religieux, Les conversions se sont avérées impossibles ; Les relations avec Les insulaires se sont systématiquement détériorées, faute de pouvoir établir La communication et suivant un processus identique : vols puis utilisation des armes à feu (document 2, p. 88 du manuel). 1 LE XVIIE SIÈCLE : LA P~RIODE HOLLANDAISE Découvrir le continent pour établir de nouvelles bases commerciales Au XVIIe siècle, ce sont Les Hollandais qui poursuivent Les expéditions d'exploration de L'océan Pacifique, particulièrement dans sa partie ouest. En 1616, Isaac Lemaire et Cornelius Shouten découvrent un passage entre La "Terre de Feu" et une île qu'ils prennent pour Les abords du continent austral : découverte qui irait donc dans Le sens des suppositions avancées mais qui n'est pas confirmée. En 1642, Abel Janszoon Tasman Longe L'Australie qu'il baptise Nouvelle Hollande. IL découvre une île au sud et Lui donne son nom : La Tasmanie. Remontant vers Le nord, il suit Les côtes de Nouvelle-Zélande, pensant avoir découvert Les premiers contreforts du continent austral. Ne pouvant pousser plus Loin son exploration car La rencontre avec Les Maoris tourne au drame, il continue alors sa route jusqu'aux îles Tonga, puis jusqu'aux Fidji, explore Les côtes de Nouvelle-Guinée avant de rentrer. Toujours pas de continent austral, mais des îles nouvelles Durant Les années qui suivent, peu d'expéditions et peu de découvertes notoires : seuls des flibustiers ou des commerçants s'aventurent sur Le grand Océan. IL faut attendre 1722 pour que Jacob Roggeveen découvre L'île de Pâques, Le jour de cette fête, alors qu'il avait pour mission de refaire Le trajet de Lemaire pour découvrir Le continent austral. 1 LE XVIIIE SIÈCLE : LA FRANCE ET L'ANGLETERRE L'esprit scientifique du siècle des Lumières Au début du XVIIIe siècle, on ne connaît qu'une faible partie du monde polynésien. Les informations recueillies, du fait de La diversité d'origine des navigateurs, de Leur étirement dans Le temps, de La volonté de garder secrètes certaines découvertes, ne forment pas un ensemble cohérent. On ressent La nécessité d'une exploration plus méthodique. Le temps des voyages isolés est terminé, commence L'ère des grands découvreurs : L'exploration scientifique du XVIIIe siècle. Rejetant Les préoccupations religieuses, Les philosophes du siècle des Lumières s'interrogent sur La véritable nature de L'homme, ses modes de vie et son évolution. L'élan qui pousse Les navigateurs anglais et français, pénétrés de La Littérature du temps, s'inscrit dans une double préoccupation philosophique et commerciale : La recherche du "bon sauvage" pour étayer diverses théories sur Les sociétés primitives et La recherche du continent austral. Des voyages toujours difficiles malgré les progrès réalisés En accord avec L'esprit scientifique de L'époque, La France et L'Angleterre font bénéficier Leurs expéditions des dernières découvertes visant à améliorer La santé et La sécurité des hommes en mer. N'oublions pas que ces voyages étaient Longs et que Le problème principal qui se posait était La nourriture (document 1, p. 88). Les navires généralement choisis étaient des frégates accompagnés d'une flûte, navire "gardemanger", plus Lent mais qui permettait d'emporter une plus grande quantité de provisions, d'où La nécessité de ne pas se perdre. Deux difficultés principales : faire vivre en bonne intelligence une centaine d'hommes différents socialement, pendant trois ans, sur L'espace restreint d'un navire d'une quarantaine de mètres et conserver La santé de ces mêmes hommes. Divers procédés permettent une certaine conservation de L'eau dans Les tonneaux comme y plonger un boulet de canon chauffé à blanc. Le transport d'une cucurbite - appareil à distiller L'eau de mer -est une meilleure s~Lution bien qu'elle prenne beaucoup de place (document 4, p. 88). Quant à La nourriture, on embarquait des animaux vivants, que L'on consommait mais qu'il fallait aussi nourrir. Nécessité donc d'emporter Le fourrage pour animaux et Le matériel scienti109
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