Les Établissements français d'Océanie et La France de 1880 à 1939 ~ Document 8 : le Bataillon du Pacifique au combat ; la bataille de Vesles-etCaumont (25 octobre 1918) Ce récit d'un officier français relate une des dernières opérations alliées sur Le front de L'ouest, lors de La contre-offensive générale d'octobre 1918. Nous sommes en Champagne. Trois semaines plus tard, L'Allemagne demande l'armistice. Le Bataillon du Pacifique n'est devenu unité combattante que depuis Le printemps 1918. En effet, Le gros des troupes est arrivé en France à La fin de 1916 et en 1917. Mis à part quelques-uns qui sont envoyés à Salonique combattre Les Autrichiens durant L'hiver 1916-1917, La plupart des "Poilus tahitiens" stationnent dans· Le Var, à Boulouris. En 1917, ils sont envoyés au front mais ne participent pas directement au combat. En octobre, on Les renvoie dans Le Midi. Leur manque de résistance au froid Les fait juger inaptes au combat durant l'hiver. Les énormes pertes subies par Le Bataillon sont dues à sa participation en 1918 à La deuxième bataille de La Marne, puis à La contre-offensive alliée. L'épisode de Vesleet-Caumont, relaté par Le document, est Le haut fait d'armes du Bataillon en campagne. IL Lui a valu une citation à l'ordre de La xe Armée dans Laquelle il combattait. IL y est dit ceci : «Le 25 octobre 1918, [le Bataillon] s'est porté d'un seul élan et sous un violent bombardement à l'attaque du village de Vesles-et-Caumont fortement occupé et garni de mitrailleuses dont il s'est emparé de haute Lutte. Continuant sa progression au son de La charge sonnée par tous Les clairons du Bataillon, a enlevé La ferme du Petit-Caumont et se jetant vers sa droite s'est emparé d'un point d'appui important. Fortement contre-attaqué dans La soirée, a maintenu intacte La position conquise dans La journée. A fait 50 prisonniers, pris 30 mitrailleuses Lourdes et Légères et 2 fusils anti-tanks». La plupart des 300 victimes de La Première Guerre mondiale sont mortes Lors de ces combats de juillet à octobre 1918. Document 9 : une des grandes œuvres de la République, l'enseignement primaire obligatoire et laïc (la loi Ferry, 20 mars 1882) IL s'agit de trois extraits d'articles faisant partie d'un texte de Loi présenté par Jules Ferry et voté par L'Assemblée nationale en 1882, donc dans Les premières années de La IIIe République. Ces Lois Ferry sont L'aboutissement d'initiatives antérieures plus timides qui avaient institué des écoles communales (lois Guizot, 1833 ; Loi Falloux, 1850) qui pouvaient être gratuites à L'initiative des communes (loi Duruy, 1867). Les résultats n'étaient cependant pas très convaincants. Une étude de 1856 a montré que, si dans La partie nord et est du pays Les deux-tiers de La population savaient écrire, ce taux tombait en-dessous du quart dans de nombreuses zones rurales du centre et de L'ouest. Deux motivations au moins ont poussé Jules Ferry à s'engager dans Le combat pour L'éducation des masses. La première est d'ordre humanitaire. Dès 1870, il dénonce «La plus redoutable des inégalités [. ..] L'inégalité d'éducation», car, poursuit-il, «avec L'inégalité d'éducation, je vous défie d'avoir jamais L'égalité des droits». Ces préoccupations humanitaires se doublent de considérations plus "politiques". En effet, cette école de La République doit aussi être son premier soutien. Elle doit permettre d'affermir en France L'idéal républicain et patriotique. On doit y enseigner entre autre comment devenir un bon soldat et L'on doit savamment y entretenir Le deuil de l'AlsaceLorraine, provinces confisquées par Les Allemands en 1870 et que L'on souhaite récupérer. L'instauration de cette école Laïque et républicaine n'entraîne pas toutefois La fermeture des écoles privées. Ces dernières sont trop bien implantées dans Le pays et L'on n'aurait pu pallier Leur suppression. D'autre part, une telle décision aurait suscité des remous qui auraient pu ébranler une République non encore consolidée. Docum·ent 10 : les Grands Boulevards à Paris vers 1900 Les grands boulevards ont été tracés à L'emplacement d'anciens remparts. Ils sont vite devenus un des poumons de La ville. On y trouve entre autres Les grands magasins créés au siècle dernier (Le Printemps, Les Galeries Lafayette), ain~i que de nom· 180
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