II. LES GRANDS VOYAGES Christophe Colomb (1451-1506) réunit en Lui Les qualités (et Les défauts) d'un poète, d'un savant, d'un aventurier et d'un mystique, ne perdant jamais de vue ses intérêts. Des études récentes mettent cependant l'accent sur La dimension religieuse de .ses voyages : Christophe Colomb se serait considéré comme un "porteur de Christ". Son épopée se situe parfaitement dans Le contexte de L'époque. IL est admis, en cette deuxième moitié du xve siècle que La terre est ronde. IL devrait donc exister de multiples routes pour rejoindre Les Indes et l'Extrême-Orient où se trouvent Les richesses dont l'Europe a besoin : métaux précieux et épices* (poivre, girofle, cannelle, muscade, gingembre dont on fait une consommation importante afin de donner· du goût à une alimentation peu variée et souvent mal conservée). Or, Le commerce avec cette région du monde était contrôlé par Les Arabes. Celui qui trouverait Le moyen de commercer directement avec Les Indes serait riche, pensait-on. Colomb imagine que La terre est plus petite qu'elle n'est et que la distance entre L'Europe et L'Asie, par La voie maritime de L'ouest n'excède pas 5 000 kilomètres entre Les îles Canaries et le Japon (en réalité c'est 20 000 km). C'est cette erreur qui Lui donne L'audace d'envisager une expédition par une route maritime que les navigateurs hésitaient à emprunter. IL finit -non sans mal- par obtenir L'appui des souverains espagnols et part avec trois navires, début août 1492. Après une escale aux îles Canaries, il se Lance dans La traversée de L'Atlantique, Le 9 septembre. Trente-cinq jours plus tard, il aborde sur une île située dans L'archipel des Bahamas. Colomb a effectué encore trois autres voyages dans L'Atlantique à La recherche des richesses qu'il espérait trouver. IL ne sut jamais qu'il avait rencontré en fait un continent qui s'étendait entre Les deux pôles. Le nom d'Amérique a été donné, en 1507, en L'honneur du navigateur italien Ameriga Vespucci (1454-1512) qui prétendait avoir été Le premier à toucher Le continent. * Note : s'il est vrai que les Européens étaient de gros consommateurs d'épices, il faudrait, grâce aux recherches actuelles, minimiser le rôle de ces épices comme facteur déterminant des grands voyages. Le principal souci des "découvreurs", c'est bien l'or, mais aussi le sucre, les parfums, la soie et des produits pour teindre les textiles. S'entendre ;;~ lé s À l'oécasion du 5ÔO é é: PPUJ~.$aVqi'r' • •qµ.é)::~htitt st ·. 'ë'. lt es',tf évid ,11r~~f êir, ~~~tl!!:t;.Q.t~, Les Espagnols entreprennent La conquête et L'exploitation des terres nouvelles. Avec des effectifs réduits, ils réussissent à vaincre d'immenses empires. À cela plusieurs raisons. Les Espagnols disposent de moyens que ne connaissent pas Les Indiens : armes à feu et chevaux. Les armées indiennes ne sont pas organisées pour affronter Leurs adversaires. De plus, Les divisions politiques affaiblissent Les empires indiens. La ruse des conquistadores -profitant des croyances religieuses des Indiens, qui Les prennent pour des dieux -, Les maladies nouvelles qui font des ravages, expliquent La relative facilité de La conquête. Les conséquences de L'exploitation de L'Amérique sont considérables pour L'Europe. Les bateaux vont ramener d'abondants métaux précieux. La découverte du gisement d'argent du Potosi en Bolivie (1545) est à cet égard un événement capital (voir L'axe chronologique, p. 79 du manuel). En ce qui concerne L'expédition de Magellan, on retiendra qu'il a traversé le Pacifique (auquel il a donné ce nom) et qu"en 1521, il est passé aux Tuamotu, sans pouvoir accoster. Les chercheurs pensent que l'atoll décrit par son équipage est Puka 101
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