-le gouverneur Jean-François Toby (1900-1964), président du gouvernement ; -Henri Bodin (1878-1961 ), ministre des Finances et du Plan ; -Pierre Hunter (né en 1927), ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de l' Élevage et de la Pêche ; et, au deuxième rang : -Walter Grand (1917-1983), ministre de l'Enseignement, de la Jeunesse et des Sports; -René-Raphaël Lagarde (1901-1967), ministre de la Santé et des Affaires sociales. Document 5 : le NON au référendum de 1958 (voir ci-dessus le paragraphe 4: L'échec de 1957-1958). Retenir la position curieuse de Pouvanaa qui demande de voter NONà la France et écrit sur ses affiches "Vive de Gaulle". Document 6: l'arrestation de Pouvanaa, 11 octobre 1958 Arrêter un député est une procédure exceptionnelle puisque celui-ci bénéficie de ce qu'on appelle "l'immunité parlementaire" (articles 21 et 22 de la Constitution de 1946). Cependant, il y a une exception en cas de "flagrant délit". Les autorités judiciaires ont estimé disposer d'éléments indiquant que Pouvanaa ayant donné l'ordre d'incendier la ville, il y avait effectivement "flagrant délit", ce que Pouvanaa a toujours réfuté. Document 7 : John Teariki et Francis Sanford • John Teariki (1914-1983) Né à Moorea, il a suivi une scolarité à l'école Viénot, école protestante de garçons de Papeete. Propriétaire de terres et de caboteurs, toute sa vie il a été passionné par le travail de la terre et la navigation. Conseiller territorial du R.D.P.T. en 1953, il est réélu jusqu'à sa mort. Plusieurs fois président de l'Assemblée territoriale. Chef du district d'Afareaitu depuis 1953, il devient maire de Moorea de 1972 à 1983 (date à laquelle il perd La mairie, peu avant sa mort accidentelle). Député de 1961 à 1967. Après un moment d'hésitation, il est devenu, à partir de 1964, un farouche adversaire du C.E.P. Après la dissolution du R.D.P.T. en 1963, il dirige de fait le Here Ai'a de 1965 jusqu'à son décès. Sans vouloir «se séparer de la France», selon ses propres paroles, il revendique une refonte du statut qui «assainirait» les rapports avec la métropole. Il décède des suites d'un accident survenu sur ses terres de Taravao (déchiqueté par son tracteur). • Francis Sanford (1912-1996) D'abord instituteur, il occupe aussi diverses fonctions administratives. IL est Le délégué du gouverneur auprès des autorités américaines à Bora Bora pendant la guerre. Il tente plusieurs fois de se faire élire à la députation et à l'assemblée territoriale contre les candidats du R.D.P.T. De 1959 à 1964, il occupe des fonctions importantes au cabinet du gouverneur, au moment où le centre d'essais nucléaires s'installe en Polynésie. Il est élu maire de Faaa en 1965, puis député en 1967, contre le leader autonomiste John Teariki. Très rapidement cependant, il rejoint le combat des autonomistes, prend la tête du mouvement. IL réussit à arracher au président Giscard d'Estaing, en 1977, un statut d'autonomie finalement assez limité. On Le considère néanmoins comme Le "père" de l'autonomie, qualificatif qui conviendrait mieux sans doute à Pouvanaa. Il devient vice-président du conseil de gouvernement entre 1977 et 1982. Aux élections territoriales de 1982, il est largement battu par Gaston Flos se. En 1986, il se retire de la vie politique active, ne jouant plus que le rôle du "Sage" qu'on consultait aux grandes occasions. Document 9 : le gouverneur Schmitt L'intérêt du document est de montrer celui qui a été le dernier gouverneur et Le Premier haut-commissaire de La Polynésie française. 211
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