Le peuplement de L'espace polynésien usqu'au x• siècle • Conte É., "Dater La colonisation humaine des Marquises : problèmes et perspectives", in Bulletin de la Société des Études Océaniennes, n° 268, déc. 1995, pp. 32-43. • Collectif, Mémoire de pierre, mémoire d'homme. Tradition et archéologie en Océanie. Hommage à José Garanger, collection "Homme et Société", Publications de La Sorbonne, 1996. C • COMMENTAIRE DES··DOCUMENTS Document A : pirogue double de voyage à l'arrivée dans une île Ce document doit permettre aux élèves de se poser Les questions suivantes • D'où viennent Les ancêtres des Polynésiens ? • Quand sont-ils arrivés ? • Comment sont-ils arrivés ? Le dessin de J .-L. Saquet évoque l'arrivée des Polynésiens dans Les îles. Ils introduisent des plantes et des animaux qu'ils ont amenés avec eux dans Leurs pirogues doubles à voiles ... On distingue : cochons, chiens, poulets (le rat a dû débarquer clandestinement !), plants de cocotiers, plants d'arbres à pain, régime de bananes ... Laisser Les enfants s'exprimer sur tout cela tout en contrôlant Le vocabulaire. Document 1 : de la Mélanésie à la Polynésie ... , les étapes du peuplement Les quatre cartes invitent à suivre Les migrations des austronésiens, ancêtres des Polynésiens, en tenant compte des hypothèses scientifiques et des datations actuelles (voir la mise au point scientifique ci-dessus). Les cartes sont à mettre en rapport avec La carte utilisée au chapitre précédent : L'homme occupe Le Pacifique. Faire constater qu'au fur et à mesure de La progression d'ouest en est, Les îles sont de plus en plus petites et de plus en plus éloignées. En Mélanésie, Les îles sont de grandes terres, morceaux d'anciens continents. En Polynésie, Les îles sont des volcans nés du fond de L'océan (voir, en Géographie, le chapitre 2.2). Cet éloignement et Les distances qui s'allongent, amènent à se poser La question des techniques de navigation chez Les ancêtres polynésiens. Les étapes de La progression sont marquées au-dessus de chaque carte par des dates. Pour Les dates de l'arrivée dans Le Triangle polynésien (4e carte de la page 56 du manuel), nous avons opté pour Les plus anciennes, celles émises par P. Kirch, données par Les analyses d'impact sur L'environnement, conséquences d'une présence de L'homme. Si L'on veut tenir compte aussi des travaux de M. Spriggs et A. Anderson, il faut retenir une fourchette comprise entre 300 avant J .-C. et 300-600 après J .-C. (tout au moins pour Les Marquises). Document 2 : des morceaux de poterie Lapita En archéologie, on appelle Les morceaux de poterie : des "tessons" de poterie. La poterie lapita est un bon indicateur du peuplement austronésien. Sa diffusion se fait rapidement entre 1600 et 1300 avant J .-C. de La côte nord de La Nouvelle-Guinée et de l'archipel Bismarck aux îles Salomon, puis de 1300 à 1150 avant J .-C. aux îles Santa Cruz, au Vanuatu, en Nouvelle-Calédonie, aux Fidji, à Wallis, aux Tonga et aux Samoa. Sa diffusion rapide est vraisemblablement due à l'existence de réseaux d'échanges entre Les îles. Cette poterie composée de bols, de plats, de jarres, parfois recouverte d'une engobe (enduit terreux) rouge, est caractérisée par un décor géométrique en pointillés réalisés à L'aide d'un peigne. Les premières poteries lapita ont été découvertes en Nouvelle-Bretagne dans l'archipel Bismarck en 1909, mais Le terme lapita, attribué à ce type de poterie depuis 1950, vient du nom d'un Lieu-dit de Nouvelle·-Calédonie. On connait des poteries plus anciennes que La poterie lapita. Elles sont l'œuvre de populations non-austronésiennes ou austronésiennes. Quoi qu'il en soit, La poterie lapita est un élément du complexe culturel lapita qui se diffuse jusqu'en Polynésie occidentale, mais pas au-delà. 72
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