Manuel Geographie CM1

l existe trois îles à phosphate en Océanie : Nauru, Makatea et Banaba. Dans les trois cas, le gisement est épuisé après avoir été exploité. Nauru est une île-État aujourd’hui indépendante. Elle a longtemps été un des pays les plus riches du monde, grâce à son phosphate. Mais, alors que les ressources en phosphate s’épuisaient, les Nauruans n’ont pas prévu de solution de remplacement. L’économie s’est alors effondrée et Nauru est devenu un pays très pauvre. Par ailleurs, l’exploitation des phosphates s’est faite sans aucun respect de l’environnement. Aujourd’hui, l’île est complètement dévastée. Elle n’est plus viable et l’on n’a pas les moyens de la réhabiliter . Elle se vide de sa population. On envisage même le départ de tous ses habi- tants vers l’Australie et sa disparition en tant qu’État. 73 Carte d’identité Nauru Population : 9 700 hab. (2009) Superficie : 21 km² Densité : 465 hab./km² Capitale : Yaren Nauru est un État indépendant composé d’une seule île. C’est atoll surélevé culminant à 71 mètres d’altitude. L’île est formée d’un plateau central entouré d’une étroite plaine côtière. Le plateau, riche en phosphate, a été exploité du- rant tout le XX e siècle. Le gisement est aujourd’hui quasiment épuisé. La plaine côtière, d’une largeur de 100 à 300 mètres, permet un peu d’agriculture vivrière et concentre les habitants et les activités. Longtemps un des États les plus riches du monde, grâce à son phosphate, Nauru est aujourd’hui un pays dévasté et ruiné. Nauru, vue de satellite 34. Nauru, l’île sacrifiée Ci-dessus : l’intérieur de l’ïle de Nauru est aujourd’hui un véritable désert. Ci-contre à gauche : trou à phosphate et installations abondonnées. On parle de friche industrielle . 3. La catastrophe écologique I

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