il y en a beaucoup d'autres. Notre alphabet (alphabet italique ou latin) trouve son origine dans l'alphabet grec. Notre alphabet a servi à la transcription de nombreuses langues. Certains pays asiatiques abandonnent peu à peu Leur ancien alphabet (idéogrammes) pour Le nôtre. L'utilisation de l'anglais comme langue économique internationale répand de plus en plus l'alphabet latin partout dans le monde. Document 4 : écriture sur de l'argile Les hommes ont toujours adapté Leurs techniques à Leur environnement et utilisé Les supports à leur disposition. Cette tablette, originaire du Moyen-Orient, a été faite avec de l'argile, matériau courant dans cette région (construction de maisons, de palais en argile). À cette époque, ceux qui savent écrire sont rares. Ce sont des spécialistes (Les scribes) qui rédigent Les actes officiels (écrire des Lois, des traités) et Les actes économiques (échanges de marchandises, comptabilité). Document 5 : écriture du Moyen Âge C'est sur un parchemin (peau de mouton ou de chèvre) que L'on écrivait à L'époque. La forme des Lettres n'était pas La même qu'aujourd'hui. La Lecture exige Le recours à une science qu'on appelle La paléographie. On se bornera à indiquer aux élèves qu'il s'agit d'un parchemin. Document 6 : les navigateurs européens dessinaient-ils ce qu'ils voyaient ? Dessin de Weber. Ce dessin a été réalisé pendant Le troisième voyage de James Cook dans Le Pacifique. Ces voyages Lointains étaient organisés par Les rois pour trouver de nouveaux territoires et de nouvelles richesses. Chaque expédition employait Les talents d'un dessinateur pour faire un "reportage" : Les paysages, Les habitants, Les mœurs ... Ainsi, au retour en Europe, Les gouvernants décidaient-ils si Les pays visités devaient être colonisés ou non, et dans quelles conditions. Ces reportages étaient-ils impartiaux ? Peut-être Les dessins idéalisaient-ils Les pays et Les êtres rencontrés pour tenter Le roi et justifier un nouveau voyage. Document 7 : quand il fallait apprendre l'Histoire par cœur ... En Polynésie, avant l'arrivée des Européens, Les hommes ne disposaient pas de L'écriture pour fixer leur Histoire. Chaque famille, chaque chefferie utilisait Les talents et la mémoire d'un spécialiste (le haerepo), qui était chargé de retenir tous Les événements importants de La vie (naissances, morts ...), qui établissait les relations entre Les hommes et les dieux (généalogies) et qui connaissait Les repères du temps pour Les faits vitaux (saisons, pêche, chasse, guerre ...). 14

Cet objet de 35 cm (taura tupuna) est tissé en fibres de coco et brins de tapa blanc. IL existe d'autres exemples d'aide-mémoire que celui-ci : entailles sur un coquillage ou sur une pierre ; objets en feuilles de cocotier tressées (viriviri). Document 8 : reproduire le plus exactement possible la réalité, photographier Photographie prise par Georges Viaud. À partir de La fin du XIXe siècle, Les dessinateurs, que Les capitaines emmenaient dans Leurs voyages, sont remplacés par des photographes. Ceux-ci ont d'abord un rôle officiel : Leurs photos rendent compte aux autorités métropolitaines des événements et de l'état des territoires colonisés. Ces vieux clichés sont aujourd'hui une aide précieuse pour Les historiens, car ils sont plus fiables que Les dessins. Cependant, aujourd'hui, grâce aux techniques modernes, il est facile de truquer une photo (ajouter ou retirer un personnage, etc.). IL est donc très important de varier ses sources, ses documents, pour s'assurer d'une plus grande exactitude. Document 9 : des outils modernes Tous ces outils, que La technique du xxe siècle a mis à notre disposition, permettent d'échanger des documents d'un bout à L'autre du monde, presque instantanément. Cependant, cette rapidité, cette abondance de documents peuvent être dangereuses : mise en Lumière artificiellement de tel ou tel événement ou partie d'événement, suivant Les besoins d'un homme ou d'une politique. Retenons néanmoins que Les historiens ont désormais de nombreux outils à Leur disposition et qu'il Leur faut connaître ces techniques nouvelles. 