Chronologiquement, on ne peut pas comparer La Préhistoire de L'humanité s'étendant sur 3 à 4 millions d'années de L'origine de L'homme à L'invention de L'écriture et Les quelque 2 000 ans qui séparent en Polynésie française Les premiers peuplements des îles par des Polynésiens de L'arrivée des Européens. Seule L'absence d'écriture (bien qu'il y ait des pétroglyphes) et de métal, avant 1767, incite à se référer à une "préhistoire" de La Polynésie. Quant aux sens premiers de paléolithique : "âge de La Pierre ancienne" (pierre taillée) et de néolithique : "âge de La Pierre nouvelle" (pierre polie), ils ne peuvent s'appliquer à La Polynésie où Les techniques de taille et de polissage de La pierre sont indissociables. La première grande aventure maritime de L'humanité La Nouvelle-Guinée et L'Australie auraient été peuplées, il y a 40 000 à 50 000 ans, par des groupes d'homo sapiens venus d'Asie du Sud-Est. À cette époque glaciaire, comme pour Le passage de La Béringie (peuplement de L'Amérique), Le niveau marin était inférieur d'une centaine de mètres à celui d'aujourd'hui. Entre Le "sous-continent de Sunda" des géographes du XIXe siècle, constitué par Le Sud-Est asiatique et Les îles indonésiennes et Le "continent de Sahul" formé par L'ensemble NouvelleGuinée-Australie-Tasmanie, il restait aux hommes à franchir en radeaux des bras de mer d'une centaine de kilomètres de Large au plus en prenant appui sur des îles de L'archipel de Wallacea (futures îles de Sulawesi, Timor, Moluques ... ; voir les cartes des documents 10 et 11, p. 53 du manuel). Ce fut La première grande aventure maritime de L'homme et Le début du peuplement de L'Océanie. Lors du réchauffement néolithique avec La remontée du niveau marin, de nombreuses côtes basses furent ennoyées. La Nouvelle-Guinée et La Tasmanie furent coupées de L'Australie et isolées. En Australie, Les populations aborigènes gagnèrent progressivement L'intérieur et durent s'adapter à des conditions de vie géographiquement différentes (steppes et déserts). Des traces d'occupation ancienne, probablement de chasseurs, cueilleurs, pêcheurs, ont été trouvées en Nouvelle-Guinée, datées de 40 000 à 50 000 ans avant J .-C. et dans L'archipel Bismarck (30 000 ans avant. J.-C.). Dès 7000 avant. J .-C., sur le site de Kuk dans Les Hautes Terres de Nouvelle-Guinée, on trouve un début d'horticulture (taro, igname ...). 8 '!". R É F É RENCES BI BLI O;GRAPHI Q U E S • Coppens Y., Le singe, l'Afrique et l'homme, Fayard, 1983. • Garanger J., La Préhistoire dans le monde, ouvrage collectif, NLLCe lio, P.U.F., 1992. • Leroi-Gourhan A., Dictionnaire de la Préhistoire, P.U.F., 1988. • Conte É., Tereraa, Voyages et peuplement des fles du Pacifique, collection Survol, Tahiti, 1992. C • C OM·ME'NTA I RE DES DOCUME NTS Carte : L'homme occupe La terre (atlas, carte n° 1 p. 170) L'intérêt de cette carte centrée sur Le Pacifique est d'inclure L'occupation tardive des îles polynésiennes dans Le mouvement général d'occupation de La terre par L'homme. Le peuplement est progressif. IL se fait par migrations successives en Liaison avec Le développement de l'humanité et Les changements climatiques. Les zones Les plus favorables aux chasseurs-cueilleurs sont peuplées en premier : Afrique tropicale et australe, Moyen-Orient, Europe et Asie. C'est à La faveur des interglaciaires, c'est-à-dire des périodes de réchauffement climatique, donc du recul des grands glaciers que Les zones froides sont peuplées au Nord de l'Europe, de L'Asie et de L'Amérique. La carte donne La Limite de La dernière extension maximum des glaciers il y a 20 000 ans. Les glaciers retenant un important volume d'eau, L'ancien tracé des côtes Lors de L'abaissement maximum du niveau des mers, était d'une centaine de mètres inférieur au niveau actuel. Un "pont" de glace a permis à l'homme de franchir Le détroit 61
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