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11 11. Horue ou fa’ahe’era’a miti - Surf Le surf est un sport qui consiste à se laisser glisser sur une vague à l’aide d’une planche en bois et pour les plus habiles de se tenir debout quelques instants. Le surf, très prisé par les chefs, était pratiqué autrefois par des adultes hommes et les femmes, de tous âges et de toutes conditions sociales. A Hiti, Tereva est le dieu invoqué pour le surf. Hinaraure’a, femme de Turi était très connue pour être une grande surfeuse. Cf. Vehiatua i te mata’i dans Mémoires de Marau Ta’aroa p. 183 à 186. 12. Amora’a ’ōfa’i ou ururaupea – Porteur de pierre Beaucoup considère le lever de pierre comme un cousin de l’haltérophilie. Ce sport masculin traditionnel est très pratiqué à Rurutu (Australes). Il s’agissait de mesurer la force physique des chefs et des guerriers. Cette discipline, fortement présente de nos jours lors des festivités du heiva, consiste à soulever un bloc de pierre posé au sol pour le placer sur l’épaule et l’y soutenir jusqu’à épuisement. Pour augmenter les difficultés de l’épreuve, la pierre était parfois enduite d’huile pour la rendre glissante. 13. Rore - Echasse Echasse : long bâton /longue perche avec étrier pour mettre le pied et se déplacer en marchant à une certaine hauteur au-dessus du sol. A Tahiti, les échasses étaient faites de simples branches d’arbres de 2 mètres de haut environ. Selon Teuira HENRY, elles « étaient utilisées dans un jeu où chaque joueur essayait de faire tomber son adversaire ». En revanche, aux Marquises, le jeu des échasses ou toko avait une dimension sacrée. Les champions de différents districts s’affrontaient pendant les compétitions rituelles qui se déroulaient à l’intérieur des tohua (place publique), lors des fêtes organisées en mémoire des morts. Ayant perdu une échasse, les meilleurs continuaient la lutte et arrivaient parfois à remporter la victoire. Le vaincu se retirait terriblement humilié du tournoi. Les marquisiens fabriquaient des échasses plus élaborées. Les étriers, entièrement sculptés étaient maintenus sur les perches à l’aide d’une cordelette de bourre de coco. Un morceau de tapa, placé entre eux, assurait une bonne stabilité. D’après E.S.C. HANDY, « l’usage des échasses était strictement interdit aux femmes. » 14. Horue holua – Toboggan Le horue holua serait selon la description d’A. LAVONDES, un cousin de la luge. Jeu d’adresse et d’équilibre, il était nécessaire d’avoir beaucoup d’entraînement. Le horua consistait à descendre ou à glisser jusqu’en bas d’une colline sur un traîneau très étroit. Considéré comme un jeu d’adulte aux îles Hawaii, il était pratiqué par les enfants et les adolescents dans toute la Polynésie. Ils s’amusaient à glisser sur les pentes et dunes herbeuses en utilisant des bouquets de tī (cordyline terminalis), des palmes de cocotier…. A Tahiti, les enfants utilisaient aussi la gaine des fleurs de cocotier pour glisser sur des sentiers abrupts ou au bord des rivières.13 À Rapa Nui durant les activités du Tapati, les concurrents utilisent une luge composée de troncs de bananier assemblés pour dévaler la pente d’une colline à grande vitesse. 13 Informations tirés de l’ouvrage Ancient Games and sports in the Pacific, Anne LAVONDES.

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