Histoire Cycle 3 NumComplete

• devenir État membre de La Communauté, une union très Libérale qui, néanmoins, maintient ces États sous La dépendance française (c'est Le cas par exemple du Tchad, du Sénégal, de Madagascar ...). Mais de Gaulle accepte, dès 1960, d'accorder L'indépendance aux douze pays qui avaient choisi cette formule. Reste Le cas dramatique de L'Algérie où il faut faire face à La fois aux "rebelles", qui veulent arracher L'indépendance par La force, et à ceux qui veulent maintenir La présence française (les "pieds-noirs" et l'armée). De Gaulle négocie avec Les Algériens, malgré Les résistances des partisans de La présence française qui ont créé l'O.A.S. (Organisation de l'Armée secrète) et engagé des épreuves de force avec Le gouvernement, et même organisé des attentats contre Le Général. Après Les accords d' Évian, L'Algérie devient indépendante en juillet 1962. Alors que l'O.A.S. tente désespérément de s'opposer aux accords d'Évian, La plupart des Européens vivant en Algérie sont contraints de rentrer en métropole. Environ un million de personnes sont ainsi "rapatriées". Avec La Constitution, de Gaulle dispose des moyens de gouverner. Le Président de La République devient L'homme fort du pays (alors que sous La rve République, Le Président ne jouait qu'un rôle Limité), prenant, parfois seul, Les grandes décisions. De plus, à L'Assemblée nationale, une Large majorité soutient La politique de De Gaulle. La France a trouvé la stabilité politique qui lui manquait. L'arme nucléaire Ce qui fait L'originalité de La politique de De Gaulle, c'est sa volonté de redonner à la France sa grandeur et son indépendance à l'égard des autres puissances (par exemple, ne pas devoir attendre La bonne volonté américaine pour assurer La défense de la France). C'est pourquoi, dès 1958, Le Général engage La France dans une politique qui fait de L'arme nucléaire une "force de dissuasion". Expliquons-en La signification. Les gouvernements de La rve République avaient bien tenté de doter Le pays de L'arme nucléaire, mais ils ne disposaient pas des moyens pour y arriver. De Gaulle en fait une priorité. Certes, La France ne pouvait pas avoir une arme aussi puissante que celle des Américains ou des Soviétiques, mais L'idée est que, même une arme nucléaire de faible puissance, qui pourrait néanmoins provoquer des dégâts considérables, dissuadera L'adversaire d'envisager d'utiliser sa propre arme contre La France. Autrement dit, La peur du nucléaire devient alors La garantie de La paix, dans L'esprit du Général. Mais cette idée est assez Largement partagée. On parle parfois de "L'équilibre de La terreur" qui aurait permis d'éviter une Troisième Guerre mondiale. Obligé, dans un premier temps, de choisir le Sahara comme centre d'expérimentation (en Polynésie il n'y avait pas encore les infrastructures nécessaires), de Gaulle envisage rapidement de déplacer Les essais dans le Pacifique (les accords d'Évian prévoyaient que le Sahara serait rendu aux Algériens). IL faut avoir à L'esprit L'importance que Le nucléaire revêtait dans La politique de De Gaulle pour comprendre L'attitude de La France à L'égard de La Polynésie devenue centre d'essais. Sur le plan économique et social, La France continue à bénéficier de La croissance commencée sous La précédente République. C'est La période des "Trente glorieuses" (1945-1975) dont ont profité La plupart des pays industrialisés. Le taux de croissance varie entre 5 % et près de 8 % par an ( à titre de comparaison, La croissance dépasse à peine 2 % dans Les années 90). La France a une économie semi-Libérale dans Laquelle se mêlent Les intérêts privés et L'intervention de L'État. C'est L'État qui encourage La réalisation de grands projets : Le Concorde, Le paquebot France, et d'une façon générale L'aménagement des régions par de grands travaux. Cela aboutit à des réalisations remarquables mais qui, souvent, ont coûté cher et sont finalement peu rentables. Le niveau de vie des Français continue à s'améliorer, parfois considérable ment. Cependant, deux phénomènes vont se conjuguer en 1968. D'une part, La popularité personnelle du général de Gaulle s'effrite, comme Le montrent Les élections présidentielles de 1965 (François Mitterrand affronte Le Général qui a été mis en ballottage au 1er tour) et les Législatives de 1967 (la majorité gaulliste n'a que quelques 197

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