Un T.O.M. à La recherche de son autonomie Ch. 25 Un T.O.M. à la recherche de son a U tonomie. Pourquoi le Territoire a-t-il deux drapeaux officiels ? Ce chapitre devra être Largement préparé en éducation civique. Les élèves devrontparfaitement maîtriser l'organigramme et Le vocabulaire des institutions locales actuelles pour une meilleure compréhension du contenu du chapitre. Rappeler la situation historique, de La fin du XIXe siècle aux années 40 : Les Polynésiens sont exclus de La politique et s'en désintéressent. L'administration coloniale a tous Les pouvoirs. 1. OBJECTIFS • Montrer L'éveil politique du peuple polynésien à partir de 1945 et la longue évolution d'une situation coloniale à celle d'autonomie que L'on connaît aujourd'hui, Laquelle est appelée à s'ouvrir encore sur des formules institutionnelles donnant au Territoire un statut de quasi-État (l'indépendance n'étant pas de toute façon exclue sous une forme plus ou moins approfondie). • Faire connaître Les principaux acteurs de cette évolution. 2. MISE AU POINT SCIENTIFIQUE A • · · L ES CON ,N, A>I $·;$;/4~• Nl1C)Ï~0~·'';"y''. :::. ., ;;( <ic •31' I. APRÈS LA GUERRE : DES CHANGEMENTS TROP LIMITÉS En 1946, Le mot colonie disparaît de La Constitution. Le système colonial disparaît-il avec Le mot ? La réponse doit être nuancée. Par exemple, Les habitants originaires des É.F.O. qui ne L'étaient pas encore deviennent citoyens français (confirmé par L'article 80 de La Constitution de 1946). C'est un avantage certain, mais Le même article de La Constitution ajoute que Les «conditions d'exercice» de La citoyenneté seront précisées par des Lois. Or, ce n'est que Lentement que Les dispositions sur Les Libertés publiques (réunion, presse, pétition .. ) et sur Les Libertés syndicales, s'appliquent outre-mer. Certes, Les É.F.O. sont dotés d'une assemblée représentative élue au suffrage universel, par Les hommes et Les femmes qui ont La qualité de citoyens, dans un seul collège électoral (la voix d'un Polynésien a Le même poids électoral que celle d'un Européen). Mais cette assemblée a trop peu de pouvoirs et Le gouverneur désigné par le gouvernement français est trop puissant pour que Les élus Locaux puissent déterminer une gestion des affaires du Territoire (il faut bien comprendre que jusqu'à nos jours, Les élus du Territoire n'ont pas une compétence politique mais administrative). ~Lors qu'ils pouvaient opter pour Le statut de département, Les élites Locales des E.F.O. préfèrent choisir celui de territoire d'autre-mer, montrant par Là Leur attachement aux particularismes tahitiens, mais défendant aussi celui de ne pas payer d'impôts, de ne pas appliquer Les règles syndicales. La défense des particularismes Locaux se mêle donc à La défense des privilèges des élites. 205
RkJQdWJsaXNoZXIy NzgwOTcw