3. DÉROULEMENT DES SÉANCES ■ 1ère et 2ème séances : voir Les fiches pédagogiques, page suivante 4. CORRECTION DU CAHIER D'ACTIVITÉS 1. Je travaille mes connaissances • Les hiéroglyphes sont l'écriture actuelle • Le parchemin est du papier froissé. • Les Arabes écrivent de droite à gauche. • On dit "Histoire" à partir de L'utilisation 2. Je retiens l'essentiel des Égyptiens. _. FAUX _. FAUX _. VRAI de L'écriture. ___..VRAI • Au XIXe siècle, Les voyageurs dessinaient ce qu'ils voyaient dans Les pays Lointains. Mais ces dessins représentaient-ils La vérité ? • Les Polynésiens ne connaissaient pas L'écriture : Les haerepo étaient chargés de réciter Les généalogies des chefs. • À partir de 1830, on a pu photographier Les événements pour en garder des traces. Aujourd'hui, on utilise des outils dits audiovisuels, par exemple : La vidéo, Le magnétophone. 3. Je sais situer dans le temps Ordre chronologique : 1. écriture, 2. papier, 3. imprimerie de Gutenberg, 4. photo, 5. cinéma, 6. ordinateur. 4. Je sais lire un document Document A (NB : en fait, il s'agit des 2 documents A1 et A2 ; le préciser aux élèves) • Les animaux reconnaissables sont des chevaux, des bœufs ou des taureaux. • Couleurs employées : des marron, du noir. • Ces couleurs étaient obtenues avec de la terre et du charbon de bois. 5. Je travaille à la maison Pour mémoire, dessin à la manière des hommes préhistoriques. 15

Chapitre 2 - Les documents : d'Histoire : SUPPORTS DOCUMENTAIRES NATURE DU TRAVAIL DÉROULEMENT (1 tRE & 2tME SÉANCES) 1 OBJECTIFS : ■ PREMIÈRE SÉANCE • COMPRENDRE QUE LES M. Élève : Cours HOMMES, QU'ILS L'AIENT doc. A p. 12 dialogué VOULU OU NON, NOUS ONT • MISE EN SITUATION - Par quel moyen connaissez-vous l'histoire de vos parents, de vos grands-parents ? LAISSÉ DES TRACES DE LEUR EXISTENCE : .Montrer que L'homme a Laissé des traces de : son Histoire, dès qu'il a su Le faire. : : .Observer que ces premières traces cancer- : : naient La façon de vivre, particulièrement Les : : moyens de se procurer de La nourriture. _______________________ J ___________ J ___________ J ______________________________________________ _ : M.É. : p. 12: Travail : • TRANSITION - On peut admirer ces traces de la 1 1 1 : doc. A & B :individuel : préhistoire dans des grottes et des musées. : Cahier act. : : Faisons le guide. Activité 4, p. 37. ------------- ,---------~-----------~-----------;----------------------------------------------- • MONTRER L'EVOLUTION M. Élève: Lecture • TRANSITION - Y a-t-il eu une invention de PARALLÈLE DES TECH- 14 d § 2 13 l'écriture ? p. , oc. , p. NIQUES ET DU BESOIN 1, 2, 4 & 5 Cours .Montrer que, petit à petit, L'homme est passé DES HOMMES DE RACON- du dessin aux signes, puis à L'écriture. dialogué TER LEUR PASSÉ .Observer que Les méthodes employées ont évolué en même temps que Les progrès techniques (gravure, parchemin, papier, imprimerie). _______________________ J ___________ J ___________ J ______________________________________________ _ : Cahier : Travail : • TRANSITION - Sauriez-vous retrouver cette évo- : d'activités : individuel : lution ? Activité : 2, p. 36. -----------------------➔----------- ➔----------- ➔----------------------------------------------- • COMPRENDRE QUE LES • TRANSITION - Pensez-vous que tous les ÉCRITURES SE SONT M. Élève : Cours hommes utilisent la même écriture ? DIVERSIFIÉES EN MÊME doc. 3, dialogué .Observer Les différents alphabets. TEMPS QUE LES SOCIÉ- p. 14 .Expliquer que, pour comprendre ce que chaque TÉS HUMAINES écriture veut dire, il en faut connaître Le code. • COMPRENDRE LA DIFFICULTÉ DE CONSERVER SON HISTOIRE QUAND ON N'A M. Élève : Lecture PAS L'ÉCRITURE § 2, p. 13 M. Élève : Cours doc. 7 p. 15 dialogué ' ■ DEUXIÈME SÉANCE • MISE EN SITUATION - À votre avis, a-t-on trouvé des traces de peintures rupestres en Polynésie ? .Expliquer que Les traces trouvées par Les navigateurs européens étaient des dessins gravés sur des rochers (pétroglyphes) . .Raconter comment Les anciens Polynésiens se transmettaient Leur Histoire (tradition orale). .Préciser que L'écriture est arrivée au XIX• siècle avec Les navigateurs européens (arrivée de La Bible). -----------------------.-----------ï-----------,----------------------------------------------- • METTRE EN ÉVIDENCE: • TRANSITION - Lorsque les navigateurs sont QUE LES DESSINS NE: arrivés en Polynésie, comment ont-ils cherREPRÉSENTENT PAS TOU-: ché à conserver la mémoire de ce qu'ils JOURS LA RÉALITÉ. TOUS: avaient découvert ? LES DOCUMENTS D'HIS-: M. Élève . Cours .Montrer et observer La gravure. TOIRE DOIVENT ÊTRE: doc. 6 p. 15 dialogué .Expliquer que ce témoignage n'est pas obligaINTERPRÉTÉS toirement fiable (le dessinateur peut modifier La scène). • COMPRENDRE QUE LA CONNAISSANCE DE L.'