Dossier-Pedagogique-ORERO

Direction de l’Enseignement Primaire –Cellule LCP- Enseignants ‘Orero : Rufina Tetumu et Abel Teahua - 12 - 2 – Les Objectifs de l’enseignement de l’art oratoire dans le premier degré L’idée directrice de ce projet en faveur des élèves du premier degré a pour but la découverte de l’art oratoire’ōrero. Il nous faut en effet porter l’attention vers cette forme ancestrale d’expression et la rendre accessible à tous les élèves du primaire. Il s’agit donc d’intégrer une pratique culturelle dans les programmes d’enseignement du premier degré. L’intégration du ’ōrero à l’école a pour objectif principal l’appropriation par les élèves du premier degré de leur culture et de leur langue par le biais de cet art. Force est de constater que les élèves polynésiens sont pour la majorité d’entre eux timides et très peu sûrs d’eux que ce soit à l’oral ou à l’écrit. Par le biais de la dramatisation d’un court texte voire sa déclamation, il doit pouvoir acquérir de l’assurance, une certaine confiance en lui, de même qu’être bien dans sa peau. En outre, l’acquisition progressive des compétences transversales telle que la mémorisation, une attitude positive face à une tâche demandée, un travail méthodique doivent permettre à l’enfant de pouvoir les transposer aux autres disciplines et viser ainsi la réussite tout au long de sa scolarité. Certes, les exigences cognitives et langagières jusqu’à leur évaluation doivent être définies ainsi que la forme artistique d’expression suivant le type de ’ōrero ; il n’en reste pas moins que le ’ōrero est un moyen privilégié pour le travail sur l’expression théâtrale et poétique qui ne peuvent être que bénéfiques à l’éveil d’un enfant bien dans son corps et dans son esprit. L’apprentissage du ’ōrero en classe ne peut-être une surcharge de travail puisqu’il peut-être réparti dans les heures d’enseignement des langues et de la culture polynésiennes. Il s’inscrit dans une séance d’une demi-heure d’apprentissage et comprend le travail sur la phonologie, le lexique et les structures syntaxiques simples. Par ailleurs, le travail et l’évaluation porteront sur la prestation de l’élève en tenant compte de la prononciation, de l’articulation, la fluidité de l’expression mais également de la communication non-verbale, à savoir, la maîtrise du corps, la mise en scène, les déplacements, l’assurance et la confiance en soi ou encore l’apport d’accessoires mais surtout l’originalité de la prestation. A ) Pourquoi travailler le ’ōrero ? Que nous disent les programmes ? 18Dans le premier degré, l’enseignement d’une langue vise prioritairement trois objectifs : - développer chez l’élève les comportements et attitudes indispensables pour l’apprentissage des langues vivantes (curiosité, écoute, attention, mémorisation, confiance en soi dans l’utilisation d’une autre langue) et faciliter ainsi la maîtrise du langage ; - éduquer son oreille aux réalités mélodiques et accentuelles de la langue régionale ; - lui faire acquérir dans cette langue des connaissances et des capacités, prioritairement à l’oral. Cet enseignement tient compte, dans ses objectifs comme dans la méthodologie utilisée, de l’âge des élèves, de leurs capacités cognitives, de leurs centres d’intérêt, de leurs habitudes de travail et des difficultés de la langue étudiée. 18 BO n°9 du 27 septembre 2007 NIVEAU A1 de l’échelle de niveaux du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues.

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