La révolution ndustrielle • La modernisation des moyens de transport Au début du XIXe siècle, Les diligences rapides améliorent Les déplacements des voyageurs. Mais Le transport des marchandises par roulage ou voie d'eau reste Lent. C'est l'association de deux éléments connus avant 1800 (le rail et la machine à vapeur), qui bouleverse Les transports. Dans Les mines, depuis Le xvne siècle, des wagonnets, se déplaçant sur des rails, sont mus par des hommes ou tirés par des chevaux. C'est Stephenson, vers 1815, qui met au point la locomotive à vapeur, "la Rocket". La première Ligne créée en 1830 va de Manchester à Liverpool. Le chemin de fer gagne toute l'Europe. À partir de 1840, La France se dote de tout un réseau en étoile autour de Paris. La vitesse augmente sans cesse, des réseaux se forment. Le chemin de fer devient un puissant moyen de transformation économique : on peut transporter des produits agricoles et industriels de plus en plus nombreux, plus Lourds, plus rapidement avec davantage de sécurité et pour moins cher. La navigation connaît elle aussi La révolution de La vapeur. Les steamers permettent de traverser L'Atlantique en 15 jours. b) l'acier, le pétrole et l'électricité La construction de chemins de fer pousse à rechercher de nouvelles méthodes dans La sidérurgie. En 1856, Bessemer invente Le convertisseur qui élimine Le carbone de La fonte et permet La production d'acier. Dans La deuxième moitié du XIXe siècle, Les découvertes se multiplient dans tous Les domaines. Elles sont favorisées par une seconde révolution énergétique qui est celle du pétrole et de L'électricité. Leur utilisation par Le moteur à explosion ou par Les moyens de transmission, télégraphe ou téléphone, contribue à diffuser Le progrès économique. 1 IV. LES TRANSFORMATIONS DE LA SOCI~T~ 1 Les campagnes profitent de La révolution des transports. Le train permet de désenclaver certaines régions, permet d'écouler Les productions des campagnes et facilite l'exode rural. Beaucoup de ruraux migrent vers Les zones urbaines à La recherche d'un travail. Au début de L'industrialisation, beaucoup d'ouvriers sont originaires des campagnes proches de L'usine. Par La suite, Les fils d'ouvriers deviennent ouvriers eux-mêmes : une nouvelle classe sociale est née : Les ouvriers d'usine. Leurs conditions de vie et de travail sont très dures : ateliers insalubres, temps de travail très Longs, salaires très bas, règlements iniques, exploitation des femmes et des enfants (jusqu'en 1850, La moitié des ouvriers anglais du textile sont des enfants). Au milieu du XIXe siècle, pour beaucoup d'ouvriers, "vivre, c'est d'abord survivre". Dans tous Les budgets ouvriers, La part du budget consacré à l'alimentation est considérable. La maladie, L'accident menacent et il n'y aucune aide pour La vieillesse. Les quelques Lois sociales (celles de 1841 notamment) ne sont guère appliquées, combattues par La bourgeoisie au nom de La Liberté du travail. Les émeutes et Les soulèvements sont Les conséquences du désespoir ouvrier. L'insurrection des Canuts, à Lyon, en 1831 (ouvriers spécialisés dans Le tissage de La soie), Les journées de juin 1848, à Paris, sont les premières manifestations de La révolte ouvrière. Le début du xxe siècle est marqué Lui aussi par des conflits de très grande ampleur : La grève générale des mineurs de 1902, La mobilisation du 1er mai 1906 qui suit La catastrophe de Courrières (Pas-de-Calais ; 1 200 victimes dans une mine de charbon). Le drapeau rouge adopté par La Commune, l'Internationale qui remplace La Marseillaise, et Le premier mai, deviennent des éléments d'une identité collective nouvelle. 1 V. CONCLUSION 1 Le XIXe siècle est-il le siècle de la m,sere ouvr,ere ou le siècle du progrès ? À La fin du siècle, sous l'effet des Luttes ouvrières et de La démocratisation de La société francaise, la situation ouvrière s'améliore. Le XIXe siècle est aussi Le siècle de Pasteur et des progrès scientifiques qui vont peu à peu profiter à des couches de plus en plus Larges de La société. 150
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