Histoire Cycle 3 NumComplete

Pourquoi ne retrouve-t-on pas de poterie en Polynésie orientale ?" On invoque Les changements de techniques de conservation et de cuisson pour expliquer sa disparition. Avec Les fosses de stockage (taro, 'uru) et Les fours de terre, Les poteries n'ont plus grande utilité. À moins que Le temps et L'isolement aient finalement eu raison des réseaux d'échanges avec La Polynésie occidentale. Document 3 : une culture Lapita La Lecture du texte de P. Bellwood permet de compléter Les aspects de La culture lapita que L'on retrouve dans La civilisation polynésienne actuelle : L'horticulture, L'élevage du cochon, du chien, du poulet, L'utilisation du four de terre, Le stockage d'aliments dans des fosses, La navigation avec des pirogues doubles et à balancier. Document 4 : une pirogue double de voyage C'est une aquarelle de Sydney Parkinson qui ramènera neuf-cent cinquante-cinq croquis du premier voyage de Cook (1769). Elle présente une pirogue double de voyage, à deux voiles des îles Sous-Le-Vent. «Ces grandes pirogues à voiles à un ou deux mâts, ancêtres des catamarans actuels, avaient, d'après Wilson, un équipage de quatre à vingt hommes suivant La taille de la pirogue et la nature de La traversée. Elles étaient utilisées pour Le transport, La navigation inter-insulaire et Les voyages de découvertes. Sur Les plus vastes, qui atteignaient 70 pieds de long, on peut raisonnablement admettre qu'il y avait de la place pour une soixantaine de passagers avec Leurs bagages et Leurs provisions pour des traversées volontaires occasionnant un séjour à La mer d'un mois et plus. Le pahi, se compose d'une double coque à fond en V semblable à celle des doubles pirogues de guerre. Sur La charpente reliant Les deux coques sont installés un ou plusieurs abris en bambou ainsi que un ou deux mâts (tira) pourvus chacun d'une voile (ie). À La pointe du mât était souvent attaché un bouquet de plumes ou de feuillage servant d'ornement ou de symbole de paix. Le gui est formé de deux piéces : une pièce horizontale amarrée Libre au pied du mât et dont L'extrémité recourbée est Ligaturée à une deuxième pièce remontant d'abord verticalement puis se recourbant à L'extérieur jusqu'à atteindre Le proLOngement du mât qu'elle dépasse de presqu'un tiers. Un étai relie le be.ut supérieur du gui à L'arrière de la pirogue. À L'extrémité du gui flotte une Longue et Légère guirlande de plumes colorées s'orientant sous L'effet du vent et indiquant ainsi la direction de ce dernier. La voile est confectionnée en nattes de pandanus (tara) et attachée Le Long et au sommet du mât et du gui. Une grande pagaie (hoe fa 'atere) est utilisée comme gouvernail.» (P. Jourdain, Pirogues anciennes de Tahiti, dossier n° 4, Société des Océanistes, Paris, 1970) Document 5 : les dernières migrations (carte du Triangle polynésien et dispersion du peuplement vers les sommets du Triangle) Cette carte présente Les dernières hypothèses de recherche sur Le peuplement du Triangle polynésien. (voir plus haut la mise au point scientifique). Document 6 : une planche de pirogue vieille de mille ans ! Cette planche de bois est une planche de pirogue cousue reconnaissable aux trous pratiqués sur une des bordures et qui permettaient de La fixer aux autres planches par des Liens en nape (bourre de coco tressée). De La sève de 'uru était utilisée pour Le calfatage. Cette planche a été découverte Lors de fouilles effectuées par Y. Sinoto à Huahine entre 1973 et 1984 sur Le site de Vaito'otia, à L'arrière de L'hôtel Bali Hai à Fare. Elle a pu être préservée de. La décomposition, car conservée à l'abri de l'air dans des sédiments constamment humides de La zone de battement de La nappe phréatique. De nombreux objets en bois proviennent de ce site : d'autres planches de pirogue cousue, une pagaie de gouvernail, des écopes, des umete, des armatures de flèche (voir les teka, chap. 1, document 11, p. 11), des manches d'herminettes. Les habitants utilisaient probablement ce site de mares ou d'étang pour conserver Les objets en bois ou Les cacher. 73

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