Une histoire de l'Océanie

• L’anglais, plusieurs langues océaniennes et l’hindi (langue indienne) sont langues officielles à Fidji ; • L’anglais, le français et le bislama (un pidgin) sont langues officielles au Vanuatu ; • Le français est seule langue officielle en Nouvelle-Calédonie, àWallis-et-Futuna et en Polynésie française ; • L’indonésien et plusieurs langues océaniennes sont langues officielles en Papouasie indonésienne ; • L’espagnol (pour l’instant) est seule langue officielle à l’Île de Pâques ; • Le japonais est seule langue officielle à Ogasawara et Minama-Tori (dont l’appartenance à la Micronésie est seulement géographique). L’Océanie forme un espace largement décolonisé où subsistent cependant des mouvements indépendantistes ou sécessionnistes armés, principalement à Bougainville et en Papouasie indonésienne, secondairement en Nouvelle-Calédonie. Des revendications plus mesurées et venant d’une fraction plus limitée de la population existent aussi en Polynésie française. Dans tous les États et territoires qui sont dans une plus ou moins grande relation de dépendance avec une métropole ou dont l’indépendance est plus formelle que réelle, on retrouve un balancement dans chaque population mais aussi dans chaque individu entre l’aspiration éthique à l’indépendance et le besoin matériel d’une prospérité relative. Les entités politiques d’Océanie se répartissent sur un spectre politique où se succèdent les dépendances complètes (dont Norfolk) (5), les territoires autonomes (4), les États indépendants associés (2) et les États strictement indépendants (12). Les statuts d’Hawaï, de l’Île de Pâques, de la Papouasie indonésienne et de l’île Bougainville qui désignent ces entités comme des parties intégrantes d’États font qu’ils n’apparaissent pas toujours sur la liste des États et territoires d’Océanie insulaire intertropicale. L’Australie et la Nouvelle-Zélande, du fait de leur taille, de leur latitude, de la structure de leur population (et de leur décolonisation très précoce dans les années 1900), n’y figurent pas non plus. Quant aux archipels japonais des Bonin, Volcano et Marcus (réunis sous les noms administratifs d’Ogasawara et Minama-Tori), ils ne font plus partie depuis plusieurs siècles de la Micronésie, n’étant peuplés que de Japonais. Cette diversité des statuts s’explique par l’histoire (une colonisation complexe), la géographie (un semis d’îles éloignées, éparpillées et exiguës) mais surtout par la relation ambiguë qu’entretiennent les métropoles et leurs périphéries 79

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