Les Chinois de Polynésie française Entre permanence et transformation identitaire

INTRODUCTION En France, il existerait environ 750 000 associations. Ces dernières regrouperaient vingt millions de personnes mais cette évaluation est à relativiser. En effet, si les créations d’associations sont enregistrées, les dissolutions ne le sont pas systématiquement. Depuis la loi de 1901, instaurant la liberté d’association, une association est définie comme le regroupement d’individus autour d’un intérêt commun. Jean-Louis Laville nous en donne une définition plus précise. Il s’agit de la « convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager. » (Laville, Sainsaulieu 1994 : 33). Ainsi, et par définition, une association implique la structuration d’un groupe social, voire d’une « entité » associative où s’exercent des faits sociaux et des relations sociales entre ses membres mais aussi avec son extérieur. En effet, une association se structure et se définit également à partir de la société dans laquelle elle évolue et se développe. Ce qui est renforcé par le fait qu’une association dépend d’un ensemble de lois déterminé et précis. Comme nous venons de voir, l’idée de s’associer vise la constitution d’un collectif opératoire autour d’un objectif commun. Ce dernier implique donc la représentation et la construction d’un bien partagé par les membres d’une même association. Par ailleurs, ce projet collectif se concrétise quand ces derniers s’accordent sur une ou plusieurs logiques qui fournissent une base commune à leur action. Ce qui permet de réaliser le bien commun qu’ils se sont choisi. Ainsi, les associations sont amenées à construire leur dimension institutionnelle en fonction de leurs membres. Toutes ces démarches impliquent donc qu’une association est productrice de liens sociaux. En conséquence, la structure associative se base sur une culture collective et une culture du lien social. Cette culture d’association et la vie associative qui en découle sont aussi en rapport avec l’identité individuelle et collective que peuvent dégager à la fois une association et ses membres. En effet, l’identité semble être un ensemble de significations. Elle varie selon les acteurs d’une situation et s’oppose en fonction de ces derniers. Ainsi, l’identité est une construction permanente et dynamique qui dépend du sens perçu et donné par chaque acteur au sujet de lui-même ou d’autres acteurs. L’identité est donc plurielle du fait qu’elle implique différents acteurs du contexte social dans lequel elle se forme. Par ailleurs, ces acteurs sociaux ont 33

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