La Polynésie aux temps anciens (x• au xv111• siècle) aux femmes. Les jeunes recevaient les premiers une part de la pêche ; ensuite les femmes et enfin les rameurs. Le texte de J. Morrison est là pour expliquer la technique de pêche pratiquée avec la pirogue illustrée par le dessin. Document 9 : un marae préparé pour une cérémonie (avec la signification des termes utilisés) Dessin de synthèse d'un marae. C'est le type de marae que l'on trouve dans les îles du Vent. Il faut faire comprendre aux élèves que l'aspect des marae tels que nous les découvrons aujourd'hui est bien différent de ce qu'il était lors des cérémonies qui s'y déroulaient : décoration en bois et tapa, offrandes, prêtres et assistants ajoutaient des notes de couleur à ces structures sombres et sévères. Quelques remarques : • 'ofa'i tia : ces pierres dressées en face de l' ahu, au nombre de trois, sont dites "généalogiques". Elles représentent la fonction sociale du marae. Par les généalogies récitées par cœur par les prêtres, les propriétaires des marae se raccrochent à un dieu ou à un ancêtre déifié. La société est hiérarchisée en fonction de la place qu'occupe chaque marae dans la hiérarchie du sacré. • turu'j : les pierres-dossiers indiquent l'emplacement des personnes selon leurs titres lors du déroulement des cérémonies. • tira et hoe : mât et pagaies dressés sur le marae symbolisent que le marae est l'image d'une immense pirogue réservée au clan et à ses dieux. Document 10 : pa 'iatua, cérémonie du rassemblement et du désahabillage des dieux ~e texte retenu n'est qu'un court extrait de la description de la cérémonie par J. Garanger. Nous le complétons ici pour une meilleure compréhension de l'ensemble de la cérémonie. «L'étoile du matin s'est Levée. La prem,ere moitié du jour sera consacrée au nettoyage du marae. Les gardiens dépouillent les autels des nattes et des anciennes offrandes. Tous ces gestes sont religieusement conduits et scandés par les chants des prêtres revêtus de leurs vêtements sacerdotaux. L'après-midi, on décore le marae et ses dépendances de tapa, de nattes, de guirlandes de fleurs et de feuilles. t ...] Le soir d.u second jour approche, le grand soir. La nuit venue, prêtres et gardiens se baignent et s'habillent pour la cérémonie. Mais seuls les prêtres y participeront et veilleront sur Le marae ... Soudain, en précessions, Le grand prêtre apparaît, porteur d'une feuille de ape. IL est suivi des autres prêtres transportant Les images des dieux messagers. Tous, Les épaules nues, s'arrêtent devant l' ahu. Ils supplient les dieux et Les esprits de bien vouloir tolérer Leur présence, insolite parce que nocturne, de les protéger et de considérer Le marae comme un séjour béni. Les images des dieux messagers sont extraites et symboliquement purifiées devant une feuille de ape, remplie d'eau. Chacun d'eux est invité, tour à tour, .à se rendre auprès du dieu dont il est Le messager. Nombreux sont Les dieux invoqués. Les heures passent ainsi, en chants et prières, entrecoupées de silence. Bientôt Lè .frémissement des arbres· da ris La fraîcheur nocturne et Le premier éveil des oiseaux annoncent que Les dieux, aidés et guidés par Les chants cfes prêtres, ont quitté Leur Lointain séjour pour venir au marae. Ils y seront présents ·dès Les premiers rougeoiements de l'aurore. Le soleil sort enfin de La mer, tout est prêt pour La cérémonie du pa 'i atua. - - - - [L'extrait de texte, proposé en Lecture p. 72 clu manuel, se place ici] - - - - Alors les tambours résonnent qui annoncent à La population Lalevée des tàbous. Les feùx s'allument. Ch"acun peut enfin p'arler haut, rire et chanter en préparant Le grand festin des dieux et des hommes.[. ..] C'est L'heure où la population, par l'intermédiaire des prêtres, présente Les offrandes des aliments pour Les dieux. Ainsi s'achève La cérémonie. Les prêtres pro92
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