Etude-comparative-ATEM-tome2

11 PRÉSENTATION En s’appuyant sur la grammaire de l’Académie tahitienne, cette étude comparative du tahitien, du français et de l’anglais, dont le premier tome est paru en 2019, réalise pour la première fois un parallèle entre les trois langues dans la perspective de la Théorie des opérations énonciatives du linguiste Antoine Culioli. Dans la continuité de la première partie, consacrée aux questions de la détermination nominale et du système verbal, ce second volet aborde d’autres opérations énonciatives, dont l’assertion, la thématisation, la modalisation et la construction des énoncés complexes. Comme outil pédagogique, ce travail présente l’intérêt de mettre l’accent sur les invariants et les similitudes de signifiés qui permettent de rapprocher, même entre des groupes linguistiques hétérogènes, les manifestations morphosyntaxiques souvent très diverses qui marquent la réalisation discursive des opérations énonciatives concernées. Cette approche invite enseignants et élèves à adopter un angle d’analyse différent de celui des terminologies traditionnelles, en allant au delà de la disparité éventuelle des formes grammaticales. Sur le plan culturel, outre la mise en évidence de fonctionnements communs, au niveau des opérations énonciatives, entre le tahitien et les deux langues exogènes, fortement présentes en Polynésie française, que constituent le français et l’anglais, la présente étude tend à montrer la complexité des structures de la langue tahitienne et s’inscrit ainsi dans une démarche de (re)valorisation des langues autochtones. Indirectement, en mettant en jeu les représentations affectives de ces langues chez les différents locuteurs impliqués, ces recherches visent aussi des objectifs en matière de sécurisation linguistique et culturelle auprès des apprenants de la Polynésie française contemporaine.

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