• les îles Gambier ont été placées sous protectorat en 1844 et ont demandé Leur annexion en 1881 ; • aux Australes, Rapa a été placée sous protectorat en 1881 et annexée en 1887. Rurutu et Rimatara ont été placées sous protectorat en 1889 et annexées en 1900 (Rurutu) et 1901 (Rimatara). On notera que ces deux îles ont réussi à obtenir de conserver Leur propre code de loi jusqu'en 1945, année où Leurs habitants, de simples sujets, ont accédé à La citoyenneté française. Le statut des habitants des anciennes possessions des Pomare présente une grande particularité par rapport à celui des autres ressorti'ssants des colonies de l' Empire colonial français. En effet, ils son;t cîtoyens français et non simplement sujets. Mais s'ils peuvent participer (dans certains cas) à la vie publique de La colonie, cela ne signifie pas pour autant qu'ils ont accêdé à tous les droits des citoyens français. D'autre part, ces dispositions spécifiques ne concernent pas les habitants des autres îles de Polynésie orientale auxquels le statut de citoyen n'est accordé qu'en 1945 dans le cadre de la transformation de l'Empire colonial en une "Union française". Document 4 : évolution des exportations des É. F.O. de 1880 à 1939 Ce graphique a été construit à partir de valeurs relatives et non de valeurs absolues. On ne parlera donc pas, dans l'analyse, d'évolution des exportations mais d'évolution dans la part des exportations. On remarque d'emblée que Le coton occupe encore une grande place dans Les exportations de La jeune colonie en 1880, alors que La plantation Stewart a sombré depuis cinq ans. C'est dire l'impact des petits planteurs dans l'économie du pays. Le coton disparaît par la suite. IL Laisse une place prépondérante au coprah qui, bon an mal an, assure autour de La moitié des exportations de la colonie. On remarquera enfin L'apparition des phosphates, qui n'ont un impact déterminant qu'entre 1950 et 1965, et L'excellente tenue de La vanille. Tahiti s'est taillée avec ce dernier produit, très apprécié, une excellente réputation mondiale. La nacre, par contre, concurrencée par Les produits synthétiques, se marginalise peu à peu. Document 5 : les problèmes démographiques Le tableau, que l'on pourra transcrire en graphique, montre combien, jusqu'en 1921, La situation démographique des É.F.O. est préoccupante. En effet, entre 1887 et 1921, il n'y a pas eu progression de La population. Cette stagnation s'explique par les épidémies qui continuent à frapper la colonie et dont la plus spectaculaire est l' épidémie de grippe de 1918-1919 qui fait 2 500 victimes, soit dix fois plus que La guerre elle-même. L'archipel globalement le plus touché par le déclin démographique a été L'archipel des Marquises dont la population n'a cessé de décroître pour atteindre 2 000 habitants seulement en 1921 (sans doute y avait-il 30 à 50 000 Marquisiens avant l'arrivée des Européens). Après 1921, la population se met à croître fortement. IL faut voir Là au départ un phénomène de rattrapage démographique suite à La guerre et à l'épidémie de grippe. Mais La persistance de ce phénomène induit d'autres raisons comme une meilleure hygiène et un meilleur encadrement médical, qui permettent de sensiblement diminuer La mortalité infantile et d'allonger L'espérance de vie. Ainsi, en 20 ans, La population des Îles du Vent a doublé et Papeete, qui comptait 4 500 habitants en 1921, en compte 12 000 en 1941. Document 6 : la défense de Papeete Voir le commentaire du document A, page 128 du manuel. Document 7 : le monument aux morts de l'avenue Bruat Ce monument aux morts a été érigé au Lendemain de La guerre et se trouvait à L'origine au centre de L'avenue. IL a été déplacé plus tard pour améliorer Les conditions de circulation de l'endroit. Sont inscrits là les noms de toutes les victimes de La guerre de 1914-18, ainsi que Les noms des soldats tués lors des conflits postérieurs (en Particulier ceux de la Seconde Guerre mondiale). On rappellera que chaque ville, chaque village de métropole a son monument aux morts. 179
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