Manuel Histoire CE2

35 14. Au fil des jours… 3. Comment mettre le corps en valeur ? Le mot polynésien mono’i signifie “huile parfumée” ou “huile sacrée”, une huile de beauté et de bien-être. Autrefois, le tatouage était pratiqué dès l’âge de dix ou douze ans jusque vers vingt ans. Il touchait semble-t-il toutes les classes sociales, plus particulièrement les classes élevées. Les Tahitiens se faisaient rarement tatouer le visage. « Les hommes et les femmes ne portent rien d’autre sur leurs têtes que des couronnes de fleurs, se contentant de les peigner, de les huiler… Une dent de requin leur tient lieu de ciseaux pour tailler les cheveux qu’ils maintiennent toujours très soignés. Ils ont le lobe d’oreille percé et ils mettent soit des fleurs, soit des pendentifs de trois perles, de cinq à huit centimètres de long ; il est rare que les deux oreilles soient décorées de la même façon. L’huile de coco leur sert de cosmétique et leurs peignes sont faits de bambou. Leurs vêtements sont toujours très soignés et ils mettent un point d’honneur à être élégants dans les réunions publiques. » James Morrison, Journal, 1792 LECTURE Les hommes de Tahiti portent le ’ahu qui sert de manteau et le maro dont on aperçoit un pan qui tombe à l’avant. Vocabulaire Penu : Pilon instrument en pierre, en corail ou en bois servant à ré- duire fruits et tubercules en pâte par percussion. Pürau : arbre dont le bois est facile à travailler, utilisé dans la fabrica- tion des pirogues et de nombreux objets. Sais-tu... Püfenua Autrefois, et parfois aujourd’hui encore, la coutume veut que le placenta de la mère à la nais- sance d’un enfant soit enterré sur une terre familiale pour marquer le lien entre la terre et l’homme. Un arbre fruitier est alors planté au-dessus. Les fruits nourriront plus tard l’enfant devenu adulte. L es anciens Polynésiens vivent en communauté et sont des horticulteurs-pêcheurs. Ils culti- vent les tubercules, plantent des cocotiers, des arbres à pain, des bananiers autour des habita- tions. Ils élèvent des cochons, des chiens, des poules et pêchent des poissons dans le lagon ou en mer. Des artisans fabriquent des armes, des herminettes et des pilons en pierre, des hameçons en os, en nacre et en bois. Les vêtements sont en tapa . Les fare sont faits de charpentes en pürau , de cloisons en bambou, de toitures en nï’au ou en pandanus. Des compétitions sportives et des fêtes rythment la vie quotidienne. Les Polynésiens attachent de l’importance aux soins du corps, au tatouage et à l’apparence. Des rites marquent la vie de chaque personne, de sa naissance (enterrement du püfenua ) à sa mort (exposition du corps).

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