En contrepoint, sous L'influence des missionnaires et de certains courants politiques ou humanitaires, une action est entreprise pour améliorer La condition des populations colonisées. On organise des campagnes de vaccination qui permettent d'éradiquer certaines épidémies et de faire fortement reculer Les taux de mortalité. On fonde des écoles (missionnaires généralement) dans Lesquelles sont délivrés Les premiers rudiments de La Lecture et de L'écriture (doc. 2, p. 110). Une aide technique, en matière d'agriculture surtout, est également consentie (doc. 6, p. 111). À La traite coloniale pure et dure de La fin du XIXe siècle succèdent progressivement des démarches plus humanitaires au xxe siècle. ~ ATTENTION! Tous Les Européens n'étaient pas partisans de La colonisation. Des voix se sont toujours élevées contre l'entreprise coloniale, en particulier en France. Le débat a pu être vif à L'Assemblée sur ce thème. En Angleterre, des mouvements puissants ont également milité contre l'exploitation des peuples colonisés. b) Les colonies de peuplement Un autre but peut être recherché dans L'aventure coloniale. C'est de délester La métropole d'un trop plein gênant de population. Ce trop-plein est formé d'exclus qui menacent ou risquent à terme de menacer Le développement de La nouvelle société capitaliste qui se constitue en Europe avec La révolution industrielle. IL y a Les exclus de La société que sont Les repris de justice que L'on envoie au bagne. IL y a, bien plus nombreux, Les exclus de L'économie, paysans sans terre ou sous-prolétariat urbain dont L'émigration apparaît vite comme La seule planche de salut pour fuir une vie de misère et de souffrances (doc. 8, p. 111). Pour Les gouvernements de l'Europe industrielle, Les vastes espaces tempérés découverts à l'autre bout du monde sont une véritable aubaine. Ils représentent Le double avantage de soulager La tension sociale interne et de fonder des colonies qui seront des annexes blanches à La métropole et avec Lesquelles ils pourront développer une fructueuse économie de marché. c) Des types d'administration différents Chaque puissance colonisatrice a mis en forme des systèmes d'administration différents. L'Empire britannique se caractérise par une variété impressionnante de statuts. On distingue ainsi : • les dominions (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande ...), qui sont des États quasi indépendants peuplés à majorité de colons européens ; • les protectorats (Inde) où La population indigène est trop nombreuse pour être directement contrôlée ; • les colonies proprement dites, qui dépendent du Colonial Office et qui se prêtent à une administration directe. Dans ce dernier cas, Les Anglais affichent ouvertement Leur sentiment de supériorité ethnique et ne se mêlent jamais aux populations Locales. IL n'y a pratiquement pas métissage par exemple. Des conférences impériales sont régulièrement tenues à partir de 1887 pour essayer de donner une unité à cet empire britannique aux multiples facettes. L'Empire colonial français apparaît plus uniforme. IL faut pourtant attendre 1894 pour que soit créé un ministère des Colonies. Les colonies sont, soit administrées directement, soit associées à La France selon La formule du protectorat (Maroc, Tunisie, Cambodge). On ne note guère que deux colonies de peuplement : L'Algérie (annexée dès 1830) et La Nouvelle-Calédonie (annexée en 1853). En fait, au contraire des Anglais, plus portés vers L'ultra-marin, Les Français ne se sont jamais vraiment passionnés pour un empire dont ils ne comprenaient pas L'intérêt. L'administration coloniale française a donné Lieu à des excès certains, mais elle s'est plutôt mieux intégrée aux réalités locales que ses homologues britannique, allemande, belge (au Congo) ou hollandaise (aux Indes néerlandaises, aujourd'hui L'Indonésie). On notera que des colonies ont pu elles-mêmes devenir des métropoles. Ce fut Le cas de La_Nouvelle-Zélande qui a reçu en 1919 un mandat sur Le Samoa occidental qu'elle gera de manière brusque et maladroite, au point de provoquer d'importants soulève139
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