L'expansion européenne au x1x• siècle vite en effet Les militaires mandatés par Leurs gouvernements pour entreprendre La conquête de ces nouvelles terres. b) Des années cinquante à 1885 : le temps des conquêtes Les raisons se bousculent pour pousser à La colonisation. On Les retrouve dans Les discours de Jules Ferry à la Chambre des députés (document 4, p. 110). En tout état de cause, La France et L'Angleterre se Lancent à corps perdu dans l'aventure coloniale, alors que L'Allemagne, sous L'impulsion de Bismarck, s'intéresse avant tout à L'Europe. Les Anglais s'appuient sur des villes-comptoirs pour mieux contrôler L'Inde de L'intérieur. Ils s'installent également dans Le sud puis L'est de L'Afrique, en Asie du Sud-Est, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les Français confortent Leur position en Algérie (conquise dès 1830) puis en Tunisie, au Sénégal et en Afrique de L'Ouest, en Cochinchine (Viêt-Nam Sud) et au Cambodge, en Nouvelle-Calédonie et Polynésie orientale ... C'est dans ce contexte que L'on voit encore œuvrer quelques aventuriers de grande envergure. Mais, contrairement à Leurs prédécesseurs, ces hommes agissent pour Le compte des puissances qui Les emploient. Savorgnan de Brazza (doc. A p. 94) ou Stanley (doc. 1, p. 110) sont de ceux-Là. c) Le temps des affrontements Bien vite, ce monde est trop petit et Les deux empires entrent en conflit, d'autant que d'autres puissances européennes veulent Leur part du gâteau, en particulier La Belgique, très intéressée par Le Congo, et L'Allemagne dont l'appétit colonial se réveille. IL est alors décidé de tenir à Berlin une conférence réunissant Les grandes puissances colonisatrices. En fait, La Conférence de Berlin ne résout rien. On y proclame L'interdiction de La traite des Noirs et La protection des missions, mais rien n'est vraiment arrêté pour fixer Les règles du partage colonial. Les conflits deviennent alors inévitables. Ils opposent La France à L'Angleterre en Afrique noire (Fachoda) et en Asie du Sud-Est (doc. 3, p. 110), L'Allemagne à L'Angleterre en Afrique du Sud (guerre des Boers) ou à La France, au Maroc. En 1914, Le monde colonial est enfin partagé. Mais il est administré différemment suivant Le colonisateur. 1 II. L'EUROPE ADMINISTRE SES COLONIES 1 On peut distinguer, par souci de clarté et de simplification, Les colonies d'exploitation et les colonies de peuplement. En fait, sur Le terrain, on note tous les cas de figure dans L'organisation et L'exploitation des colonies. Cette variété tient aux situations Locales (populations indigènes plus ou moins nombreuses et plus ou moins bien armées pour faire face aux Européens) comme au colonisateur Lui-même (les Anglais et Les Français n'ont pas La même conception de La colonisation et n'administrent pas Leurs colonies de La même manière). a) Les colonies d'exploitation Le but premier de tout colonisateur est de tirer des profits d'ordre économique de ses conquêtes coloniales (doc. 5, p. 111). Pour cela, il faut des richesses exploitables (sol ou sous-sol) et de La main-d'œuvre Locale. Les pays européens trouvent en Afrique et en Asie des conditions particulièrement favorables au développement de cet objectif. Partout, selon des formes variées, ils instaurent un système de travail forcé, obligeant Les populations indigènes à travailler dans Les mines et Les plantations dans des conditions proches de L'esclavage. Le souci de rentabilité Les fait peu se soucier de La conservation des sols ou de La gestion des réserves minérales ou énergétiques. Les activités agricoles et minières s'apparentent à un pillage des ressources organisé par quelques grandes compagnies qui travaillent d'ailleurs plus à Leur profit qu'à celui de La puissance coloniale dont elles dépendent. Partout, Les sociétés indigènes sont déstabilisées par L'introduction de nouvelles formes de relations sociales ou économiques, ainsi que par une évangélisation parfois brutale. 138
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