À La recherche du continent austral ' Ch. 16 -A la recherche du continent austral. Les Européens en Océanie : les premiers contacts 1. OBJECTIFS Notion de continent austral : un continent né de L'imagination des hommes, à une époque où Les conditions étaient réunies pour qu'on croie à son existence. Cela a été prétexte à de nombreuses découvertes, dans des conditions de voyages particulières. 2. MISE AU POINT SCIENTIFIQUE Le texte suivant renvoie aux documents du manuel commentés au paragraphe C ci-après. Introduction L'idée de L'existence d'un continent austral situé aux antipodes, est soutenue dès L'antiquité grecque. Abandonnée au Moyen Âge, elle s'impose de nouveau à partir du XVIe siècle, fondée sur Le raisonnement mathématique en Liaison avec La sphéricité de La terre : il y aurait, très au sud, une masse continentale qui équilibrerait Les continents de L'hémisphère Nord. Avec La découverte de L'océan Pacifique par Vasco Nunez de Balboa en 1513 et Le voyage de Magellan (voir chapitre 15), Les imaginations s'enflamment : on pare cette terre encore imaginaire de richesses insoupçonnées, on rêve de convertir ses populations et de conquérir ses royaumes. C'est en se Lançant dans cette course à La gloire que L'Europe découvre L'Océanie et ses habitants. Toutes Les cartes connues entre 1477 et 1570 indiquent L'existence de ce nouveau continent. Celle du géographe Abraham Ortellius imprimée en 1570 Le situe au sud, reliant Les environs du cap Horn à La Nouvelle-Zélande (document A, p. 86 du manuel), dont, bien sûr, on ne connaît pas encore L'existence. 1 LE XVE SIÈCLE : LA P~RIODE ESPAGNOLE 1 Les buts : trouver le nouveau continent, s'enrichir, convertir À partir de ses bases mexicaines puis péruviennes, L'Espagne est La première nation à s'aventurer sur cette "mer du Sud" dont on ne soupçonne pas L'immensité mais qui devient Le berceau de L'un des mythes Les plus tenaces de L'histoire : La recherche du continent austral. Le premier voyage d'Alvarez de Mendana, en 1568, Le conduit vers des îles qu'il imagine formant un vaste ensemble avec La Papouasie-Nouvelle-Guinée. Croyant alors qu'il a devant Lui Les premières avancées du nouveau continent, il Les baptise "Îles Salomon" en référence aux mines du roi de La Bible. Hanté par ces terres nouvelles dont il surestime La richesse, il organise une seconde expédition en 1595. Cependant, Les connaissances en matière de cartographie ne Lui permettent pas de dresser de cartes fiables, il ne parvient pas à Les retrouver et aborde aux Marquises. Déception : aucune richesse, or ou épices. Paradoxalement, cela encourage son chef-pilote Pedro Fernandez de Quirés à tenter sa chance en 1606 : mais pas de continent austral sinon quelques îles isolées, toujours aucune trace des richesses espérées. Pourtant, ce dernier rapporte de ses voyages une description admirative et enthousiaste de ces populations découvertes (document 2, p. 88 du manuel). Le bilan : les objectifs fixés ne sont pas atteints Si Les expéditions espagnoles du XVIe siècle ont fait progresser La connaissance des îles du Pacifique, elles sont un échec par rapport au but initial : aucune preuve définitive de L'existence du continent austral, très peu d'intérêt économique et surtout, aucune technique vraiment fiable pour retrouver Les îles découvertes. Quant au but 108
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