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10 8. ’Āpa’i ou pa’ipa’i – Jeu du cricket Le ’āpa’i ou pa’ipa’i, semblable au criquet/hockey, était un jeu réservé aux hommes. Munis d’un bâton en guise de crosse, les joueurs frappaient la balle faite de tapa ou « une bille de bois de purau » afin de l’envoyer dans le camp adverse. Les tahitiens utilisaient de simples branches brutes. Dans les îles Australes, en revanche, les crosses faits en ’aito ou bois de fer étaient soigneusement travaillées et parfois même sculptées. La base arrondie des manches légèrement incurvée augmentait la force avec laquelle ils frappent la balle. Cross de jeu des îles Australes (Grotte de Moera’i, 1926) – Source : Encyclopédie de Tahiti n°5 ’Āpa’i : E ha’uti nā te mau tāne i muta’a ra. E huru tā’iri pōpō. E tapa ’ōmenemene hia ’e tā’amu’amuhia i te pōpō ; ’āre’a te tā’iri ra, ’o te hō’ē ïa ’ama’a ’aito taraihia ’ nana’ohia.12 9. Tu’era’a pōpō ou Tuira’a popo - Foot-ball Le tu’era’a pōpō ou foot-ball était « un jeu fréquent, pratiqué plus par les femmes que par les hommes et auquel participaient des districts tout entier. » Aujourd’hui, le nombre de joueurs par équipe en football est de onze maximum. Autrefois, selon les observations de T. HENRY, les équipes étaient composées d’un nombre considérable de personnes. « La balle était d’écorce de bananier sèche roulée et maintenue avec de la ficelle. » Il s’agissait pour chaque équipe de frapper la balle avec le pied afin de l’envoyer dans les limites du camp opposé, marquées avant le commencement du jeu. « Quand une équipe avait atteint le but, l’air retentissait de ses cris de triomphe. » 10. Harura’a pu’u ou harura’a pōpō – Attraper la balle Le harura’a pu’u ou harura’a pōpō consistait à saisir la balle avec les mains. Ce sport était uniquement pratiqué par les femmes. Il était interdit de se servir d’un bâton ou de donner des coups de pieds dans la balle. Le jeu demandait beaucoup de place, les tournois étaient généralement organisés sur la plage. Les buts étaient marqués par un caillou placé sur le rivage. Un espace de 50 à 100 m séparait les deux équipes. La balle, faite de tiges de feuilles de bananiers roulées et serrées étroitement, était assez grande. Pour commencer le jeu, la balle était placée au centre. Il s’agissait de la lancer/jeter de façon à ce qu’elle passe par-dessus la limite/le but de chaque camp. Aussitôt que la balle était lancée, les deux groupes se précipitaient pour l’attraper, ce qui provoquait une grande bousculade. Il arrivait parfois qu’elles tombent les unes sur les autres. Parfois, avant que la balle soit rattrapée, certaines joueuses se retrouvaient avec de sévères contusions. Lorsque la balle se retrouvait dans la mer, les équipes la poursuivaient pour continuer le jeu. Debout dans l’eau jusqu’aux genoux ou jusqu’à la taille, les femmes plongeaient sans hésitation pour attraper l’objet de leur poursuite. 12 Dictionnaire illustré de la Polynésie, Volume A-C, p.66

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