Les Chinois de Polynésie française Entre permanence et transformation identitaire

la mémoire sont formés à l’encontre de l’oubli. Ce dernier anime notamment les membres de l’association. Il se traduit principalement par le sentiment d’être les successeurs d’une lignée et de respecter les idéaux des fondateurs. Par ailleurs, préserver l’Association Philanthropique Chinoise, c’est aussi conserver les souvenirs d’un « âge d’or » et d’un objet historique de la communauté chinoise de Tahiti. Désormais, cette association n’est plus refermée sur elle-même. Son ouverture a entraîné des changements dans les statuts et dans les objectifs fixés initialement. Il en va de l’utilisation de ce lieu qui entraîne la production de nouvelles relations sociales. En effet, l’objectif majeur n’est plus la reproduction des pratiques communautaires. La gestion de cette association impose ainsi une gérance particulière. Elle se base sur le fonctionnement d’origine de cette association et les caractéristiques ethniques de la population chinoise de Polynésie française. De plus, les liens que cette association entretient avec la Chine nous permettent d’appréhender le lieu de sociabilité qu’est l’Association Philanthropique Chinoise. Cette dernière est envisagée dans la perspective plus large d’une rencontre des « Autres » et de « Soi ». 76 Bâtiment actuel de l’Association Philanthropique Chinoise au coin des rues Nanssouty et Édouard Ahnne (Ph. Maria Demars)

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