Histoire Cycle 3 NumComplete

L'expansion européenne au xrx• siècle Ce document est donc publié un an seulement après une annexion qu'une partie de L'opinion publique française continue de dénoncer. Cette Leçon de culture met en avant un des aspects humanitaires de La colonisation : il s'agit de montrer aux indigènes comment mieux profiter des richesses de Leur sol, notamment par L'introduction d'espèces nouvelles. En fait, Madagascar s'apprête à accueillir de nombreuses plantations (café, vanille, canne à sucre) dans Lesquelles Les indigènes ne seront pas aussi bien traités qu'il y paraît ici. Sur Le dessin, on remarque Les casques coloniaux (voir aussi Le doc. A, p. 108), Les vêtements chauds portés par Les indigènes (on est sûrement sur un haut plateau), Le type de case, et Le drapeau français qui flotte à l'arrière-plan. Document 7 : grandes vagues de migration européennes à la fin du XIXe siècle La révolution industrielle a créé un surplus de main-d'œuvre qui s'entasse dans les villes et qui vit souvent misérablement. Des catastrophes économiques, comme La crise de La pomme de terre en Irlande vers 1850, ont pu également précipiter dans La misère des millions de personnes. Pour tous ces Laissés-pour-compte, l'émigration vers les pays neufs apparaît comme La seule planche de salut. Elle touche d'abord Les populations anglo-saxonnes, puis elle gagne Les populations slaves et Latines. Document 8 : un des avantages de l'émigration, travailler et manger à sa faim Ce dessin est paru en 1848 dans Le journal anglais Punch. La Légende, ici peu Lisible, se traduit aisément par : "ICI et LÀ ; L'émigration = un remède (une solution, un recours)". Le dessin de gauche (ICI) montre une famille qui n'a ni toit ni travail et qui est obligée de mendier au coin d'une rue pour pouvoir survivre. L'image de droite (LÀ) est Le symbole de L'opulence. La table est bien garnie, Les jambons pendent au plafond et il y a même à manger pour Le chien. On est mieux habillé et La pelle posée contre La chaise Laisse supposer que Le travail (aux champs) ne manque pas. Le sourire a remplacé La honte et La détresse. Des dessins appelant Le peuple miséreux des villes européennes de La révolution industrielle à migrer vers Les colonies ont paru dans tous Les journaux britanniques de L'époque. Ils participaient à La propagande en faveur de L'émigration orchestrée par L'administration coloniale. IL y avait un double intérêt à inciter au départ : soulager Les villes anglaises de populations déclassées, et à terme dangereuses pour Leur sécurité, et Les envoyer participer au rayonnement britannique sur Les terres Lointaines. Document 9 : une plantation de canne à sucre en Océanie Cette photographie a été prise non Loin de Papeete. On voit se profiler le Diadème à L'horizon. La canne à sucre, La vanille ou le café ont suscité un réel engouement dans La population polynésienne pour Laquelle ces productions ont pu procurer un appoint non négligeable. En 1884, on dénombrait près de 350 petites plantations sur Tahiti. Ailleurs en Océanie se sont développées des plantations de plus grande envergure. IL en est ainsi des plantations sucrières des îles Fidji, des plantations d'hévéas en Mélanésie, des cocoteraies un peu partout. D'une façon générale, Les colonies avaient avant tout vocation agricole. Elles servaient à alimenter en produits tropicaux à bon marché (La main-d'œuvre était quasiment gratuite) Les pays industrialisés d'Europe. En certains endroits, aux plantations s'ajoutaient Les activités minières. Document 10 : l'appel à la main-d'œuvre asiatique, l'exemple de Fidji Les îles Fidji sont l'exemple-type de L'implantation de L'économie de traite dans un petite colonie insulaire. Les deux grandes îles de l'archipel (Viti Levu et Vanua Levu) présentent dans Leur partie occidentale de vastes plaines et collines situées sous Le vent des alizés. Ces terres moins humides sont particulièrement favorables à La culture de La canne à sucre, ce qui n'a pas échappé au colonisateur anglais. Par contre, si Le milieu naturel était très favorable, L'environnement humain L'était moins. Les populations fidjiennes, installées dans Leur système clanique fondé sur La gestion communautaire des terres et La pratique de La culture sur brûlis, ne montraient aucune disposition au travail dans Les plantations de canne à sucre. Plutôt que d'utiliser Le système du travail forcé, qui n'aurait pas donné Les résultats escomptés, Les Anglais ont préféré faire appel à de La main-d'œuvre venant d'une autre de Leurs colonies : 144

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