Tableau de la société européenne du x• au XVIII• siècle Ch. 14 (suite) Tableau de la société européenne : du xe au xv111e siècle 1. OBJECTIFS Les deux pages consacrées à l'Europe occidentale (en réalité à La France prise comme exemple) sont destinées à montrer aux élèves un autre mode de vie et d'organisation de La société. 2. MISE AU POINT SCIENTIFIQUE IL est difficile de résumer cette Longue période qui a connu tant de changements. Aussi nous en tiendrons-nous à quelques caractéristiques essentielles. Première notion capitale : faire comprendre les conditions de vie étroitement liées au climat qui règne en France. Le climat dit tempéré est pourtant caractérisé par de fortes différences. IL peut y faire très froid, très chaud, une période peut être très humide, une autre très sèche. L'impression qui prédomine, c'est que L'existence dépend de ce qui vient du ciel (du ciel dépend La nourriture, mais aussi Les conditions de vie : bien comprendre ce que représente Le froid). On comprend mieux L'extrême religiosité des hommes de cette époque. Dans ce climat tempéré, il y a quatre saisons, et surtout une seule période végétative. En gros, on peut considérer qu'entre La fin octobre et La fin du mois d'avril, La terre ne produit pratiquement aucune nourriture. IL faut donc récolter des aliments qui pourront se conserver plus ou moins bien (d'où L'importance des céréales). L'essentiel est d'avoir assez de nourriture pendant tout L'hiver, une bonne partie du printemps, jusqu'à ce qu'à nouveau La terre produise, et en particulier jusqu'à La moisson des céréales (en août généralement). Des nuances peuvent être apportées à ce tableau selon Les régions au climat plus favorable (Provence, bordure de L'Atlantique ...), mais d'autres problèmes frappent aussi ces régions. Deuxième notion : la brièveté de la vie. Les documents 21 8, 22, p. 75 du manuel de l'élève, en donnent un aperçu suffisant. Troisième notion : une société inégalitaire. On considère à L'époque que Les hommes ne sont pas égaux entre eux, car Dieu Le veut ainsi. IL faut abandonner L'idée trop répandue que La société est divisée en trois ordres : ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent. Néanmoins, il y a très nettement Le camp des dominants et celui des dominés (en fait, L'immense majorité de La population se trouve dans cette dernière catégorie). Dans Le camp des dominants, comme tentent de Le montrer Les documents 15 à 18 (p. 74 du manuel), il y a Les nobles (souvent propriétaires de terres et de châteaux), Les membres de l'Église. Les uns comme Les autres vivent très bien grâce au travail des paysans qui doivent Leur verser des taxes et des redevances. Au fur et à mesure que L'on avance dans Le temps, une nouvelle catégorie de dominants se rapproche des deux précédentes : La bourgeoisie enrichie dans Le commerce, l'activité préindustrielle ou par l'achat de terres. Le document 18 montre bien L'existence d'un monde riche, insouciant qui (exception faite des bourgeois) n'a pas besoin de travailler. La différence des mondes est suggérée par la comparaison avec Le document 20. IL ne faut cependant pas tomber dans Le misérabilisme. La notion de misère est relative et il faut toujours se replacer dans le contexte d'une époque : ce qui n'est plus supportable de nos jours pouvait L'être autrefois. On pourra remarquer toutefois, qu'entre Le xe et Le XVIIIe siècle, il y a eu 97
RkJQdWJsaXNoZXIy NzgwOTcw