programmes-cycle1-2022

37 Programmes C1 2022 adaptés à la Polynésie française même et constituer un réservoir de mots ordonnés. La connaissance de la suite orale des noms des nombres ne constitue pas l’apprentissage du nombre mais y contribue. Avant quatre ans, les premiers éléments de la suite numérique peuvent être mis en place jusqu’à cinq ou six puis progressivement étendus jusqu’à trente en fin de grande section. L’apprentissage des comptines numériques du moment qu’elles font intervenir d’autres mots (exemple : Prévert « Une pierre, deux maisons, trois ruines… ») et non une série indifférenciée (« un deux trois quatre cinq… ») favorise notamment la mémorisation de la suite des nombres, la segmentation des mots-nombres en unités linguistiques. L’utilisation des mots nombres dans les langues polynésiennes peut faciliter la mémorisation de la suite numérique. Au-delà de la simple récitation de la comptine des nombres, il est important pour les élèves de pouvoir compter à partir d’un nombre donné de repérer les nombres qui viennent avant et après, de pouvoir donner le suivant et le précédent d’un nombre, de prendre conscience du lien avec l’augmentation ou la diminution d’un élément d’une collection. Écrire les nombres avec les chiffres Parallèlement, les enfants rencontrent les nombres écrits notamment dans des activités occasionnelles de la vie de la classe, dans des jeux et au travers d’un premier usage du calendrier. Les premières écritures des nombres sont introduites progressivement à partir des besoins de communication, en français et en langues polynésiennes, au sein de la classe (par exemple, le nombre d’élèves absents ce jour) ou dans la résolution de problèmes concrets. En ajoutant une contrainte d’éloignement dans l’espace et dans le temps dans l’organisation d’une situation, ou en demandant de transmettre une information sans parler, l’enseignant rend nécessaire l’utilisation d’une trace écrite pour garder des informations en mémoire. Cet usage de l’écrit pour se souvenir est une découverte importante. L’en- seignant aide à comprendre que la conservation de l’information de quantité passe par l’élaboration d’un code commun (les nombres) et mobilise rapidement cette connaissance. L’apprentissage du tracé des chiffres se fait avec la même rigueur que celui des lettres. La progression de la capacité de lecture et d’écriture des nombres s’organise sur le cycle, notamment à partir de quatre ans. Dénombrer Une grande attention doit être portée aux activités de dénombrement pour que soit évité le « comptage- numérotage ». Elles doivent faire apparaitre, lors de l’énumération de la collection, que chacun des noms de nombres désigne la quantité qui vient d’être formée. Ainsi, par exemple, pour des éléments déplaçables, « trois » est dit seulement au moment où l’élément pointé rejoint les deux précédents pour former ainsi une collection de trois. Les enfants doivent comprendre que toute quantité s’obtient en ajoutant un à la quantité précédente (ou en enlevant un à la quantité supérieure) et que sa dénomination s’obtient en avançant ou en re- culant de une unité dans la suite des noms de nombres. Pour dénombrer une collection d’objets, l’enfant doit être en mesure lors du dénombrement de synchroniser la récitation de la suite des mots-nombres avec le pointage des objets à dénombrer, en pointant chaque élément une seule fois sans en oublier aucun. Cette capacité d’énumération doit être enseignée selon différentes modalités en faisant varier la nature des collections et leur organisation spatiale car les stratégies ne sont pas les mêmes selon que les objets sont déplaçables ou non (mettre dans une boîte, poser sur une autre table), et selon leur disposition (collection organisée dans l’espace ou non, collection organisée-alignée sur une feuille ou pas).

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