langage-temps-espace-cycle1

45 CONCLUSION GÉNÉRALE Il est temps maintenant de définir des notions subtiles dans l’espace réservé à la conclusion. La notion d’espace ne pose pas trop de difficultés de définition, nous pourrions aussi dire de délimitation. L’espace est le milieu conçu par abstraction de l’espace perceptif ou d’une de ses parties. En revanche, la notion de temps est plus complexe, plus mouvante, et échappe à toute évidence. Il est possible de définir le temps comme un phénomène qui, objectivement, fait que les choses changent et se succèdent, ou bien comme la conscience philosophique de la permanence dans le changement. La première définition sépare le sujet pensant de la catégorie du temps ; la seconde inclut la personne singulière dans la catégorie du temps au sens où cette personne se l’approprie et l’intériorise. Joignant le geste à la parole (au discours), les activités de cet essai ont été expérimentées à l’école maternelle Tuterai Tane quand elle était une école d’application et ont donné lieu à une formation continue auprès des professeurs des écoles. Une fois encore, ces activités théorisées (et qui ne sont complexes qu’en première lecture) ne constituent pas des recettes mais visent à favoriser une prise de conscience plus aiguë des enjeux de la structuration de l’espace et du temps au cycle 1 et à susciter le désir d’apprendre. Cette réflexion s’inscrit dans le cadre de la langue française ; des locuteurs du reo maohi pourront la prolonger dans le contexte des langues polynésiennes. Quoiqu’il en soit, la structuration du temps et de l’espace, patiemment mise en place, est déterminante dans la construction de l’enfant.

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