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13 2.2.2 – Anciens jeux d’enfants 18. ’Uo, tītīra’ina, tōtōiē, ’aumoa, pahī16 Selon Vairea Teissier et Hiriata Millaud, le ’uo, le tītīra’ina, le tōtōiē,le ’aumoa et le pahī étaient autrefois des jeux et sports sacrés pratiqués par les polynésiens dès leur plus jeune âge. Si ces jeux étaient l’occasion pour les jeunes de se divertir, ils étaient aussi un moyen pour leurs aînés de transmettre leur savoir ancestral sur les techniques de navigation. Ces divertissements étaient un prétexte pour initier les futurs ’aito, les toa ou hiva aux techniques de navigation. Au travers de ces jeux, ils apprenaient ainsi à maîtriser les espaces aériens, à connaître les vents, leurs directions, leur force et leurs dangers. Ils devaient maîtriser les matières (essences diverses et techniques de fabrication) et les éléments naturels (courants, marées, houles) pour pouvoir entreprendre de grands voyages, « moyens d’aventures, de conquêtes, de pacification et d’alliances ». La tradition orale nous rapporte que les héros légendaires tels que Rata, Tāfa’i ou Hiro, connus pour leur suprématie dans la navigation, auraient débuté leur période d’initiation par l’apprentissage et la maîtrise parfaite de certains jeux ou sports pratiqués sur la plage, au bord de l’eau et sur la mer. Voici quelques explications de Vairea Teissier et Hiriata Millaud : Pāuma (IDV), cerf-volant ou ’uo (ISLV) : tient son nom de l’écorce externe des bananiers avec laquelle on fabriquait la queue et la surface plane de ces cerfs-volants. Cf. Légende de Pipiri ma et Mémoires de la reine Marau p.195 « Le cerf-volant qui viola la loi du Taimara » Tītīra’ina, jouet hydro-glisseur – Source : Va’a, La pirogue polynésienne Tītīra’ina (qui se dresse là-haut dans les cieux), hydro-aéroglisseur, fabriqué de telle sorte qu’il est capable de filer très vite sur le sable et sur la mer, et surtout sa forme aérodynamique lui donne sa qualité principale qui est de décoller au plus haut vers les cieux. Tōtōie ou tōtōiō, ressemblerait au titīra’ina pour ce qui est de ses caractéristiques techniques et fonctionnelles, construit pour glisser et surfer sur l’eau à très grande vitesse - Fa’ahe’e tōtōie « Tō… ! Tō… ! iō… ! » « glisse… ! Tire vers le lointain … ! Vas-y encore… ! » Pahī (pirogue double ou gerbe d’eau), entraînement à la navigation hauturière qui se faisait généralement à bord de grandes pirogues doubles qui fendaient les eaux, envoyant vers les cieux des gerbes d’eau qu’on disait être le souffle de la mer. 16 Informations tirés de « Jeux sacrés et initiation aux techniques de navigation » de Vairea TEISSIER et Hiriata MILLAUD, co – auteurs de Va’a, La pirogue polynésienne, édition Au vent des îles.

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