Histoire Cycle 3 NumComplete

1 VI. LES ÉVOLUTIONS STATUTAIRES DEPUIS 1977 Sous Le septennat de Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981), L'État estime que Le risque est désormais moins grand sur Le plan institutionnel : Les essais nucléaires n'ont plus Lieu en atmosphère, L'idée d'autonomie n'est plus synonyme comme elle a pu L'être d'indépendance et elle est populaire. Tous ces éléments permettent une évolution. Les élus Locaux précipitent celle-ci par une action déterminée (l'assemblée territoriale est occupée pendant une année). Un nouveau statut est promulgué Le 12 juillet 1977. IL est qualifié de statut d'autonomie de gestion. En effet, si on retrouve, comme en 1957, un vice-président de gouvernement, il n'y a pas de ministres, mais des conseillers de gouvernement dont Les prérogatives sont Limitées. Cependant, ces nouvelles institutions calment Les revendications, pour un moment du moins. En effet, à partir de 1975 émergent de nouveaux partis qui réclament L'indépendance (la Mana et Front de Libération de La Polynésie, pour ne citer que ceux qui auront une existence durable). La gestion de Francis Sanford déçoit, tant Les difficultés s'accumulent. Mais surtout, La grande nouveauté, c'est Le ralliement, en 1980, de Gaston Flosse et de son parti, Le Tahoera'a Huiraatira, à L'autonomie qu'ils ont combattue jusque-Là. Mieux encore, ils estiment que Le statut de 1977 ne constitue pas une avancée suffisante et ils réclament L'autonomie interne. L'élection de François Mitterrand à La tête de L'État facilite L'évolution en ce sens. De plus, après Les élections territoriales de 1982, Gaston Flosse détient une majorité à l'assemblée. Après de multiples démarches et L'arbitrage du Président de La République, Les Polynésiens ont obtenu avec L'autonomie interne, en septembre 1984, ce qu'ils réclamaient depuis quarante ans. Gaston Flosse devient Le premier président du gouvernement territorial. À plusieurs reprises, le statut a été modifié pour donner généralement davantage d'autonomie aux élus. Mais il y a une insatisfaction générale. Gaston Flosse et ses amis estiment que l'autonomie ne Leur Laisse pas assez de marge de manœuvre et Le Tavini Huiraatira d'oscar Temaru pense que seule L'indépendance (mais sur Laquelle il y a encore beaucoup d'imprécisions) pourrait permettre Liberté et développement. LES PRÉSIDENTS • Gaston FLOSSE • Jacques TEUIRA : • Alexandre LÉONTIEFF • Gaston FLOSSE : du 14 septembre 1984 au 7 février 1987 ; du 12 février 1987 au 7 décembre 1987 , du 9 décembre 1987 au 3 avril 1991 ; depuis Le 4 avril 1991. Jusqu'en 1996, Le titre exact était : président du gouvernement du Territoire. Depuis 1996, on dit : président du gouvernement de la Polynésie française. B • R'ÉF.ÉRE·N\C·E's' BIB"i;ii~.G·~;ltPi,H·l·JU~.S • Regnault J.-M., La bombe française dans le Pacifique, l'implantation : 1957-1964, éd. Polymages-Scoop, Papeete, septembre 1993, 186 p. • Regnault J.-M., Te Metua. Échec d'un nationalisme tahitien (1940-1964), éd. Polymages, Papeete, septembre 1996, 240 p. • Haupert Y., Francis Sanford à cœur ouvert. Les mémoires du dernier metua, père de l'autonomie interne, Au Vent des îles, Papeete, 1998, 358 p. Document A : la stèle de Pouvanaa, place Tarahoi Elle a été édifiée en 1982, grâce à une souscription. Le monument est inauguré Le 10 mai 1982 en présence des représentants de La plupart des partis politiques, ce qui signifie que, déjà, Pouvanaa est un personnage mythique, patrimoine de toute La Polynésie, puisque même ceux qui L'ont combattu, sont présents ce jour-Là. Les plaques (une en français, l'autre en tahitien) qui se trouvent en bas comportent une erreur de dates. Pouvanaa a été emprisonné et exilé, non pas de 1958 à 1970, mais de 1958 à 1968. 209

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