tuaro-maohi-ecole-primaire

18 Les pas de danses des hommes : - fa’ahe’e - tūnami ou ami - pā’oti - pātia - taparuru - tu’e - ’amaha 2.3.2 Hura, Danse sacrée22 Le terme hura (qui expulse la gloire/les rayons glorieux) s’applique à la fois à une danse spécifique et au costume utilisé pour son exécution. C’est une série de mouvements, une danse qui traduit une énergie ascensionnelle offerte aux dieux, exprimant à partir de gestes lents et rotatifs des mots secrets, des paroles interdites, une histoire sacrée. Elle est exécutée au cours d’événements de très grande importance comme le fa’ari’i, l’accueil de visiteurs de prestige. La déesse Hina en est la grande prêtresse et la source d’inspiration. Le tapa, les plumes, les cheveux humains et les fleurs odoriférantes constituent des matériaux de choix des plus glorieux et forment les éléments essentiels du costume. Le hura a disparu de la scène publique de manière définitive à partir de 1819, date officielle de l’interdiction de la danse mise en place par les missionnaires à travers le Code Pōmare. Depuis le premier heiva, la danse tahitienne a beaucoup évolué. Les troupes de danses trouvent de nouveaux pas, le plus souvent inspiré de la danse contemporaine. Si ces nouveautés font l’objet de nombreux débats ou de discussions houleuses, de nombreux chorégraphes tentent simplement de « s’exprimer en fonction de son temps et non de dénaturer leur danse ». Cf. Annexe 1 PAHU et VIVO, Instruments de musique traditionnels 2.4 Jeux et sports traditionnels récents Les polynésiens d’antan profitaient donc de toutes les occasions pour se divertir mais surtout pour apprendre avec les moyens de leur époque. Au fil des années, les sports traditionnels ont beaucoup évolué. Certains ont totalement disparus, d’autres sont redécouverts et mis à jour lors des festivités du Heiva organisées au mois de juillet. Les tū’aro mā’ohi ou sports polynésiens demeurent cependant des activités sportives pour lesquels de nombreux participants se préparent toute l’année. Quant aux nouveaux jeux polynésiens, ils sont souvent inspirés des jeux occidentaux pratiqués par de nombreux parents dans la cour de l’école ou lors des réunions entre amis. Aujourd’hui, il existe très peu de traces écrites à propos de ces activités ludiques ou sportives récentes mais beaucoup témoignent encore des moments « où l’on se divertissait avec ce que l’on a ». Lors des compétitions du Heiva, on peut encore observer l’adresse, la force, l’endurance et la rapidité des Polynésiens au travers des nouveaux sports dits « traditionnels » aujourd’hui. 22 Notes de Vairea Teissier

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