Histoire Cycle 3 NumComplete

être atteint en une demi-journée de route ( à cheval), (un député avait même présenté un projet de découpage en carrés égaux !). Le nom donné aux départements est inspiré de la géographie : noms de rivière, de montagne ... Le choix du découpage a été judicieux puisque les départements actuels, divisés en cantons et communes, sont issus, pour la plupart, de cette époque. Document 16 : le couronnement de Napoléon 1er Cet immense tableau (neuf mètres de long) est une commande officielle du gouvernement au peintre David, nommé "Premier peintre de l' Empereur". Il y travaille deux ans, de 1805 à 1807. David a assisté au sacre et il restitue une image fidèle de la cérémonie du 2 décembre 1804. Elle se déroule dans la cathédrale Notre-Dame, à Paris, aménagée pour accueillir la nombreuse assistance. Le personnage central est Napoléon. Il vient de se couronner et va couronner l'impératrice Joséphine agenouillée. Il a la tête entourée d'une couronne de lauriers, il porte une tunique de soie blanche et un manteau de velours pourpre (couleur de la gloire). Le personnage assis, le pape Pie VII, vêtu de blanc, coiffé de la calotte, vient de donner à l'empereur l'onction sainte, c'est-à-dire le sacre. La famille de Napoléon est présente : les sœurs de Napoléon qui portent la traîne de Joséphine, la mère de Napoléon assise entre deux dames d'honneur (en réalité, elle n'a pas assisté à la cérémonie). Sous sa loge, on voit les dignitaires du régime et, sur l'estrade, évêques et cardinaux. La présence du pape montre que l'église accorde sa bénédiction au nouvel empereur mais l'attitude de Napoléon manifeste sa supériorité. Le peintre David montre bien l'aspect solennel de cette cérémonie où tous les regards convergent vers Napoléon. Document 17 : la veillée d'Austerlitz en décembre 1805 En décembre 1805, Napoléon est en campagne contre l'Autriche et la Russie. Le 2 décembre, il écrase les armées russo-autrichiennes à Austerlitz ( à cent kilomètres de Vienne ; aujourd'hui en République tchèque). Cette bataille est le symbole même du génie tacticien de l'empereur. Les batailles de Napoléon ont été très bien illustrées par de nombreux dessinateurs dont la mission était de faire les relevés topographiques nécessaires à l'armée (plaine découverte limitée par des collines boisées) et de magnifier les victoires. Ici apparaît le génie tranquille de l'empereur. Document 18 : la retraite de Russie Le tableau montre la tragédie de la retraite en novembre 1812, il s'agit du passage de la Bérézina, épisode le plus célèbre. L'hiver est bien présent, on aperçoit les ponts que les soldats travaillant dans l'eau glacée ont réussi à construire. Au premier plan, tout le matériel, les chariots, les canons intransportables car les chevaux sont morts de froid et de faim. Ce désastre a tellement frappé l'opinion que le langage usuel parle de "Bérézina" pour désigner une catastrophe. Document 19 : un préfet (de l'Empire) Le corps des préfets est constitué sous Bonaparte, premier consul, et a contribué à la centralisation de la France. Le préfet, haut fonctionnaire nommé par le pouvoir central, représente le gouvernement et fait appliquer les lois dans chaque département. L'illustration montre un préfet en uniforme, avec une culotte ajustée, une redingote, des bottes. Les insignes de sa fonction sont l'épée, la large ceinture rouge, brodée de feuilles de chêne, la cocarde tricolore fixée au bicorne. Document 20 : un élève du lycée Louis le Grand à Paris en 1805 Cet établissement public d'enseignement secondaire apparaît en 1802. L'enseignement est à base de latin et mathématiques. L'organisation interne est militaire : les élèves portent l'uniforme et des roulements de tambour marquent la fin des cours. Les professeurs portent aussi l'uniforme, sont célibataires et logent dans l'établissement. Les lycées, réservés aux jeunes enfants de la bourgeoisie, sont destinés à former des cadres fidèles à l'Empire. La fin des études est sanctionnée par le baccalauréat, dont le prestige est grand. Tout élève qui obtient ce diplôme est admis dans la faculté de son choix. 121

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