breux espaces de loisirs ou de culture (théâtres, cinémas). Très animés, ils sont un bon exemple de la vitalité de la vie parisienne, en particulier au début du xxe siècle, durant ce que l'on a appelé la "Belle Époque". On remarquera toutefois, en l' absence de voitures automobiles, l'atmosphère sereine de ce boulevard (bd des Italiens) ... Document 11 : la guerre des tranchées Les tranchées ne sont pas une invention de la guerre de 1914-1918, mais c'est dans ce conflit qu'elles ont été systématiquement utilisées. Le creusement des tranchées a fait suite à la guerre de mouvement, durant laquelle chaque armée a essayé de déborder l'autre sans jamais y parvenir. Les belligérants se sont donc retrouvés face à face et ont entrepris de stopper l'avance ennemie en créant ces lignes de fortifications qui se sont bientôt fait face sur des centaines de kilomètres, sur tous les fronts. Les tranchées sont à l'origine de toutes les horreurs de cette guerre. Lignes quasiment infranchissables, les états-majors des deux camps ont cependant envisagé de les faire rompre, en certains points, en y concentrant leurs forces d'attaque. C'est ainsi que l'on a connu les batailles de Verdun ou de la Somme, qui ne donnèrent aucun résultat, sinon des tueries de centaines de milliers d'hommes. Les conditions de vie dans les tranchées étaient très dures, en particulier en hiver, dans ces régions froides du nord et de l'est de la France. C'est pour cela que l'on n'y a pas envoyé les soldats tahitiens, qui n'auraient pas résisté aux intempéries. Document 12 : la crise économique ; l'effondrement de la production Ce tableau évoque l'évolution comparée de la production industrielle à partir d'un indice 100 calculé pour 1913. Il ne s'agit pas d'expliquer la façon dont il a été construit et encore moins comment l'indice est calculé. Par contre, on peut parfaitement faire retrouver aux élèves les différentes phases de cette évolution. La description de ces phases amène à discerner une période difficile d'immédiat aprèsguerre sur laquelle il n'est pas utile de revenir, une période de prospérité qui se manifeste par une forte progression des courbes des trois pays concernés, une période de chute plus ou moins accentuée au tournant des années trente et une période de reprise à partir de 1932. On ne s'interrogera pas sur les origines de la crise. Il suffira de faire comprendre aux élèves que, s'il y a baisse de la production industrielle, cela veut dire que des usines ont fermé et que de nombreux ouvriers ont été touchés par le chômage, donc que la vie quotidienne est devenue difficile. On relèvera que c'est la France qui réagit le moins bien, le redressement des années trente tardant à venir. En fait, la France n'a pas pris les mesures qui convenaient. Elle a trop longtemps compté sur son Empire colonial pour se sortir du marasme. Ensuite, elle s'est enfermée dans une politique de protection de la monnaie qui s'est traduite par une baisse des salaires. Ce n'est qu'après 1935 qu'elle entame son redressement. On notera que l'Allemagne a réagi en se donnant un régime totalitaire (Hitler, 1933) et que les États-Unis se sont lancés dans une politique économique de fortes dépenses de l'État (le contraire de ce qui s'est passé en France) avec les mesures du New Deal. Il s'agissait de "réamorcer la pompe", selon la doctrine de Keynes. Document 13 : l'exposition coloniale de 1931 L'exposition coloniale de 1931 est organisée alors que la France commence seulement à connaître les effets d'une crise qui bat son plein dans les autres pays. Le pays est donc encore enfermé dans ses certitudes de devoir échapper à ce marasme mondial, en particulier grâce à son système colonial qui lui permet de bénéficier d'un marché Protégé. Cette exposition eut un immense succès. Il est vrai qu'elle fut grandiose et dépassa en splendeur ses deux précédentes, celles de Casablanca (1915) et de Marseille (1922). Il s'agissait chaque fois de contribuer à faire connaître à des Français peu portés vers l'outre-mer les richesses de leurs colonies. Il s'agissait aussi d'exalter la puissance du pays, présent aux quatre coins de la planète. Pour l'exposition de Vincennes, on construisit entre autres merveilles le zoo que l'on connaît aujourd'hui et une somptueuse réplique du temple d'Angkor. 181
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