La résisitance polynésienne de 1940 à 1946

15 Lettre du Gouverneur de Géry au Consul daté du 3 septembre 1940 Services des Archives de la Polynésie française TE ANA TAUROA II – Le Référendum Le 31 août 1940, une délégation du Comité de la France libre se rend chez le Gouverneur et lui demande de s’engager. Chastenet de Géry refuse et lance comme un défi «Prouvez-moi que vous avez la population avec vous». Dans les 24 heures, Sénac organise à Papeete et Moorea un référendum qui a donc lieu le 1er septembre. Le capitaine Granger réunit la marine et recommande aux soldats de rester dans la légalité, c'est-àdire pro-pétainistes. À la mairie de Papeete, deux colonnes sont proposées aux habitants : Une colonne «De Gaulle» et une autre «Pétain» ... Il a été dit... de la farine ou la famine... 5 564 voix se prononcent en faveur du Général de Gaulle et 18 de Pétain. Dans l’archipel des Australes, le caporal Sanford possède une radio et a entendu l’appel au référendum. Il en organise un sur l’île de Rapa et sur 20 votants, 20 se prononcent en faveur du rattachement à la France libre. Le 2 septembre, le conseil retourne voir le Gouverneur qui ne croit pas au référendum et refuse encore de rallier la Polynésie à la France libre. Dans le même temps, De Curton rencontre le capitaine Félix Broche qui lui déclare qu’il n’interviendra pas si le ralliement se passe sans brutalité. Le comité retourne encore voir le Gouverneur, cette fois-ci accompagné par la population qui entoure les grilles du gouvernement. De Géry accepte alors de se démettre à condition qu’un document écrit soit rédigé. Toutefois, lorsqu’il écrit au Consul de Nouvelle- Zélande le même jour, il décrit une situation presque dramatique.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzgwOTcw