programmes-cycle1-2022

24 Programmes C1 2022 adaptés à la Polynésie française de la relation qui va de l’oral vers l’écrit. Le chemin inverse, qui va de l’écrit vers l’oral, sera pratiqué plus tard quand les enfants commenceront à apprendre à lire. Cette activité d’écriture ne peut s’effectuer que si, dans le même temps, l’enfant développe une conscience phonologique en devenant capable d’identifier les unités sonores de la langue. La découverte du principe alphabétique rend possible les premières écritures autonomes en fin d’école maternelle parce qu’elle est associée à des savoirs complexes et à de nouveaux savoir-faire : • La découverte de la fonction de l’écrit et les productions avec l’aide d’un adulte ; • La manipulation des syllabes et des phonèmes qui produit des habiletés utilisées lorsque les enfants essaient d’écrire ; • Parallèlement, à partir de la moyenne section, l’initiation aux tracés de l’écriture ; • La découverte des correspondances entre les trois écritures (cursive, script, capitales) qui donne aux enfants une palette de possibles, en tracé manuscrit (cursives et capitales) et sur traitement de texte ; • L’écriture autonome constitue l’aboutissement de ces différents apprentissages et découvertes. 4.2.1.5. Commencer à écrire tout seul Un entraînement nécessaire avant de pratiquer l’écriture cursive : des exercices graphiques. Il faut plusieurs années aux enfants pour acquérir les multiples habiletés nécessaires à l’écriture manuscrite : utiliser leur regard pour piloter leur main, utiliser de façon coordonnée les quatre articulations qui servent à tenir et guider l’instrument d’écriture (épaule, coude, poignet, doigts), contrôler les tracés, et surtout tracer volontairement des signes abstraits dont ils comprennent qu’il ne s’agit pas de dessins mais de lettres, c’est-à-dire d’éléments d’un code qui transcrit des sons. Les exercices graphiques, qui permettent de s’entraîner aux gestes moteurs, et l’écriture proprement dite sont deux choses différentes. L’enseignant veille à ce qu’elles ne soient pas confondues. En petite section, les activités de motricités générale, les activités de motricité fine les exercices graphiques, en habituant les enfants à contrôler et guider leurs gestes par le regard, les entraînent à maîtriser les gestes moteurs qui seront mobilisés dans le dessin et l’écriture cursive, à prendre des repères dans l’espace de la feuille. En moyenne et grande sections, ils s’exercent régulièrement à des tâches de motricité fine qui préparent spécifiquement à l’écriture. Ils s’entraînent également aux gestes propres à l’écriture et ils apprennent à adopter une posture confortable, à tenir de façon adaptée l’instrument d’écriture, à gérer l’espace graphique (aller de gauche à droite, maintenir un alignement…). L’enseignant varie les modèles et accorde du temps aux démonstrations qui permettent l’apprentissage de leur repro- duction. Le geste graphique nécessaire à l’écriture en capitales, plus facile que pour la cursive, ne fait pas l’objet d’un enseignement systématique. Lorsque l’écriture en capitales est pratiquée par les enfants, l’en- seignant veille au respect de l’ordre des lettres et met en évidence les conséquences du respect ou non de cet ordre sur ce qui peut ensuite être lu. L’écriture cursive nécessite quant à elle un entraînement pour apprendre à tracer chaque lettre et l’enchaînement de plusieurs lettres, en ne levant qu’à bon escient l’instrument d’écriture. Cet entraînement ne peut intervenir que si les enfants ont acquis une certaine maturité motrice : s’il peut avec certains être commencé en moyenne section, c’est en grande section qu’il a le plus naturellement sa place, et souvent en deuxième partie d’année. Il devra être continué de manière très systématique au cours préparatoire. L’écriture régulière du prénom fournit une occasion de s’y exercer, les enfants ayant un moindre effort de mémoire à fournir et pouvant alors se concentrer sur la qualité du tracé.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzgwOTcw