chants-polyphoniques-traditionnels

- ANALYSE - Ruahatu-Tini-Rau Te atua (o) te moana, Te moana uri pa’o ra ë, E moana paruparu, E moana höhonu, Nohora’a nö te i’a ra ë, Pätere mä’a tenä nä ’oe, Nä ’oe e te tama mä’ohi ë. Auteur : Léon Bruno La carrure rythmique est marquée par des constructions syntaxiques allant de 7 à 12 syllabes réparties, en début de texte, pour les plus courtes et en fin de texte, les trois dernières, pour les plus longues. Le texte Il est récent bien qu’il mette en avant les mythes ancestraux, le rapport de l’homme aux dieux et au monde qui l’entoure. Le lexique Le langage est un langage courant. Lexique relatif au monde marin (moana, höhonu, i’a), aux divinités (Ruahatu-Tini-Rau). Cet océan est un véritable garde-manger indispensable à la survie du Polynésien. La syntaxe L’auteur utilise l’anaphore dans les vers 3, 4 et 5 (te moana… e moana… e moana...) marquant ainsi un rythme faisant penser, à une sorte d’incantation au dieu des profondeurs qu’est Ruahatu-Tini-Rau, à sa grandeur, son importance mais également à un éloge de ce lieu de vie qu’est l’océan, réceptacle de vie. En effet, c’est dans l’océan que le Polynésien puise les richesses pour vivre. Tout comme le marae, l’océan est un lieu sacré pour les Polynésiens, aussi l’auteur adresse un message aux générations d’aujourd’hui, celui de respecter ce lieu. En effet, l’auteur compare l’océan à un garde-manger (pätere mä’a). Il insiste aussi sur le fait que parfois, on passe son temps à chercher ailleurs pour vivre alors que tout ce dont on a besoin se trouve près de nous (pätere mä’a tenä nä ’oe). 40

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