Histoire Cycle 3 NumComplete

L'Inde. Ils étaient sûrs d'y trouver de nombreux volontaires trop heureux de fuir une contrée où ils vivaient dans La misère et Le dénuement. C'est ainsi qu'arrivèrent ces vagues successives de travailleurs indiens durant toute La fin du XIXe siècle. Cette politique migratoire est à L'origine des problèmes rencontrés par Fidji aujourd'hui. En effet, comme Le souligne Le texte, beaucoup de travailleurs indiens sont restés dans L'archipel et aujourd'hui La communauté indienne est aussi nombreuse que La communauté mélanésienne. Les Fidjiens de souche ne se sont plus sentis maîtres en Leur propre pays, ce qui a provoqué, en 1987, Le coup d'État du colonel Rabuka, dont La conséquence a été de priver La communauté indienne d'une partie de ses droits civiques. Document 11 : le partage de l'Océanie en 1913 (carte) On Lira avec intérêt L'excellente étude qu'a réalisée sur ce sujet Jean-Pierre Merdier dans son ouvrage Tahiti: 1842-1914, du Protectorat aux É.F.O., édité par Le CTRDP (pp. 99-102). Nous ne retiendrons ici que quelques pistes de réflexion, à charge pour chacun de se référer à l'ouvrage cité ci-dessus. • En premier Lieu, on remarquera que Les puissances coloniales n'ont pas œuvré au hasard. Elles se sont réparti Leurs colonies en quatre aires géographiques distinctes. L'Angleterre occupe Le centre, L'Allemagne s'est installée au nord-ouest (elle a même un moment occupé Les Salomon) et Les États-Unis avancent au nord-est. Les possessions françaises paraissent Les plus éclatées, bien que surtout concentrées en Polynésie orientale. Ce découpage en aires d'influence est Le résultat de nombreuses tractations entre grandes puissances. Ainsi, La France a dû accepter le condominium franco-britannique aux Nouvelles-Hébrides contre La Liberté d'action aux îles SousLe-Vent, et L'Allemagne a échangé Les Salomon contre Le Samoa occidental. .. • En second Lieu, on insistera sur Le fait que ce partage de L'Océanie est venu tardivement et a été entrepris par des puissances coloniales peu empressées, au moins dans un premier temps. Les premiers venus, L'Angleterre et La France, ont attendu plus de cinquante ans avant de procéder à Leurs premières annexions, sous La pression des lobbies religieux ou économiques qui se disaient menacés dans ces îles lointaines. L'annexion des îles Fidji par L'Angleterre, en 1874, avive Les rivalités coloniales et précipite Le partage, d'autant qu'intervient Lourdement un troisième Larron : L'Allemagne, dont on souhaite contrecarrer Les ambitions. • En troisième Lieu, on notera que La France a été, de tous Les colonisateurs de L'Océanie, de Loin Le plus timide. Le gouvernement français n'a jamais trop voulu s'engager dans Le Pacifique, autrement qu'en se réservant quelques ports d'attache ou quelques points de surveillance stratégique. D'où L'éclatement de ses possessions, à L'ouest, au centre et à L'est. Contrairement aux Allemands en particulier, La France n'a pas réellement pris en compte L'aspect économique. Ce désintérêt est allé jusqu'à refuser Les demandes insistantes de protectorat provenant de L'île de Pâques et du groupe nord des îles Cook. Enfin, on soulignera La présence dans La zone, dès 1913, des États-Unis. Ces derniers, après La Première Guerre mondiale, s'approprient une partie de La Micronésie allemande (l'Allemagne perdant toutes ses colonies) et deviennent une puissance majeure du Pacifique insulaire. Document 12 : colons néo-zélandais Les colons néo-zélandais proviennent, pour La très grande majorité, des îles britanniques. Dans Les années 1840, ils ont été recrutés par une compagnie de commerce, La New Zealand Company, dirigée par des aventuriers, Les frères Wakefield. Cette première vague a été triée sur Le volet. Elle est constituée de ruraux et d'artisans chassés de Leurs terres ou de Leur atelier par La révolution industrielle. Ils ont été choisis en fonction de Leur bonne moralité. Dans L'île du Sud, L'immigration est confessionnelle (presbytériens à Dunedin, anglicans à Christchurch). Ces colons de La première heure vont marquer pour Longtemps Le paysage social néo-zélandais, teinté de rigorisme et de puritanisme. Ce sont eux qui vont transformer Le pays en une immense ferme d'élevage, essentiellement ovin. Par La suite, L'immigration se diversifie et devient moins sélective. Elle touche des milieux plus défavorisés et plus politisés issus de La ville, en même temps qu'elle s'ouvre (timidement) aux autres pays européens. 145

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