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7 1. Heiva mā’ona ou mā’ona - Lutte La lutte, exercice des nobles, était un sport très apprécié par la foule qui n’hésitait pas à se rassembler pour assister aux combats d’adversaires venus de différents districts. Ces compétitions étaient l’occasion de démontrer de la technique guerrière des uns et des autres. Au XVIIIè siècle, de nombreux observateurs ont décrit d’importants rituels organisés pour la pratique de ce sport. Certains relatent les offrandes des participants de jeunes bananiers au marae avant et à l’issue des combats. Avant la lutte, les participants présentaient des offrandes à la divinité du jeu pour invoquer l’aide de celui – ci. A l’issue du tournoi, le(s) vainqueur(s) se rendaient) sur les lieux de culte pour remercier les dieux. D’autres témoignages décrivent le cadre dans lequel se déroule cet exercice de force. Généralement, les tournois étaient organisés sur un terrain couvert de gazon ou bien une plage. Deux à dix lutteurs, vêtus d’un simple maro, le corps parfois enduit d’huile, s’affrontaient dans un cercle de 30 pieds (9m) de diamètre. Le mā’ona consistait uniquement à projeter l’adversaire au sol. Les femmes n’étaient pas exclues et étaient bien souvent les plus enthousiastes et nous pouvons citer le cas de la reine Purea experte en lutte, mais dit Morisson, « elles sont plus rancunières que les hommes et ne supportent pas de perdre. » E peu tā’aro teie, e’ere ra te pupu, e piti noa ta’ata. ’Ia ’ōpua na ta’ata mā’ona e tamatamata i tō rāua pūai, e ’āfa’i atu rāua i te tahi ohi mei’a i ni’a i tō rāua marae (e piti raua, e piti ïa marae). E pupu i te ohi mei’a i ni’a i te marae, nō te ta’u i te atua o te heiva mā’ona ia haere mai e tauturu. E parai i te tino i te mono’i, ’e maro tō te ta’ata mā’ona. E haru te tahi ’e te tahi i te pa’ufifi i reira e tāmata ai i te fa’ata’ahuri, ia tahuri i te tahi i raro i te fenua, ’ua rē ia ’oia. ’Ua ’upo’oti’a mai te hō’ē, e verora’a rahi te ’aue i te pae nō te pupu i upo’oti’a. E rutuhia te pahu, te tō’ere i reira te mau vahine ’ori e ’upa mai ai. E ha’a’ati te mau vahine ’ori i te ta’ata mā’ona i pohe nō te fa’ati’otī’o’o i te pupu i pau.7 Le heiva fa’atiti’aihemora’a ou fa’atitiauara’a Selon Teuira Henry, la course, appelée fa’atiti’aihemora’a ou fa’atitiauara’a, comprenait à la fois la course à pied, les courses de pirogues et la natation aussi. Les participants se préparaient longtemps à l’avance, soignaient leur alimentation et recouvraient leur corps d’huile pour acquérir de la souplesse. William Ellis donne quelques précisions : 2. Fa’atiti’aihemora’a - Course à pied La course à pied (appelé tata’ura’a horo aujourd’hui), parfois livrée entre deux concurrents seulement. Les coureurs portaient un maro et une couronne de fleurs. Il s’agissait pour eux de courir tout droit jusqu’au but qui leur était attribué. 3. Fa’atiti’aihemora’a va’a – Course de Pirogue8 « La course de pirogue était, à l’occasion exécutée sur les eaux calmes de l’océan ou à l’intérieur du récif, et semblaient leur donner de grandes satisfactions. »9 Au fil du temps, les pahī, les tipaerua ou grandes pirogues doubles à voiles ont disparues et les pratiques ancestrales aussi. Ce n’est qu’en 1850, lors des 1ères festivités organisées par le gouvernement 7 Dictionnaire illustré de la Polynésie, Volume D-L, p. 301 8 Voir la séquence pédagogique, La pirogue polynésienne de MARTRE Alain, Enseigner l’éducation physique et sportive à l’école primaire en Polynésie Française, Guide pratique pour l’enseignant, p. 38 CRDP, Tahiti, 2012 9 A la recherche de la Polynésie d’autrefois, William ELLIS, Publications de la Société des Océanistes, N°25, Musée de l’homme, Paris 1972, Volume 1

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