- Les militaires ont sans doute pris un maximum de précautions ; -ces précautions n'excluent pas des accidents -y a-t-il eu des accidents ? C'est-à-dire, y a-t-il eu des Polynésiens contaminés dans Les îles proches des essais, à l'époque où ceux-ci étaient aériens ? Malgré quelques affaires retentissantes, La preuve de ces accidents n'a pas été apportée, faute d'accès aux dossiers et archives ; - La santé des Polynésiens a-t-elle été globalement affectée ? Là encore, faute de documents probants, on restera prudent. La plus grande fréquence des cancers (si elle était réellement démontrée) pourrait aussi venir de deux facteurs essentiels : L'allongement de L'espérance de vie (un Tahitien avait une espérance de vie de 43 ans environ après La dernière guerre, de 57 ans vers 1963, et de près de 70 ans aujourd'hui), La modification profonde du mode de vie et l'alimentation en particulier. Éventuellement, ce débat pourrait être L'occasion pour Le maître de montrer La différence qu'il y a entre Le militantisme et la science. Le militant peut toujours vouloir défendre une cause, mettre en garde par exemple contre Le danger de contamination nucléaire sans avoir forcément besoin d'arguments solides. L'historién, Le médecin, Le scientifique en général, ont besoin de chiffres, de comparaisons, de preuves. Ils n'avanceront rien sans pouvoir Le démontrer. Cela ne Les empêchera pas pourtant de pouvoir exprimer des hyp,othèses et des craintes. IMPORTANT En juin 1998, l'Agence internationale de l'énergie atomique (composée de savants de divers pays, connus pour Leur compétence et Leur objectivité) a rendu un rapport qui conclut que, sur Les atolls de Moruroa et Fangataufa, Les risques de contamination pour La population éventuelle ou pour l'environnement naturel étaient inexistants, actuellement et dans Le futur. Les conclusions ont rassuré La plupart des opposants traditionnels aux essais. Les questions qui restent en suspens sont Les suivantes : si Les risques actuels et futurs sont nuls, n'y a-t-il pas eu, dans Le passé, des hommes qui ont été exposés aux rayonnements ? Leur santé en a-t-elle été affectée ? Des recherches historiques, des enquêtes médicales répondront peut-être à ces interrogations. Document 7 : des études de plus en plus longues à Tahiti même • L'École Centrale de Papeete a été ouverte en 1905. École maternelle (jusqu'en 1938) et école primaire, dotée d'un cours supérieur permettant de passer Les brevets, elle a aussi été Le siège d'un "cours normal" dans Lequel étaient formés Les futurs enseignants du Territoire. Les jeunes gens et jeunes filles qui voulaient passer Le baccalauréat devaient se rendre en métropole ou à Nouméa. En 1953 (année du cinquantième anniversaire de La mort du peintre), l' École Centrale devient un collège moderne court, appelé Paul Gauguin. Un second cycle conduisant au baccalauréat est ouvert en 1958. En novembre 1960, Le collège porte désormais Le nom de Lycée Paul Gauguin. • L'Université française du Pacifique a été créée en 1987. Mais déjà, depuis 1984, une formation universitaire était dispensée à l' École normale, puis au Service de La promotion universitaire. Documents 6, 8 et 9 : le front de mer vers 1960 et le front de mer actuel ; croissance de l'agglomération de Papeete ; embouteillage sur les routes • Commenter ces documents ne présente pas de difficulté majeure. Le maître montrera L'évolution du bord de mer à Papeete en quarante ans, par L'observation des deux photos. • En utilisant Les résultats du recensement de 1996, Le maître pourra faire calculer La population totale de "l'agglomération urbaine" de Papeete. • IL fera réfléchir Les élèves aux conséquences d'un développement mal maîtrisé, comme celui de l'accroissement du parc automobile. IL montrera La différence qu'il y a entre Les statistiques (augmentation du nombre de véhicules, donc prospérité pour Le secteur automobile, ce dont il faut sûrement se réjouir) et La vie quotidienne (même Le propriétaire d'une voiture neuve n'apprécie pas forcément Les embouteillages). 219
RkJQdWJsaXNoZXIy NzgwOTcw