Programmes 2016 PF Cycle 2-Cycle 3

Programmes 2016 adaptés à la Polynésie française 197 © Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports > www.education.pf HISTOIRE En travaillant sur des faits historiques, les élèves apprennent d’abord à distinguer l’histoire de la fiction et commencent à comprendre que le passé est source d’interrogations. Le projet de formation du cycle 3 ne vise pas une connaissance linéaire et exhaustive de l’histoire. Les moments historiques retenus ont pour objectif de mettre en place des repères historiques communs, élaborés progressivement et enrichis tout au long des cycles 3 et 4, qui permettent de comprendre que le monde d’aujourd’hui et la société contemporaine sont les héritiers de longs processus, de ruptures, de choix effectués par les femmes et les hommes du passé. Si les élèves sont dans un premier temps confrontés aux traces concrètes de l’histoire et à leur sens, en lien avec leur environnement, ils sont peu à peu initiés à d’autres types de sources et à d’autres vestiges, qui parlent de mondes plus lointains dans le temps et l’espace. Ils comprennent que les récits de l’histoire sont constamment nourris et modifiés par de nouvelles découvertes archéologiques et scientifiques et des lectures renouvelées du passé. Les démarches initiées dès le CM1 sont réinvesties et enrichies : à partir de quelles sources se construit un récit de l’histoire des temps anciens ? Comment confronter traces archéologiques et sources écrites ? Toujours dans le souci de distinguer histoire et fiction - objectif qui peut être abordé en lien avec le programme de français - et particulièrement en classe de sixième en raison de l’importance qui y est accordée à l’histoire des faits religieux, les élèves ont l’occasion de confronter, à plusieurs reprises, faits historiques et croyances. L’étude des faits religieux ancre systématiquement ces faits dans leurs contextes culturel et géopolitique. Si le programme offre parfois des sujets d’étude précis, les professeurs veillent à permettre aux élèves d’élaborer des représentations globales des mondes explorés. L’étude de cartes historiques dans chaque séquence est un moyen de contextualiser les sujets d’étude. Tous les espaces parcourus doivent être situés dans le contexte du monde habité dans la période étudiée. Les professeurs s’attachent à montrer les dimensions synchronique ou diachronique des faits étudiés. Les élèves poursuivent ainsi la construction de leur perception de la longue durée. La démarche d’investigation : les compétences du socle commun sur cet enseignement spécifient qu’une démarche active de recherche doit se mettre en place. Il conviendra de partir des conceptions initiales des élèves pour arriver à une émission d’hypothèses. Ces hypothèses seront validées ou invalidées grâce à des documents, recherches, ressources numériques, interviews. La trace écrite à apprendre et à retenir restituera la genèse de cette activité. La place et l’usage du document : le document peut servir de déclencheur au questionnement mais aussi et surtout d’outil de validation des hypothèses des élèves. Le document aide à répondre aux questions que l’élève se pose. Les professeurs veilleront à l’authenticité des documents et sources présentés aux élèves. Ils veilleront également à la variété des documents étudiés (vestiges, paysages, objets, témoignages, films, affiches, dessins, plans, photographies…). Les outils de continuité : ce nouveau cycle 3 prévoit d’améliorer la liaison école/collège. Un classeur commun de cycle matérialisera le parcours de l’élève en histoire et géographie. Il sera organisé en respectant les périodes historiques avec des sommaires. Une frise historique (histoire métropolitaine et histoire polynésienne) figurera dans cet outil.

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