Un T.0.M. à La recherche de son autonomie Derrière La stèle, on devine l'assemblée de La Polynésie française (nom donné à l'assemblée territoriale depuis 1996). IL est significatif que Le monument ait été érigé devant L'assemblée pour Laquelle Pouvanaa s'était battu (il voulait accroître ses pouvoirs). Document 1 : l'assemblée représentative (voir ci-dessus Les paragraphes 2 et 3 dans Le point : A - Les connaissances) On notera La différence de disposition de cette assemblée avec l'assemblée actuelle. Au premier plan, de dos, c'est Le public. Document 2 : Pouvanaa entraîne les Tahitiens à manifester Toutes Les fois que cela était possible, pendant La guerre ou après La guerre, Pouvanaa a cherché à entraîner Les Tahitiens à revendiquer davantage de droits et de justice. Mais c'est Le problème de L'emploi des Tahitiens (l'océanisation des emplois) qui est une de ses priorités. Dès Les premières séances de L'assemblée représentative, Les élus cherchent à donner tous Les emplois possibles aux Polynésiens. Par exemple, Alfred Paroi (qui est aussi maire de Papeete et que L'on voit d'ailleurs de dos au centre du document) s'oppose à La venue de gendarmes métropolitains, alors que ces fonctions «pourraient être remplies par des jeunes gens du pays que L'on pourrait former à cet effet>>. Mais Pouvanaa et ses amis ne se contentent pas de protester, ils passent à l'action. Le 22 juin 1947, ils s'opposent au débarquement de trois fonctionnaires métropolitains, estimant que Les emplois pourraient être réservés à des Tahitiens, notamment à d'anciens combattants du Bataillon du Pacifique. Les autorités de l'État craignent que cette manifestation ne dégénère (contexte du début de La guerre froide et des émeutes de Madagascar). Les Leaders sont arrêtés et emprisonnés. Jugés, ils bénéficient d'un non-Lieu Le 25 novembre 1947. Leur Libération est L'occasion de manifestations de joie à Papeete. Le slogan de Pouvanaa et de son parti était : "Tahiti aux Tahitiens". Document 3 : déclaration du R.D.P. T. le 17 novembre 1949 L'élection triomphale de Pouvanaa à La députation, Le 22 octobre 1949, permet de réaliser ce qui a été plusieurs fois différé : La création d'un parti politique. Les extraits proposés doivent être compris ainsi : • des promesses ont été faites après La guerre : des promesses orales (de La part des dirigeants des gouvernements de La République), des promesses contenues dans La Constitution de 1946 (voir notamment Le préambule : «La France entend conduire Les peuples dont elle a pris La charge à La Liberté de s'administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement Leurs propres affaires ...») ; • revendication des Libertés politiques, sociales, administratives, économiques ... (voir ci-dessus, dans Le point A - Les connaissances, Le paragraphe 1. Après La guerre : des changements trop Limités) ; Le R.D.P.T. est impatient de voir enfin s'appliquer Les dispositions qui existent en France métropolitaine et que L'on refuse toujours aux Tahitiens ; • revendication des Libertés culturelles : reconnaissance de La culture et de La Langue Locales, développement de L'enseignement pour Le peuple, mais aussi tout faire pour former une élite tahitienne qui pourra occuper Les postes à responsabilité. Document 4 : le gouvernement de Pouvanaa Le titre est impropre, car en réalité Le président du gouvernement est Le gouverneur Toby. Mais Lui n'est pas un élu et il est d'ailleurs remplacé rapidement par décision du gouvernement français. L'esprit des institutions issues de La Loi-cadre de Gaston Defferre, c'est que Le vice-président a Le pouvoir de décision dans Les affaires Locales. Le rôle du gouverneur est de contrôler Le respect de La Légalité et d'éviter des empiétements sur Le domaine de compétences de l'État. Sur cette photo officielle on reconnaît de gauche à droite, au premier rang : -Jacques Tauraa (1920-1980), ministre des Affaires économiques ; -Pouvanaa a Oopa, vice-président, ministre de L'Intérieur et de L'Information , 210
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