réussir dans Leurs tâches : que La pirogue navigue en sûreté, que Le filet retienne Les poissons, que Le tiki éloigne Les mauvais esprits. En plus du document 9, qui permet de se faire une idée d'un marae préparé en vue d'une cérémonie, Le chapitre offre d'autres documents sur ce thème, commentés cidessous. Les marae Taputapuatea et les arioj L'origine des arioi est Liée à celle du culte du dieu Oro. Le marae originel a été élaboré par Les prêtres du marae Taputapuatea à Opoa de Raïatea. Les arioi L'ont introduit dans Les autres îles de La Société au cours du XVIIe siècle, avant L'arrivée des· Européens. Les marae Taputapuatea construits à cette époque sont souvent de taille imposante (ahu à degrés). Une pierre de fondation en provenance de Raïatea Les relie au marae originel. «Membre d'une société de chanteurs et danseurs itinérants, adorateurs du dieu Oro. Une initiatio.n progressive permettait de gravir huit échelons, chacun marqué par des tatouages différents. De petits signes·dans Le creux du genou et une couronne de feuilles de hùtù rouges et jaunes désignaient L'échelon Le plus bas. La jambe tatouée jusqu'au haut de la cuisse et La ceinture rouge (arioi maro 'ura) indiquaient L'ordre Le plus élevé. Lors des cérémonies d'intronisation dans La société, Le nouvel adepte recevait un norn. Chaque passage de classe donnait Lieu à des cérémonies, à d'autres tatouages et sa';des fête·s qüi pouvaient durer plusieurs jours et plusieurs nuits. Les arioi étaient des comédiens recherchés pour Leurs spectacles de chants, de danses et de p!;lntomimes ou pour Leurs talents de conteurs. [. ..] Les arioi étaient protégés par Les chefs et chaque district Les accueillait dans un tare arioi construit à Leur intentiçn. Les voyages des arioi étaient précédés et suivis de cérémonies sur Les. niàrae dé'diés à Oro.» in Dictionnaire illustré de la Polynésie, volume 1, Ch. Gleizal, édition de l'Alizé, 1988. Le maître ne doit pas hésiter à utiliser Les ressources Locales. IL est rare qu'il n'y ait pas un marae à proximité de l'école, dans Le district ou dans un district voisin. La plupart des marae à Tahiti et dans Les îles ont été inventoriés, parfois restaurés. Pour plus de précisions, le maître pourra contacter Le Département d'Archéologie, situé au Musée de Tahiti et des Îles (téléphone : 58 34 76). a. Réré-ENCES BIBLtOGRAPHIQUES • Babadzan A., Les dépouilles des dieux, Essai sur la religion tahitienne à l'époque de la découverte, éd. de la Maison des Sciences de l'Homme, 1993. • Ottino P., Hiva Oa, images d'une mémoire océanienne, Département d'Archéologie, 1991. • Garanger J., Pierres et rites sacrés du Tahiti d'autrefois, dossier 2, Société des Océanistes, Paris, 1979. • Garanger J ., O'Reilly P., Poirier J ., Tahitiens d'autrefois, dossier 24, Nouvelles éditions Latines, Paris, 1978. • Robineau C., Tradition et modernité aux fles de la Société, Livre II, Les racines, éditions de l'Orstom, collection Mémoires, n° 100, Paris, 1985. C • COMMENTAIRE DE.S DOCUMENTS L'axe chronologique Cette périodisation a été proposée par José Garanger en 1967, pour Les îles de La Société. Elle s'appuie sur La découverte des sépultures de Maupiti (voir ci-dessus) et L'étude des marae aux îles de La Société. J. Garanger propose deux phases culturelles : • une époque de Maupiti (800-1200) connue par Les objets trouvés dans Les sépultures, comparables à ceux trouvés en Nouvelle-Zélande pour La même période : herminettes, hameçons, ornements en coquillage ; • une époque des marae (depuis 1200 à l'arrivée des Européens), dont Les structures construites juste avant l'arrivée des Européens sont parvenues jusqu'à nous. C'est 89
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