Histoire Cycle 3 NumComplete

Un T.O.M. à la recherche de son autonomie Document 10 : extraits du statut de 1977 IL s'agit ici de montrer que ce statut ne donne de compétence aux élus que pour Les affaires Locales. IL n'y a d'ailleurs guère eu de progrès en ce domaine dans Les statuts qui ont suivi (1984 et 1996). IL faut insister sur Le fait que L'autonomie n'est pas à proprement parler une autonomie politique, mais une autonomie administrative. Le Territoire reste attaché à La République française. Ce statut de 1977 a été rapidement critiqué par Gaston Flosse. Ce dernier obtient une autonomie plus Large en 1984. (voir le doc. 11, p. 155 du manuel, et les commentaires ci-après). Le conseil de gouvernement est remplacé par un conseil des ministres dont Le président est désormais un élu Local et non plus Le haut-commissaire. Les compétences du Territoire sont sans cesse élargies depuis. Document 11 : le premier gouvernement Flosse (septembre 1984) C'est le premier gouvernement de L'autonomie interne. Sur La photo, on reconnaît, de gauche à droite : - Sylvain Millaud, ministre de l' Agriculture ; - Georges Kelly, ministre de La Jeunesse, des Sports, de l' Éducation populaire et de L'Artisanat traditionnel ; - Lysis Lavigne, ministre de La Santé, de La Recherche scientifique et de l'Environnement ; - Alexandre Léontieff, vice-président du gouvernement, ministre de l' Économie, du Plan, du Tourisme, de La Mer, de l'Industrie et du Commerce extérieur ; - Gaston Flosse, président du gouvernement ; - Huguette Hong Kiou, ministre des Affaires sociales, de La Solidarité et de La Famille, chargée des relations avec L'Assemblée territoriale et Le Comité économique et social ; - Michel Buillard, ministre du Travail, de l'Emploi, de La Formation professionnelle et du Logement ; - Jacques Teheiura, ministre de l' Éducation et de La Culture, porte-parole du gouvernement, chargé des relations avec La Commission du Pacifique Sud ; - Patrick Peaucellier, ministre des Finances et des Affaires intérieures ; - Édouard Fritch, ministre de l' Équipement, de L'Aménagement, de l' Énergie et des Mines ; - Alban Ellacott, ministre des Transports, des Postes et Télécommunications et des Ports. À L'époque, Le statut prévoyait (article 5) que Le gouvernement se composait d'un président et de six à dix ministres. C'est donc Le chiffre maximum qui a été retenu. Depuis La modificàtion statutaire de 1996, Le nombre de ministres n'est plus réglementé. Document 12 : rencontre Mitterrand et Gaston Flosse à Moruroa Cette rencontre a eu Lieu à Moruroa au cours d'une brève visite faite par Le Chef de L'État qui tentait de reprendre L'offensive diplomatique après La désastreuse affaire du Rainbow Warrior. Cette photo sert seulement à rappeler qu'à plusieurs reprises une rencontre entre Les deux hommes a permis de débloquer un certain nombre d'obstacles qui empêchaient Le Territoire d'obtenir un statut qui correspondait aux vœux de Gaston Flosse. Lors du décès de l'ancien président de La République, Gaston Flosse a bien souligné que la Polynésie Lui était redevable du statut d'autonomie interne, un bel hommage malgré Les options politiques différentes des deux dirigeants. Quel bilan peut-on dresser de l'autonomie ? Le Territoire et L'État avaient besoin L'un de L'autre. Cela a permis d'éviter toute crise majeure. Mais Les insatisfactions demeurent. La Logique voudrait que l' autonomie soit de plus en plus Large. Le statut modifié en 1996 accorde des changements très significatifs dans Le domaine symbolique et renforcent La personnalité du Territoire, mot qui tend d'ailleurs à s'estomper pour faire en sorte qu'on soit dans une situation de quasi-État. Dans l'ordre des symboles, il en reste deux à obtenir pour marquer une évolution significative : un autre nom ("Tahiti Nui" propose Le Tahoeraa, "Ao Maohi" propose le Tavini), La reconnaissance de La Langue tahitienne 212

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