Les relig ons Ch. 4 - Les religions. Les hommes et les dieux 1. OBJECTIFS • Connaître une des sources fondamentales des civilisations. • Montrer La diversité des religions et apprendre à Les respecter. 2. MISE AU POINT SCIENTIFIQUE En l'absence de connaissances scientifiques, Les hommes ne peuvent interpréter Les phénomènes (la vie, La mort, La pluie, Le gel, Les tremblements de terre ...) que par L'intervention de forces surnaturelles auxquelles ils prêtent des intentions ou bienveillantes ou maléfiques. Avec Le développement des sciences et de La rationalité, il est possible d'expliquer Les phénomènes par des causes Logiques. La croyance en Dieu (ou en des dieux) n'est donc plus une sorte de quasi-nécessité. Cela ne signifie pas pour autant que La science s'oppose à L'existence de La croyance en Dieu. Elle pose simplement Le principe que l'existence ou La non-existence de Dieu est -pour L'instant ? - indémontrable. La science ne peut pas non plus répondre à des questions d'ordre philosophique ou spirituel : pourquoi La souffrance ? (c'est La question centrale du bouddhisme), quel est Le sens de La vie ? y a-t-il une survie après La mort physique ? Dans Le monde d'aujourd'hui, il y a donc des croyants (avec tout ce que ce terme peut avoir de vague) et des athées. Mais attention au sens des mots. Athée ne veut surtout pas dire païen (c'est même Le contraire) ni sans morale. Dans une société polynésienne encore fort imprégnée de valeurs religieuses, il est important de faire comprendre ou de faire savoir qu'un homme peut ne pas croire en Dieu et avoir un idéal, par exemple, de fraternité envers tous Les hommes. Le mot païen aussi est souvent mal interprété. On y ajoute une connotation péjorative : Le païen serait celui qui se conduit mal (par rapport à La morale chrétienne). Ce n'est pas Le sens qu'il faut donner en Histoire. Mais ce mot est "explosif", appliqué aux anciens Polynésiens. Certes, pour Les missionnaires, il était clair que ceux-ci adorant plusieurs dieux, pratiquant L'infanticide et une grande Liberté de mœurs étaient des païens. Ils ont donc cherché à rompre avec Le passé polynésien par une véritable acculturation reléguant ce passé dans des temps obscurs où Le Malin agissait. Eux, missionnaires, étaient venus délivrer, pensaient-ils, Les Polynésiens de Leur misère morale. IL est évident qu'aujourd'hui, dans une société qui, dans une certaine mesure se Laïcise, et surtout est à La recherche de ses racines, il nous est apparu difficile de qualifier Les anciens Polynésiens de païens. Aussi avons-nous, dans Les Leçons qui suivent abandonné ce terme (réservé à de très Lointains ancêtres des hommes) et utilisé des expressions comme "religion traditionnelle", "pratiques religieuses anciennes", etc. ~ Les maîtres prendront garde donc d'utiliser Les mots avec prudence, en n'oubliant pas que L'enseignement de l'Histoire (et surtout de l'Histoire religieuse) doit rester scientifique et dépourvu de toute connotation irrationnelle. Quand Le maître parle de Dieu, il parle d'une croyance comme il parlerait du chef d'un parti politique, c'est-à-dire sans tomber dans La prédication ou La propagande. IL est question ensuite des religions qui n'ont qu'un seul dieu. Le mot monothéisme (et son contraire polythéisme) ne paraît pas indispensable à faire apprendre à ce niveau. IL figure, certes, au doc 9, mais il sera inutile d'insister, sauf auprès des meilleures classes. Le judaïsme : L'Ancien Testament raconte comment Dieu a choisi "un peuple (le peuple hébreu). Mais, jusqu'à Moïse, la plus grande confusion règne sur ce Dieu. Est-il unique ? N'est-il pas simplement Le dieu d'un peuple ? un dieu plus puissant que Les 22
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