La fin de L'Ancien Régime en France et La Révolution 4. L'enchaînement révolutionnaire : la nation en marche Au travers de tous ces événements, se forge un sentiment national, Les grandes décisions ne sont plus La seule affaire du roi et de L'Assemblée, mais l'affaire de tous. La presse se développe. On projette d'unifier Les droits et Les coutumes (exemple : Le système décimal). C'est La guerre contre L'Autriche, souhaitée par L'Assemblée (pour affermir La Révolution à L'intérieur comme à L'extérieur) et par Le roi (qui espère La victoire des princes étrangers) qui dynamise ce sentiment. Paris, une nouvelle fois, s'insurge contre Le roi qui oppose son veto aux décisions de L'Assemblée Législative. Une nouvelle assemblée est alors désignée, La Convention, qui proclame que Le 22 septembre 1792 devient Le premier jour de l'An I de La République. La République est née et il faut L'imposer, Lutter contre Les ennemis de L'intérieur comme de L'extérieur, donc mettre en place un régime d'exception : Le gouvernement révolutionnaire. Centralisation, Comité de Salut Public avec Danton et Robespierre, mesures impitoyables : Louis XVI est exécuté Le 21 janvier 1793. Le 17 septembre une Loi des suspects alimente La guillotine à Paris, Bordeaux, Lyon et Marseille : c'est La période de La Terreur. Pour Lutter contre L'étranger, L'armée augmente ses effectifs avec "La Levée en masse". Avec La victoire de Fleurus, Le 26 juin 1794, l'offensive revient aux Français. Les soulèvements intérieurs sont réprimés (voir carte du document 11, p. 94 du manuel). La religion suspecte de collusion avec l'ennemi est persécutée : exécution de prêtres, état civil désormais tenu par Les maires, calendrier révolutionnaire (il débute Le 22 septembre 1792, Le jour de La proclamation de La République) afin d'obtenir un nouvel ordre du temps, non chrétien. 5. La "République bourgeoise" On n'abordera pas ce sujet avec Les élèves car La Révolution n'ira pas plus Loin. Les vainqueurs de Thermidor (c'est-à-dire Les députés modérés qui ont éliminé Robespierre, guillotiné Le 10 Thermidor An II, 28 juillet 1794) veulent consolider ce qui a été acquis (notamment la propriété), refusent l'Ancien Régime mais aussi le mouvement populaire. Partisans du juste milieu, ils adoptent une nouvelle constitution (de l'An III) qui partage le pouvoir entre les cinq membres d'un Directoire et le législatif entre deux assemblées. Juste milieu mais aussi instabilité. Napoléon Bonaparte, qui termine victorieusement Les guerres de la Révolution, contraint l'empereur d'Autriche à la paix, et s'en prend aux Anglais (expédition d'Égypte en 1798), en profite pour tenter un coup d'État hasardeux qui réussit le 9 novembre 1799 (18 Brumaire An VIII). 1 III. NAPOL~ON BONAPARTE 1. La France napoléonienne : une dictature qui met fin à la Révolution Sous le Consulat (1799-1804) et L'Empire (1804-1814), Les libertés reconnues par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 ne sont plus respectées. La police est toute puissante et la presse censurée. Les écrivains qui déplaisent comme Chateaubriand ou Madame de Staël sont exilés. Le suffrage universel ne sert qu'à désigner des listes de notables. Le pouvoir législatif est affaibli par sa division en quatre assemblées. En revanche, le pouvoir exécutif est concentré entre les mains du premier consul, puis de l'empereur. L'Empire marque donc l'arrêt de la Révolution. On n'insistera pas trop sur cet aspect à l'école élémentaire mais plutôt sur l'œuvre que Napoléon Bonaparte a d~veloppée Lui-même. IL a su mesurer les besoins du peuple et les demandes de la bourgeoisie. IL offre aux premiers la terre et le travail qui permettent de vivre ; aux seconds, il donne par La carrière des armes et par celle de l'administration, Les nouveaux moyens de La promotion. Par exemple, Le principal milieu d'origine des généraux de l'Empire était la moyenne bourgeoisie de la région parisienne. À cette bourgeoisie, Napoléon offre un cadre solide de formation avec les lycées, apporte une marque de distinction sociale, La Légion d' Honneur. Le Code Civil unifie Les lois françaises. IL maintient Les principes de 1789 auxquels La bou.rgeoisie est attachée : Liberté de conscience, Liberté du travail, abolition de droits féodaux. 116
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