L'homme occupe la terre devient maximal à La fin du paléolithique. Leroi-Gourhan estime Le progrès réalisé en Longueur de tranchant obtenu : • IL y a un million d'années, avec un kilogramme de pierre, l'homme obtient 10 centimètres de tranchant utile. Ici, il s'agit d'un "chopper" ou simple galet de rivière grossièrement façonné en frappant avec un autre galet pour dégager un tranchant rectiligne. C'est un outil à tout faire. • IL y a 250 000 ans, avec un même kilogramme de silex, l'homme obtient 20 centimètres de tranchant utile. Le matériau a changé, il s'agit de silex que L'on trouve en rognons dans Le calcaire. On appelle l'outil obtenu "biface", car il est entièrement taillé sur Les deux faces. Un tranchant régulier fait Le tour de L'outil. IL sert à creuser, couper, racler, frapper. IL peut être emmanché. • IL y a 10 000 ans, au paléolithique supérieur, Le rendement atteignait 400 cm de tranchant utile. Le dessin présente des outils façonnés à partir de Lames extraites d'un nucléus (voir le document 3, p. 51). Le tranchant des Lames est ensuite amélioré par La retouche. IL s'agit d'enlever par pression ou percussion, Les minuscules éclats restés sur Le bord de La Lame. On utilise pour ce travail un percuteur en bois de renne. Les outils sont spécialisés : grattoirs, burins, perçoirs. On comprend pourquoi Le silex, matière première pour La fabrication des outils, faisait L'objet de transport et d'échanges. Le silex n'était pas Le seul matériau pour La confection des outils. L'os, La corne, Le bois, La peau, dégradables, ont hélas disparu. Document 5 : la domestication du feu L'acquisition du feu par Les hommes de La Préhistoire préoccupe encore Les archéologues. Certains ont émis L'hypothèse qu'une époque, pendant Laquelle nos ancêtres ont conservé Le feu, collecté Lors d'incendies naturels, a précédé une époque où Les hommes ont su Le produire. L'usage du feu peut se déduir.e d'un certain nombre de vestiges archéologiques : foyers construits, charbons de bois, objets brûlés ... Mais l'homme préhistorique ne nous a pas transmis ses recettes pour allumer un feu. On peut s'en faire une idée en observant des populations qui, jusqu'à une époque récente, faisaient du feu avec des méthodes traditionnelles. Deux méthodes traditionnelles sont Le briquet où l'échauffement est obtenu par percussion, et l'allume-feu en bois utilisant La friction : • le briquet peut être constitué de deux pierres dures (silex) ou d'une pierre et d'un fragment de minerai de fer (pyrite). La percussion provoque des étincelles qui sont projetées sur une matière très facilement inflammable comme l'amadou. • l'allume-feu en bois est composé de deux éléments de bois de dureté différente que L'on frotte L'un contre l'autre pour provoquer un échauffement. La friction peut se faire par rotation ou par frottement. Dans Les années 60, à Napuka (Tuamotu), Les habitants savaient encore produire Le feu par friction en utilisant "deux bouts de bois", quand ils étaient en déplacement sur un îlot pour faire, par exemple, griller du poisson. Le texte porte sur Les changements qu'apporte à L'homme La maîtrise du feu. Désormais Le feu est source de Lumière, de chaleur, de cuisson. IL entre également dans La technique de taille du silex. Ce texte fait L'objet d'un travail dans Le cahier d'activités. Document 6 : le long travail du polissage d"une hache Le polissage, nouveau procédé de façonnage des outils au néolithique ne supprime pas Les techniques de taille du paléolithique. Ainsi La première ébauche d'une hache est réalisée par La technique de taille. La hache est ensuite polie par frottement sur un matériau abrasif comme Le grès. On en retrouve de gros blocs appelés polissoirs. Les rainures indiquent L'emplacement utilisé pour L'affûtage du tranchant de La hache. On retrouve ces techniques en Polynésie pour La fabrication des Lames d'herminettes. Dans Le cas de L'herminette, La Lame est emmanchée perpendiculairement au manche (voir le document 10 du chapitre 1, p. 11 du manuel). 64
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