.HISTOIRE BÉNÉFICIE DE M. Élève TOUS LES PROGRÈS TECH- doc. 8 & 9, NIQUES p. 15 Cours dialogué Lecture § 3, p. 13 • TRANSITION - Quelles techniques les hommes ont-ils inventées pour garder le souvenir des événements ? .Expliquer l'avantage de La photo sur Le dessin (plus de vérité, de rapidité) , mais montrer qu'on peut tout de même tricher. Cours .Observer Les derniers moyens techniques et dialogué expliquer Leur utilisation pour garder ou transmettre Les traces du passé ou des événements. _______________________ j ___________ j ___________ j ______________________________________________ _ : • CONCLUSION - Depuis que Les hommes se sont : organisés en sociétés, de La Préhistoire à nos 1 : jours, ils ont Laissé, volontairement ou non, des : traces de Leur Histoire et ont inventé en perCahier Travail : manence des techniques qui Le permettaient. d'activités individuel : .Activités : 1 & 3, p. 36. 1 1 16

Les dates et les calendriers Ch. 3 - Les da tes et les calendriers. Se repérer dans le temps 1. OBJECTIFS • Donner Le sens de La chronologie. • Habituer à La précision historique. • Faire prendre conscience de L'existence d'autres civilisations. 2. MISE AU POINT SCIENTIFIQUE A • LES CO.NNAISSANCES Les pays de tradition chrétienne ont choisi d'établir un calendrier se référant à La naissance du Christ. Mais Les nations ayant connu un Large développement du christianisme ne regroupent qu'une petite partie des habitants de La terre. À titre d'exemple, Les pays de civilisation musulmane comptent Les années depuis Mahomet (plus précisément L'origine de leur calendrier correspond à notre année 622). En 1998, ils sont en L'an 1419. Certes, 1419 ne correspond pas à La soustraction 1998 moins 622. Cela est dû au fait que L'année musulmane (avec des mois Lunaires) est plus courte que La nôtre. La communauté israélite fait démarrer Le calendrier à La création d'Adam : elle fête L'année 5759, quand nous sommes en 1998. ~ Fin janvier 1998, La communauté chinoise de Tahiti a célébré Le début de l'année 4696. Pour des raisons pratiques, certains pays (par exemple Le Japon, depuis 1873) utilisent notre calendrier. Pour eux, cependant, il n'est La référence d'aucun événement fondateur, et La notion de siècle n'a guère de sens. Une erreur sur l'origine de notre ère C'est tardivement que Les chrétiens se sont soucies d'établir un calendrier à partir de La naissance de Jésus-Christ. Or, à quel moment Jésus est-il né ? Les indications données par Les Évangiles sont vagues. D'après Matthieu et Luc, c'est "au temps du roi Hérode". Souvent revient L'expression "en ce temps-Là ...". Vers L'année 532 de notre ère, en cherchant à recouper Les événements décrits dans Les Évangiles avec ceux de l'histoire romaine, un moine surnommé Denys Le Petit crut pouvoir affirmer que Jésus était né 753 ans après La fondation mythique de Rome par Romulus et Rémus. L'Église utilisa ce point de repère pour créer notre calendrier. Or, La recherche historique a réussi à établir que Jésus était né quelques années (de 4 à 7) avant ce repère. Autrement dit, Jésus est né quatre ou sept ans avant Jésus-Christ ! Notre calendrier n'a donc rien de scientifique, il est purement indicatif. 2000 ou 2001 ne valent que ce qu'on veut bien Leur donner comme signification. Un calendrier sans cesse reconstruit Aux premiers temps de L'utilisation du calendrier chrétien, Logiquement d'ailleurs, L'année commençait à Noël. Mais il n'y a aucune certitude sur L'époque de L'année où est né Le fondateur du christianisme. Avec des considérations plus théologiques, vers Le xre siècle, on fit démarrer L'année Le jour de Pâques, Le jour de La Résurrection, marquant ainsi un véritable renouveau. Mais comme La date de Pâques varie entre Le 22 mars et Le 25 avril, ce calendrier n'était guère pratique. En France, L'année commença alors Le 1er janvier, à partir de 1564. Mais Les Anglais, par exemple, n'adoptèrent cette mesure qu'en 1751. Au xvre siècle, Le pape Grégoire XIII voulut rectifier une autre erreur. L'année ne fait pas réellement 365 jours un quart (mais 365 jours 5 heures 48 minutes et 46 secondes). Avec une année bissextile tous Les quatre ans, on commettait une 17

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