Histoire Cycle 3 NumComplete

La Polynésie aux temps anciens Cx• au XVIII• siècle) L'époque de «L'extrême prolifération de ces structures et Leur épanouissement architectural». IL est probable que des sites cérémoniels existaient auparavant, mais nous n'en connaissons pas Les structures. Voir: Garanger J., "L'archéologie et Les Îles de La Société", B.S.E.O. n°5 168 et 169, sept.-déc. 1969. Document A : trois dessins de marae réalisés par les premiers peintres européens Soit, de haut en bas : • un marae caractérisé par un ahu à degrés. IL s'agit du marae Taputapuatea d'Arue dédié au dieu Oro. IL faisait probablement partie d'un ensemble plus important auquel appartenait Le marae Tarahoi des Pomare. C'est une aquarelle de G. Tobin. Ce peintre a séjourné trois mois à Tahiti en 1792, Lors du second voyage de Bligh. Ses peintures apportent des renseignements intéressants sur L'habitat et Les mœurs des Polynésiens. • en dessous, à gauche : fare tini atua, meuble sacré (parfois nommé "arche") contenant Les images des dieux (to'o, tiki). Ici, il est exposé sur une plate-forme. Entre Les cérémonies, il était rangé et gardé par Les prêtres dans Le fare ia manaha, que L'on aperçoit dans Le coin gauche du document (voir également le doc. 9, p. 72 du manuel). • à droite : une autre aquarelle de G. Tobin. C'est Le marae de Pare (Papeete). Au premier plan, La cour pavée et Le ahu. Dans La cour, on distingue des pierres-dressées et des pierres-dossiers (voir ci-dessous). Au second plan, Les fare que L'on trouve habituellement à proximité des marae : fare va 'a a te atua, l'abri de La pirogue sacrée, fare ia manaha, La maison des prêtres et fare tini atua posé sur une plate-forme. Document B: une restauration récente de marae, Taputapuatea à Raiatea Cette restauration date de 1995. Aux îles Sous-Le-Vent Les marae ne sont pas enclos. Ici L'espace situé en avant du ahu est pavé. L'équipe de restauration est au travail. Ce n'est pas une fouille archéologique proprement dite. La restauration permet de retrouver Les structures telles qu'elles étaient avant Les dégâts occasionnés par La pluie, Les inondations, Les éboulements (murs, ahu), La végétation, Les tupa (ici en bord de mer) ... N'oublions pas qu'avec L'abandon de La religion traditionnelle, beaucoup de pierres des marae servirent à la construction de routes, de maisons, de temples. ■ Les quatre séries de documents proposés pages 70 et 71 du manuel associent, sur le même sujet, illustration et texte de lecture. Documents 1 et 2 : feuilles et fruit de l'arbre à pain C 'uru) ; texte "Un arbre à tout faire" Appelé arbre à pain par Les Européens parce que son abondance rappelait Le pain. Nourriture de base, Le 'uru était Le seul aliment dont on assurait La conservation. On Le récoltait en période d'abondance. IL était mis à fermenter dans des fosses tapissées de feuilles. La pâte fermentée (mahi, ma) pouvait se conserver très Longtemps. Mélangée à des 'uru fraîchement cueillis et cuits, elle entrait aux Marquises dans La préparation de La popoi. Aux Australes, elle était incorporée aux racines de taro écrasées (pof). Ce sont des plants de 'uru que L'équipage de La Bounty était venu chercher à Tahiti pour Les transplanter aux Antilles afin de nourrir Les esclaves. Lors du voyage de 1789, Bligh en emportait mille cent quinze. Ils furent jetés à La mer au moment de La mutinerie. Ce que l'on sait moins, c'est qu'il revint une seconde fois en 1792 dans Le même but et en ramena deux mille deux-cent vingt-six. Faire justifier Le titre "d'arbre à tout faire" par Les éléments du texte. L'auteur, James Morrison, L'un des mutins de La Bounty, a pu recueillir Les faits et gestes de La société tahitienne lors de La période de contact. IL est L'un des premiers Européens à avoir séjourné deux ans à Tahiti. Son journal est donc précieux. Documents 3 et 4 : une tarodière ; texte "Les plantes traditionnelles" Les tarodières occupent Les parties Les plus humides des plaines. Aujourd'hui, on plante Les rejets dans des trous de 10 à 15 cm de diamètre, 20 à 25 cm de profondeur, espa90

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