Programmes 2016 PF Cycle 1

Programme de l’école maternelle en Polynésie française 22 © Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports > www.education.pf gauche à droite, maintenir un alignement…). L’enseignant varie les modèles et accorde du temps aux démonstrations qui permettent l’apprentissage de leur reproduction. L’écriture en capitales, plus facile graphiquement, ne fait pas l’objet d’un enseignement systématique ; lorsqu’elle est pratiquée par les enfants, l’enseignant veille au respect de l’ordre des lettres et met en évidence les conséquences du respect ou non de cet ordre sur ce qui peut ensuite être lu. L’écriture cursive nécessite quant à elle un entraînement pour apprendre à tracer chaque lettre et l’enchaînement de plusieurs lettres, en ne levant qu’à bon escient l’instrument d’écriture. Cet entraînement ne peut intervenir que si les enfants ont acquis une certaine maturité motrice : s’il peut avec certains être commencé en moyenne section, c’est en grande section qu’il a le plus naturellement sa place, et souvent en deuxième partie d’année. Il devra être continué de manière très systématique au cours préparatoire. L’écriture régulière du prénom fournit une occasion de s’y exercer, les enfants ayant un moindre effort de mémoire à fournir et pouvant alors se concentrer sur la qualité du tracé. À partir de la moyenne section, et régulièrement en grande section, l’enseignant explique la correspondance des trois écritures (cursive, script, capitales). Les enfants s’exercent à des transcriptions de mots, phrases, courts textes connus, à leur saisie sur ordinateur. Travaillant alors en binôme, ils apprennent nombre de relations entre l’oral et l’écrit : un enfant nomme les lettres et montre, le second cherche sur le clavier, ils vérifient ensemble sur l’écran, puis sur la version imprimée. L’objectif étant de construire la valeur symbolique des lettres, l’enseignant veille à ne jamais isoler les trois composantes de l’écriture : la composante sémantique (le sens de ce qui est écrit), la composante symbolique (le code alphabétique) et la composante motrice (la dextérité graphique). Les essais d’écriture de mots Valoriser publiquement les premiers tracés des petits qui disent avoir écrit, c’est mettre toute la classe sur le chemin du symbolique. S’il s’agit de lignes, signes divers ou pseudo ‐ lettres, l’enseignant précise qu’il ne peut pas encore lire. À partir de la moyenne section, l’enseignant fait des commandes d’écriture de mots simples, par exemple le nom d’un personnage d’une histoire. Le but est que les enfants se saisissent des apports de l’enseignant qui a écrit devant eux, ou des documents affichés dans la classe qui ont été observés ensemble et commentés. Leurs tracés montrent à l’enseignant ce que les enfants ont compris de l’écriture. Une fois les tracés faits, l’enseignant lit, ou bruite ou dit qu’il ne peut pas encore lire. Il discute avec l’enfant, il explique lui ‐ même les procédés utilisés et écrit la forme canonique en faisant correspondre unités sonores et graphèmes. L’activité est plus fréquente en grande section. L’enseignant ne laisse pas croire aux enfants que leurs productions sont correctes et il ne cherche pas non plus un résultat orthographique normé : il valorise les essais et termine par son écriture adulte sous l’essai de l’élève. Les premières productions autonomes d’écrits Lorsque les enfants ont compris que l’écrit est un code qui permet de délivrer des messages, il est possible de les inciter à produire des messages écrits en français et/ou en langue polynésienne. En grande section, les enfants commencent à avoir les ressources pour écrire, et l’enseignant les encourage à le faire ou valorise les essais spontanés. L’enseignant incite à écrire en utilisant tout ce qui est à leur portée. Une fois qu’ils savent exactement ce qu’ils veulent écrire, les enfants peuvent chercher dans des textes connus, utiliser le principe alphabétique, demander de l’aide. Plus ils écrivent, plus ils ont envie d’écrire. L’enseignant accepte qu’ils mêlent écriture en capitales pour résoudre des problèmes phonographiques et écriture en cursive. Lorsqu’ils ne se contentent plus de recopier des mots qu’ils connaissent, mais veulent écrire de nouveaux mots, ils recourent à

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